Nous avons fait le tour de l'île dès notre arrivée pour vérifier que tout était bien réel. Ce n'était pas une illusion, de la vie s'était implantée sur l'île. Moi qui pensait que ce lieu était perdu à cause du scellement du Fléau.
Nous passons le reste de la journée au contact des habitants pour en apprendre plus sur la vie au sein de l'île. Les premiers à venir sur cette terre étaient apparemment des pêcheurs perdus en mer, environ 3 ans après que j'ai scellé Le Fléau. Ils avaient fondé un village et aucun de leurs descendants n'avait quitté l'île depuis.
La nuit tombant, les habitant nous avaient proposé leur hospitalité.Nous avons ainsi passé la nuit chez les autochtones. Nous partons en quête de traces du Fléau le lendemain, après avoir salué les habitants et fais le plein de provisions, en les achetant bien-sûr.
Après s'être suffisamment éloigner du village, Lûnhúr prend son envol et part en éclaireur. Nous le suivons à pied à travers bois et montagnes, bien que ce soit plus des boqueteaux et des collines. Il revient vers nous après une bonne demie-heure de recherche.
— Maître ! Maître ! J'ai trouvé l'endroit où vous l'avez scellé !
— Et alors ? Ça ressemble à quoi ? Il y a des signes de sa libération ?
Il me regarde avec un air triste, baisse la tête et la secoue de droite à gauche.
— Pas le moindre, Maître... Vous devez vous être trompé...
La nouvelle me choque. Comment j'ai pu me tromper ? Les bêtes démoniaques, sont apparues pourtant ! Il aurait dû s'être libéré, ou au moins être en train !
— Je veux voir de mes propres yeux, guide-moi.
— Bien, Maître.
Il se tourne et ouvre la marche. Plus nous avançons, plus la route devient impraticable et plus le boqueteau devient forêt. Au bout d'un long moment de marche, nous apercevons des panneaux à l'orée d'une clairière. Il s'agit de panneaux mettant en garde le voyageur et les habitant de la dangerosité de cette clairière. Il y en a tellement que la route en est presque barricadée. Je garde l'avertissement en tête puis pénétrons sur la clairière.
En premier lieu, c'est le soleil qui m'éblouit. Puis, lorsque mes yeux se sont habitués à la lumière, je constate que la stèle qui sert de base au scellement du Fléau est toujours là, intacte malgré le temps. Ce n'est pas normal.
Je m'approche, intimant aux autres de rester où ils sont. Je me rends au pied de la stèle et passe la main dessus. Une sorte de poussière se dissipe et la pierre m'apparaît usée, cassée par le temps. Une illusion ! Le Fléau savait que je viendrais et, sûr qu'il avait le temps, a mis un sort d'illusion sur sa stèle de scellement pour cacher le fait qu'il s'était libérer. Où pouvait-il être ? Avec ses sorts, il pouvait être partout et nulle part, il pouvait être mes compagnons et même moi !
J'active un sort de clairvoyance inspecte les environs en commençant par mes compagnons. Ce sort peut voir à travers les illusions, donc je peux certifier qu'aucun d'eux n'est Le Fléau. Aux alentours, très peu d'illusions sont présentes. Il y a juste un peu trop de feuille sur les arbres, les couleurs sont un peu trop prononcées et l'apparence de la stèle.
Comment a-t-il pu se libérer sans causer de gros dégâts ? Et surtout, comment a-t-il fait pour ne pas déclencher les sorts que j'avais placé aux alentours, notamment celui qui était censé me prévenir au cas où la stèle se briserait ? Autant de question qui n'auraient pas de réponses pour le moment.
La priorité absolue pour le moment était de la retrouver. Nous nous mettons à chercher des indices sur la direction dans laquelle il aurait pu partir. Nous cherchons si longtemps que la nuit commence à tomber. Nous décidons d'un commun accord de camper dans la forêt, la clairière étant dangereuse.
Nous défrichons un peu l'épaisse végétation pour pouvoir installer un camp. Je révoque mon familier et fais léviter les toiles de tentes. Léod me fait remarquer qu'utiliser la magie peut être dangereux aux abords de la clairière et que nous risquons de nous faire repérer. Je le laisse donc monter les tentes et m'aperçoit que la vie de soldat lui a plutôt bien appris les rudiments de la survie.
Le lendemain, nous redescendons au village pour nous renseigner sur d'éventuels phénomène étrange lors des derniers mois. Lorsque nous arrivons, le village est vide et bizarrement pleins de débris comme des troncs d'arbres ou des rochers. Et une légère odeur de métal flotte dans l'air. J'ai un mauvais pressentiment.
Je regarde la scène avec ma clairvoyance et découvre un champ de ruines jonché de cadavres. Je savais que c'était l'oeuvre de mon ennemi, mais où était-il ? Nous cherchons un peu puis, ne trouvant rien, faisons demi-tour pour partir. Un homme se tient à l'autre bout du village, seul et couvert de sang.
— Finnéas, mon cher ami Finnéas... Tu ne peux pas savoir à quel point j'attendais ce moment. Tu sais, tu m'as rendu très triste lorsque tu as tué mon cher serviteur... Dis-moi, tu te souviens de moi ? Non ?! Je suis cette personne que tu as soigné dans ce village... Toujours pas ? Mais si ! Je suis ce bon vieux Monsieur Giboin.
Et il part d'un grand éclat de rire, sadique et fou à la fois.
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L'Archimage des Légendes
FantasyFinnéas est un mage qui n'a pas quitté sa grotte depuis plus de 300 ans à cause de sa puissance incommensurable. Cependant, cela va changer lorsqu'un jeune soldat s'introduit dans sa caverne pour s'abriter de la pluie. Après avoir été témoin de la p...