𝓋𝒾𝓃𝑔𝓉-𝓃𝑒𝓊𝒻

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Sans réfléchir plus longtemps, j'attrape ma veste et m'élance hors de la salle, laissant Jeno et Jaemin confus derrière moi. Je les entends m'appeler, mais je ne les écoute pas, trop concentré sur mon objectif. Je dois retrouver Donghyuck.

Je m'efforce de quitter le lycée le plus vite possible, tout en téléphonant à Donghyuck, en priant pour qu'il décroche. Évidemment, il ne répond pas. Mon angoisse s'intensifie lorsque j'entends un coup de tonnerre plus puissant que les autres, accompagné d'un éclair qui traverse le ciel. Mes pas s'accélèrent, et je m'efforce d'ignorer la pluie battante qui m'empêche de distinguer clairement les passants. Je cherche en vain parmi eux un visage familier. Je le cherche à tous les arrêts de bus que je croise, sous les devantures des magasins, aux coins de rue. Il est introuvable.

Bientôt, je me retrouve presque seul dans la rue, chacun ayant trouvé un endroit où s'abriter. J'essaye de me persuader que Donghyuck a fait de même, mais cela ne suffit pas à me rassurer. Mon téléphone vibre continuellement, mais ce n'est toujours pas lui qui m'appelle, alors je continue d'avancer.

Et puis, finalement, j'aperçois une silhouette recroquevillée. Je ne vois pas son visage, il est enfoui dans ses genoux. Mon instinct me crie cependant qu'il est là, que c'est lui. Je m'approche de lui, le plus vite que mes jambes me le permettent et je m'agenouille à sa hauteur. Il a toujours la tête baissée, et ses mains sont plaquées sur ses oreilles. J'attrape délicatement ses mains, le faisant ainsi relever sa tête. Nos regards se croisent et une vague de soulagement me submerge à l'instant où je reconnais ses yeux, me confirmant que j'ai enfin retrouvé mon soleil. Je l'attire vers moi, pouvant finalement respirer calmement. Sa tête se pose d'elle-même sur mon épaule, et il agrippe les bords de ma veste.

« Ça va ? » je lui demande, encore inquiet.

Il se contente de hocher faiblement la tête, me confirmant tout le contraire.

« Non, ça va pas, tu trembles ! je proteste.

- Oui mais t'es là, alors ça va. » murmure-t-il.

Un autre coup de tonnerre retentit, faisant sursauter Donghyuck, qui se blottit un peu plus contre moi. Je caresse doucement sa nuque pour le rassurer. La pluie continue de tomber, mais je n'y fais plus attention, je suis déjà trempé de toute manière. Tout ce qui m'importe pour l'instant, c'est de rassurer Donghyuck.

Soudain, une idée me vient, et je me mets à chanter, doucement. Je chante, et Donghyuck ne cille pas; nous restons simplement là, sous la pluie, aggripés l'un à l'autre. Même après que l'orage soit passé, et que le ciel ait repris une teinte plus claire, nous restons là.

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Le ciel délavé par toute cette pluie prend peu à peu une teinte plus sombre, nous laissant savoir que la nuit tombe. D'un commun accord silencieux, nous nous levons, et j'entraîne Donghyuck jusque chez moi, ma maison se trouvant plutôt proche de l'endroit où nous étions. Arrivés chez moi, je propose à Donghyuck de prendre une douche pour qu'il puisse se réchauffer, et il acquiesce, toujours sans prononcer un mot. J'aimerais tellement lui parler, rattraper tout le temps perdu, mais je sais que ce n'est pas le moment.

Je décide de nous préparer des nouilles instantanées, étant donné qu'il ne reste que ça, comme d'habitude (et que je ne sais pas cuisiner autre chose, aussi). Donghyuck me rejoint quelques minutes plus tard, et je ne peux m'empêcher de remarquer à quel point il est adorable. Il flotte complètement dans le sweat que je lui ai prêté, qui lui arrive presque aux genous. Ses mains dépassent à peine des manches, seulement le bout de ses doigts sont visibles.

« C'est trop grand ! se plaint-il en levant les bras.

- Je vois ça, réponds-je avec un petit rire.

- Te moque pas !

- C'est pas ce que je fais, le contredis-je, amusé par sa petite moue boudeuse.

- Menteur... »

Il fait mine de tourner les talons, mais j'attrape les cordons du sweat et le tire vers moi, avant qu'il ait pu s'éloigner. J'ignore comme d'habitude mon coeur qui s'accélère et murmure :

« T'es juste tellement mignon que j'ai pas pu m'empêcher de te taquiner. »

Donghyuck rougit et détourne le regard, me faisant prendre conscience de mon comportement inhabituel. Je m'éloigne un peu de lui, et toussote pour dissiper la gêne et la chaleur qu'ont prise mes joues.

« Pourquoi il est aussi grand ce pull d'ailleurs ? dit finalement Donghyuck pour combler le silence. On fait à peu près la même taille, ça devrait pas me faire une robe comme ça. »

Je hausse les épaules.

« J'aime juste bien les sweats oversives. Ça fait comme une couette que tu peux transporter partout.

- Et après c'est moi qui suis mignon, sourit Haechan en haussant les sourcils.

- Qu'est-ce que tu insinues ?

- Que t'es mignon, bien plus que moi. » répond-il, beaucoup trop confiant.

Cette fois-ci, c'est moi qui vire au rouge tomate, et Donghyuck rit en voyant mes yeux naviguer partout pour éviter de croiser les siens.

« Qu'est-ce que je disais ! » déclare-t-il d'un ton victorieux.

Ses éclats de rire sont remplacés par un doux sourire, celui que j'aime plus que tout, et il s'approche de moi, avant de me prendre dans ses bras. Je lui rends son étreinte, et souris aussi en sentant la chaleur qu'il me procure.

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Bon j'espère que ce chapitre est à la hauteur de vos espérances... J'ai écrit la première partie il y a quelques semaines déjà, mais je n'en étais pas trop contente de base, alors j'espère que ça vous plaît quand même ! Je pense que vous vous en doutez mais cette fan-fiction touche bientôt à sa fin... Je comptais faire 30 chapitres de base, mais j'en ferais peut-être un ou deux de plus finalement, c'est à voir. Bref en tout cas merci de continuer à me lire, je ne vous dirais jamais assez à quel point je suis reconnaissante, et prenez soin de vous surtout <33

𝗠𝗶𝘀𝗮𝗻𝘁𝗵𝗿𝗼𝗽𝗲 • ᴍᴀʀᴋʜʏᴜᴄᴋOù les histoires vivent. Découvrez maintenant