𝗠𝗶𝘀𝗮𝗻𝘁𝗵𝗿𝗼𝗽𝗲 • ᴍᴀʀᴋʜʏᴜᴄᴋ

𝓃𝑒𝓊𝒻

Dix-sept heures. Je soupire. Le cours vient de se terminer et j'aurais pu sortir du lycée et apprécier pleinement le début de mon week-end comme tous les autres, mais malheureusement je dois aller nettoyer la salle de musique avec Lee Donghyuck.

Je range mes affaires et me tourne vers la place voisine à la mienne. Vide.

Où est-il passé ?

Il a passé toute la journée à mes côtés, et au moment où j'ai besoin de lui, il disparaît. Dépité, je sors de la salle, déçu et énervé par son attitude. Je n'arriverais jamais à m'occuper de la salle tout seul...

Je m'apprête à monter les marches de l'escalier, lorsqu'une voix parvient jusqu'à mes oreilles.

Quelqu'un chante. D'une voix douce qui pourtant atteint mon cœur. Je distingue aussi une mélodie, jouée au piano.

Incontestablement attiré par la voix, je me rapproche de l'origine du son. La voix se rapproche au fur et à mesure que mes pas s'accélèrent.

Et je me retrouve devant un piano, et caché derrière, un garçon dont les doigts fins parcourent délicatement les notes de l'instrument.

Lorsque je croise le regard du pianiste, sa voix s'éteint, et ses mains arrêtent brutalement de courir sur le clavier.

« Oh Mark! Je ne t'ai pas entendu arriver ! » s'exclame Donghyuck.

Il s'éloigne du piano désaccordé, me laissant planté là, à l'observer de loin.

« Je croyais que t'étais parti...»

Donghyuck se tourne vers moi, souriant.

« Bah non, j'allais pas t'abandonner quand même! Et puis on forme une équipe maintenant ! »

Une équipe?

« Bon, je pense qu'il faudrait déplacer cette foutue armoire, continue-t-il imperturbable, elle prend toute la place et je pense qu'on y verra plus clair une fois qu'on l'aura dégager.

- D'accord, mais tu veux la mettre où ?

- J'avais pas pensé à ça...

- On peut déjà commencer par vider tout ce qu'il y a dedans, je propose.

- Bonne idée ! »

Hier, nous avons seulement descendu les quelques pots de fleurs éparpillés sur le sol et passé un coup de balai pour enlever la terre. Il faut maintenant s'attaquer aux choses sérieuses, à savoir cette énorme armoire qui occupe la majeure partie de la pièce.

Nous nous mettons au travail, fouillant de fond en comble ce meuble encombré de centaines d'objets en tout genre.

« Regarde ça!» s'exclame soudainement Donghyuck.

Le sourire aux lèvres, il tient un tambourin dans la main, qu'il secoue pour faire tinter ses cymbales.

« Ça pourrait servir pour le club de musique, tu penses pas ?

- Si, pourquoi pas, je réponds, une esquisse de sourire se dessinant sur mes lèvres.

- Tu vois que tu sais sourire finalement. »