Chapitre 73

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Kaylin

Six mois passèrent, depuis mon installation à New-York

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Six mois passèrent, depuis mon installation à New-York.
Le niveau d'adaptation dans un nouveau pays est un facteur que je n'avais pas pris en compte.
Et être loin de tout, te ramène à tout.
J'en ai appris énormément sur moi en étant loin de la frénésie parisienne car la frénésie new-yorkaise est beaucoup moins familière.

L'élément déclencheur aura été cette foutue lettre.
Qui est également la cause de mon départ, de demain matin pour Paris.
Elle était rangée dans mon tiroir, depuis exactement quatre mois.
Les mots m'avaient fracturé, et l'écriture anéanti.
Je la relue une énième fois, pour me convaincre que c'était une bonne idée.

« Kaylin
Tu m'as hurler de partir sous cette pluie.
Ainsi que c'était finit entre toi et moi.
Je n'y ai jamais voulu y croire.
Alors j'ai écrit des milliers de textes, j'ai passé mes nuits à te revoir et mes jours à te pleurer.
Je ne voyais que par toi en plus de te voir partout.
Maintenant la seule chose qu'on a en commun c'est des potes.
Je sombre depuis plus d'une année.
Tellement sombre que mon ombre est plus claire que moi.
Je suis en quête de toi, car je suis devenu dépendant de toi, tel un drogué, et c'est affreusement malsain.
Est-ce humain de se faire souffrir autant pour une femme ?
Je suis désolé Kaylin, mais j'abandonne.
J'ai beau t'aimer de toutes mes forces.
Tu es entrain de me détruire complètement.

Je suis prêt à affronter une vie sans toi.

Une étoile éteinte, qui tente de se rallumer.

Samaras. »

Pourquoi je me suis sentis coupable ?
Je pensais que l'effet que me procurait cette lettre n'était que passager.
Pourtant, plus les jours défilent, plus je réalise que c'est lui que je veux.
Que je suis encore littéralement amoureuse.

Paris, 21h03.

Framal m'ouvra la porte.

« MA SŒUR !!! »

Je le pris intensément dans mes bras.
Évidemment qu'on s'appelait régulièrement, mais il m'avait tout de même beaucoup manqué.
J'entrai dans l'appartement et sautais sur Doums et Mo.
Les gars étaient toujours dans les mêmes dispositions, quelques nouveaux visages étaient présent.

« Ne repart plus jamais wesh. »

Les gars me demandèrent quelques nouvelles, et le pourquoi de mon arrivé si soudaine.

- Je suis revenue pour quelque chose de complètement fou.

(Je suis revenu pour Ken)

Alpha haussa un sourcil.

- Développe !

- Il est où Ken ?

Ils me regardèrent d'un regard suspicieux.

- Balcon.

J'acquiesçais et me dirigeais vers le balcon.

J'ouvrais la baie vitré avec le coeur en pleine palpitation.
Je stressais énormément de revoir son visage.

Il était adossé à la rembarre du balcon.
Ken était de profil, il sentit ma présence mais ne bougea point, toujours la capuche remonté ce qui le couvrait ainsi qu'une cigarette entre les doigts.
Il recracha la vapeur de ses lèvres.

Je m'adossa également à ses côtés.
Mes yeux rivés sur un point en face, comme lui.
Aucune parole, juste le son de ses lèvres évacuées la vapeur.

- Tu t'es remis à fumer.

Il ne répondit rien.

J'inspirais lourdement, son silence me fit perdre confiance.
Allez-t'il me repoussé ?

- Pourquoi tu es revenu ?

Mon cœur battait d'une vitesse incroyablement rapide.
Il allait littéralement sortir de ma poitrine.
J'ai le choix entre aller droit au but, ou continuer à se détruire une énième fois.

- Parce que je t'aime.

Je n'avais plus aucun voile, je lui parlais avec cœur ouvert.
Il le mérite, c'est ce qu'il n'a pas arrêter de faire pendant des mois.

Il ne fut pas troublé par ma réponse.

- Maintenant tu m'aimes ?

Je me mis à le regarder, à me tourner vers lui.

- Parce que tu en as déjà douter ? Tu penses réellement que si je ne t'aimais pas, j'allais te fuir continuellement ?

Il regardait toujours en face de lui.

- Regarde moi Ken, s'il te plaît.

- J'peux pas, j'peux plus te regarder Kaylin.

- Mais...Je-

- Je sais que c'est par ma propre faute que j'ai pu sombré, je n'aurais jamais dû te faire autant de mal.
Mais la douleur que j'ai pu ressentir pendant tous ces longs mois, je ne veux plus jamais la revivre, plus jamais.
Tu ne peux pas savoir combien de larmes j'ai versé pour toi, donc tu ne peux pas revenir comme si rien n'avait changé.
Car j'ai changé, et l'amour passionnel est malsain, pour nous deux.
On est victime de la puissance de notre amour.
Donc j'ai recommencé ma vie, je fréquente quelqu'un même.

Il jeta sa clope et me tapa l'épaule.

- Tu trouveras aussi un jour, quelqu'un de sain pour toi.

Il me laissa sur le balcon.

«  Victime de la puissance de notre amour. »

Je m'effondrais complètement, j'avais oublié à quel point cela détruit de se faire repousser par celui qu'on aime...
Je pense que le pire c'est que ce n'est même pas par amour non-réciproque, c'est parce qu'on sait que notre amour est passionnel, donc nocif.

L'amour est tellement fort qu'il nous sépare.

Une Étoile éteinteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant