𝗠𝗶𝘀𝗮𝗻𝘁𝗵𝗿𝗼𝗽𝗲 • ᴍᴀʀᴋʜʏᴜᴄᴋ

𝓋𝒾𝓃𝑔𝓉-𝑒𝓉-𝓊𝓃

Nous arrivons au lycée pile à l'heure, après avoir couru sur les quelques mètres séparant notre établissement de l'arrêt de bus. Malheureusement, nous prenons conscience une fois assis à nos places que ces efforts étaient inutiles, étant donné que notre professeur de physique-chimie est absent. D'un autre côté, cela m'arrange car mon cahier de sciences ne fait pas partie des quelques affaires que j'ai jeté au hasard dans mon sac tout à l'heure.

Je jette un coup d'œil à Donghyuck qui pianote sur son téléphone, et fixe pendant plusieurs secondes sa main, celle que je tenais il y a à peine vingt minutes. Curieusement, ce contact ne m'a pas dérangé, c'est même moi qu'il l'ai initié, sans m'en rendre compte. La chaleur de sa paume m'a apaisé, et réconforté.

Je décide finalement d'enfouir ma tête dans mes bras pour rattraper mon sommeil et essayer d'oublier le vacarme des élèves autour de moi. À la place, des bribes de mon rêve me reviennent.

Donghyuck est face à moi, et il a quelque chose à me dire, quelque chose d'important.

Il ferme les yeux et inspire profondément...

« Je suis amoureux de...»

« Jeno ! »

Je relève subitement la tête en entendant la voix de Donghyuck et aperçoit en effet Jeno, qui sourit à mon voisin.

« Hey Hyuck ! Ça va ? »

Malgré moi, je serre mes poings à l'entente du surnom. Ce n'est pas la première fois qu'il l'appelle ainsi.

« Le prof est pas là, alors oui, ça va, rigole Donghyuck sans remarquer mon changement d'attitude. Et toi?

- Tranquille, je commence plus tard aujourd'hui. En fait, ça te dit de manger avec nous ce midi ? Avec Mark, bien sûr. » ajoute Jeno en se tournant vers moi.

Donghyuck semble enfin se souvenir de ma présence et tente de chercher une excuse:

« Jeno, le souci c'est que...

- Desolé, mais ça va pas être possible pour moi, je le coupe. Mais Donghyuck sera ravi de manger avec toi, j'en suis sûr. »

Et je remets mon visage dans mes bras, sans attendre la réaction de Jeno, ni celle de Donghyuck.

« Bon, j'y vais, finit par dire Jeno. À tout à l'heure ! »

J'entends ses pas s'éloigner et je relève la tête, tout en évitant soigneusement le regard de Donghyuck.

« Mark, c'est quoi le problème ?

- Il y a pas de problème. » je rétorque, sans prendre la peine de le regarder.

Donghyuck soupire et ouvre la bouche pour répliquer, mais un élève debout devant le bureau du professeur réclame le silence, l'empêchant de s'exprimer.