Chapitre 66

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KEN

Début de février, le mois de janvier n'a eu rien de spécial en comparatif avec mes mois derniers

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Début de février, le mois de janvier n'a eu rien de spécial en comparatif avec mes mois derniers.
Un mois à me lamenter et à écrire, un mois de mots et de larmes.

On jouait à FIFA avec les gars, mais encore une fois, c'est moi qui perds.
Ce soir, j'avais remarqué qu'ils possédaient tous un comportement étrange à mon égard.
Je fis exprès de perdre ma partie, enfin je rajoute le « exprès » pour soulager ma conscience.
Puis je posa la manette et détournais lentement mon regard vers eux.

-Bon maintenant dites moi ce qu'il se passe ?

Mo regarda Mekra.

-Détourne tes yeux toi.

Mo rigola bêtement puis soupira.

-Bon mec te fâche pas hein.

- Si tu continue, j'vais me fâcher.

- Joue pas le daron, ricanait Mo, en toute circonstance il rigole celui-là.

Il reprit.
- De toute façon tu as tourné la page avec elle donc tranquille.

Elle.
Je ne répondis pas, c'était la phrase que je leur répétais continuellement que j'avais tourné la page, alors je persistais dans cette réflexion.

-Elle travaille avec Guizmo maintenant.

-Quoi ? Elle se fout de oim ?

Je ne me contrôlais plus, mon ex avec le seul gars qui me pompe l'air.
C'est le ciel qui me tombe dessus.

-Vous êtes plus ensemble, laisse la go respirer Ken. Dit Hugz en me crachant sa fumée.

-Elle le sait pour toi et Guizmo ?

-J'sais plus.

-Bah voilà, lui en veut ap.

-Ouais c'est juste pour m'atteindre ça plutôt, j'le connais celui-là.

Je me levais.

- Mais c'est bon mec, revient.

- Je m'en fou, elle fait sa vie, c'est bien le dernier de mes soucis ça, je m'en fou.
Donc je m'en fou.

J'enfilais mon manteau et prit le vent de dehors.

-Tu as répéter trois fois je m'en fou.

Je claquais la porte, c'est vrai que je l'avais dis trois fois.
J'sais pas comment il font pour me supporter. J'suis devenu insupportable depuis que j'me suis fais plaqué.

J'appelais Diabi.

-Allô ?

-Ouais c'est Nek.

-Ça va mon frère ?

- J'sais pas, c'est pour ça que j'te suis dans ta proposition.

-C'est ça qu'on veut !

Je rigolais.

- Toutes mes inspirations s'envolent en ce moment, j'ai besoin de m'évader dans un pays pour la retrouver.

- Ouais il faut vraiment qu'on le sorte cet album.

Je soufflais.

- J'essaye mec, de trouver des sujets, mais...il n'y a rien, j'arrive plus vraiment à écrire.

- Laisse le temps faire les choses, tu voudrais partir quand ?

-Dans deux mois, le temps que je me débarrasse de toutes les choses que j'ai à faire à Paris.

- On en reparle dans la semaine mec.

- Prends soin de toi.

- Toi de même.

Je raccrochais et m'affalais sur un banc.
Je ressortais mon téléphone pour aller dans Note.
C'était ici que j'avais écrit une de mes chansons les plus personnelles et tristes.
Je l'avais nommé : Alunissons.

Je modifia sur mon clavier quelques phrase :
J'avais écrit : J'ai tellement besoin de toi.
J'effaçais cela pour y mettre : J'ai pas besoin de toi.

J'sais que ça sonne terriblement faux, mais le seul moyen de l'oublier c'est de me persuader que je l'ai oublié.
Personne ne le sait, mais son visage est encore ancré dans ma mémoire.
J'ai peur de fermé les yeux, car je sais pertinemment quel visage va se formé dans ce trou noir.
Mais même quand je lève les yeux en haut, les étoiles s'alignent en formant son nom.

J'sais plus quoi faire,
JE VEUX L'OUBLIER BORDEL.

Mon cœur crit et noircit, encore une nuit sombrante.
Je deviens plus sombre que mon ombre.

Une Étoile éteinteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant