Quarante-huit.

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Salam.

Au premier abord on pourrait croire que cette information me laisse indifférente.
Puis une fois que mon cerveau la bien saisit, ce fut qu'une question de temps avant que je n'ose lever le ton :

- vous avez fait quoi ?!

Baba - Nûsseyba commence pas à faire comme tes frères.

- quoi ?! Mais bien sûr que je fais comme eux c'est quoi cette histoire ?! Vous l'avez enfermé dans un asile ?!

Baba - il est pas en asile il est dans un centre il va se faire aider.

- mais il a pas besoin de ça ! Vous êtes complètement dérangé ! Vous ne savez rien de sa situation et vous l'avez jeté dans le premier trou que vous avez trouvé !

J'avais la voix tremblante c'est incroyable mais vraiment il y a pas d'autres mots pour définir la situation. Taysir a toujours eu besoin d'être entouré c'est sa famille qui lui donnait l'envie de changer. Il n'a pas besoin de se faire enfermer il a pas besoin qu'on le traite comme les autres ni qu'on pense de lui qu'il est fou. Vous me direz qu'un fou ne s'est pas qu'il est fou mais lui ne l'est pas, nos rendez-vous chez la psy le rendait meilleur. Il s'était repris en main chose qui était impossible il y a plus d'un an, il est devenu quelqu'un de bon sans qu'on ne l'enferme dans un structure qu'on appellera pas asile mais centre pour que ça sonne mieux à l'oreille.

Je suis tellement déçue du choix des parents, quand il n'allait pas bien personne ne voulait le voir tout le monde a préféré fermer les yeux. Je l'ai traîné derrière moi ce type pour qu'il puisse un jour ne pas se sentir attaqué par un couteau à bout rond, et il suffit que je parte quelques longs mois pour que j'apprenne qu'on l'a intégré à un service de psychiatrie. Je suis vachement pas d'accord et je suis sûre que lui non plus c'est le pire choix que les parents aient pu faire pour lui.

Il doit se sentir inutile lâche faible à l'heure qu'il est. Lui qui a toujours voulu faire de son mieux pour que les parents soient fières de lui, j'ai honte.

Baba - c'était la meilleure chose à faire pour lui, tu ne sais même pas ce qui s'est passé et tu viens me dicter ma façon de faire.

- alors dis moi Baba ! dis moi ce qu'il a pu faire pour qu'on l'interne !

Mes larmes coulent.

Baba - il a agressé un homme Nûsseyba il a violenté un homme dans la rue sous prétexte qu'il l'avait menacé, ce mec a fini à l'hôpital il a demandé une mesure de protection, tu trouves ça normal ?! Tu penses qu'on aurait du attendre pour qu'il recommence ?!

Yahya sort de nulle part les larmes qui ne cessent de couler. Il a la haine ça se voit ça se lit sur son visage.

Yahya - c'était Badr Nûsseyba, je vous laisserai pas lui faire croire que mon frère est fou wAllah ! c'est grave ce que vous avez fait je pense pas qu'un jour je vous le pardonnerai.

Il a pris la porte en la claquant comme il fallait, Mah n'arrête pas de verser des larmes le long de ses joues.

- mais c'est amplement mérité j'espère qu'il a frappé aussi fort qu'il pouvait. WAllah ça me dégoûte Taysir vous ne le connaissez même pas ni de près ni de loin c'est votre fils et vous ne le connaissez même pas ! Et vous osez prendre des décisions en ce qui le concerne ?! Ne soyez pas étonné s'il vous déteste en sortant de cette prison !

Le ton a continué de monter Baba criait, moi aussi, Tahar est intervenu rien allait ici l'ambiance était morte. J'ai trop mal au cœur.

J'ai fini par quitter d'ici j'ai pris mes clefs et j'ai roulé longtemps les larmes aux yeux. J'arrive pas à y croire c'est pas possible.

La rose est noire - NûsseybaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant