Chapitre 13

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Quand j'ouvre les yeux, Chris n'est plus dans le lit. Je m'étire comme un chat et une délicieuse odeur vient chatouiller mes narines. Je décide de me lever, j'attrape un peignoir dans la salle de bain avant de descendre rejoindre Chris. Il s'affaire à préparer le petit déjeuner, j'ai une faim de loup.

-Hummm ça sent super bon dis-je.

Il sursaute

- Oh Azélie, bonjour, tu es réveillée? Tu m'as fait peur. Bien dormi? me dit-il à toute vitesse.

J'esquisse un sourire et réponds:

- Pardon, ce n'était pas mon intention. Bonjour à toi aussi, oui j'ai bien dormi et toi? Qu'est-ce que tu prépares?

- Oui très bien, merci. Des pancakes, me répond-il avec un beau sourire. Assieds-toi, c'est prêt dans deux petites minutes.

- Merci, je peux t'aider?

- Non c'est bon. Tu bois quoi le matin? Café, thé ou chocolat?

- Café latte mais si tu n'as pas café au lait c'est très bien.

- Si j'en ai, j'aime bien de temps en temps.

Je lui souris. Il me sert mon latte et un jus d'orange.

- Tu aimes quoi avec tes pancakes?

- Eh bien en général c'est sirop d'érable avec fruits rouges, mais je ne suis pas difficile, je mange ce que tu as.

- Tu sais que je t'aime de plus en plus toi...

Je rougis instantanément. Il sent ma gène et se rattrape.

- Je veux dire par là, qu'on a les mêmes goûts et que c'est plaisant.

- J'ai cru comprendre, mais merci de cette précision. 

Il termine de cuire ses pancakes en silence et me sert une assiette avec quatre pancakes recouvert de sirop d'érable et de fruits rouges, j'en ai l'eau à la bouche. Il s'installe face à moi et on commence à manger.

- Tu veux que je vienne avec toi au commissariat? me demande t-il doucement.

- Ce serait gentil de ta part merci.

- Non, c'est normal. Tu peux compter sur moi. Tu as eu raison de me rappeler hier soir.

- Je... Je ne savais pas trop quoi faire, j'étais complètement perdue et paniquée. Merci de ta présence et merci pour ton hospitalité. 

- Je serais toujours là pour toi Azélie, même si on décide ne pas aller plus loin dans notre relation et de rester amis. 

Il prend ma main par dessus la table et embrasse mes doigts. Ce geste me rend toute chose. Il finit par me lâcher et reprend la dégustation de son assiette. Je l'aide ensuite à débarrasser et part prendre une douche rapide avant d'aller au commissariat avec lui.

Lorsque nous en sortons, il fait gris et froid. Chris me demande ce que je souhaite faire après avoir téléphoner à mon assurance. Je sais qu'il travaille ce midi et je n'ai pas envie de rentrer chez moi après ce qu'il s'est passé. Alors je réponds:

- Je ne sais pas, il est déjà 10h30, je ne voudrais pas m'imposer plus longtemps, je sais que tu travailles ce midi...

- Reste à la maison s'il te plaît, me coupe t-il. Je serais plus tranquille le temps de travailler, tu seras en sécurité chez moi.

- Chris... C'est très gentil de ta part mais je ne veux pas abuser de ta générosité.

- Tu ne me déranges pas, au contraire, je me sens moins seul. Ça me ferait plaisir de te savoir quelques jours avec moi.

- D'accord merci beaucoup.

- Ne me remercie pas, me dit-il avec un clin d'œil. 

Chris me dépose chez lui, avant de prendre la route pour le cabaret. Nous sommes samedi, hier j'étais de repos ainsi que Chris, c'est rare que Nina nous laisse un soir de libre, mais ça nous a fait du bien et on a pu profiter, même si la soirée s'est terminée un peu différemment que ce qui était prévu. Ce soir nous travaillons tous les deux, Chris termine à 15h et reprend à 18h comme moi, il prévoit donc de venir me chercher pour que l'on passe à mon appartement chercher d'autres affaires de rechange. En attendant, je décide de me rendre utile et de faire un brin de ménage dans sa jolie petite maison, mais avant tout j'appelle ma mère pour lui expliquer ce qu'il s'est passé sinon elle m'en voudra.

- Oui ma chérie, décroche t-elle enjouée.

- Bonjour maman.

- Oh tu as une petite voix, quelque chose ne va pas ?

- Maman, ne panique surtout pas mais...

Elle me coupe:

- Rien que ce début me fait paniquer, qu'y a t'il ?

- Je me suis fait cambriolée hier dans la soirée.

- Oh mon Dieu! Tu n'as rien ?

- Non, je n'étais pas présente quand c'est arrivé, j'étais sortie avec un collègue.

- Oh ma chérie, me dit-elle tristement, tu veux que je t'envoie un peu d'argent? Des objets ont-ils disparus ? Ils savent qui a fait le coup ?

- Doucement maman, une chose à la fois, sourie-je malgré la situation. Seul mon ordinateur portable a disparu, la police cherche à le localiser, j'espère qu'ils trouveront l'auteur et que je récupérerai mon ordinateur, il y a mon mémoire dedans, expliquai-je. 

- J'espère aussi qu'ils trouveront rapidement. Je suis tellement désolée, ma puce.

- Ne le sois pas, tu n'y es pour rien.

- Tu loges où du coup? Je peux t'envoyer de l'argent pour l'hôtel.

- Chez un collègue, ne t'inquiète pas tout va bien.

- Un collègue? me questionne t-elle.

- Oui maman, chez Chris. Tout se passe bien, il est gentleman, je dors dans son lit et lui dans le canapé.

- Mouais... me répond-elle sceptique. En tout cas, je suis là si tu as besoin de quoi que soit.

- Merci maman. Je te laisse, je te rappelle vite pour te tenir au courant de l'évolution.

- D'accord, prends soin de toi ma fille, je t'aime.

- Toi aussi, je t'aime maman.

Nous raccrochons. Je suis un peu nostalgique, j'aimerai tellement qu'elle soit là avec moi pour me rassurer avec les mots réconfortants d'une maman ainsi que ses câlins que seule une maman fait à son enfant mais ce n'est pas possible. Je me ressaisie et envoie un message à Anaëlle pour lui expliquer la situation, je suis anxieuse par rapport à mon mémoire parce que je n'ai aucune copie et je sais que si la police ne retrouve pas mon ordinateur, je suis dans un sacré pétrin. 

Il a changé ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant