Chapitre 72

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Kaylin

J'inspirais profondément, en regardant devant moi, c'est un sentiment incroyable de tout quitter

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J'inspirais profondément, en regardant devant moi, c'est un sentiment incroyable de tout quitter.

On est détaché du monde, détaché de tout.
Je contemple les formes que dessinent les nuages ainsi que l'Azur flamboyant à travers les grandes vitres de l'aéroport.

Je suis à la porte, pour aller en destination de New-York.
J'allais avoir 25 ans demain, et j'ai enfin finit mes études de droits.
Une occasion unique s'est ouverte, l'occasion de commencer ma carrière d'avocate dans une ville qui en a grandement besoin.
Ma mère et mes grands-parents m'avaient offert ce cadeau pour mon anniversaire, l'argent nécessaire pour vivre ma nouvelle vie là-bas.
Et puis j'ai reçu ma bourse d'étudiante, donc je suis enfin stable financièrement.

Je relisais le message de ma mère une énième fois.

« Ma belle, arête de te sentir coupable, restait à Paris te rendait aigris de jour en jour, et je ne veux que ta réussite.
Je suis avec ton frère, il s'occupe bien de moi, et Tom aussi...;)
Alors je veux que tu deviennes la plus grande avocate de New-York, car tu es talentueuse chérie! Mais surtout que tu trouves ton bonheur là-bas, j'ai bien vu que ce n'était pas à Paris le tien...
Je t'aime Kaylin, on pense à toi.
(N'oublie pas de m'appeler tout le temps !! »

(Tom était son nouveau compagnon)
Je serrais le mot contre mon cœur.

Un autre au revoir déchirant aura été celui avec les garçons.
Hier, je ne pus retenir mes larmes, en serrant Doums, Deen, Framal, Mo, Mekra, Alpha, 2zer principalement, qui ont une place entière dans mon cœur et le reste aussi.
Doums est devenu mon meilleur ami, Framal et Alpha mes grands frères, Mo étant mon ex et le reste des amis incroyables.

Mais je ne peux plus regarder en arrière, j'ai pris la décision d'avoir une nouvelle vie.

L'embarquement avait commencé, je sortais mon passeport et ma carte d'embarquement puis marchais jusqu'à ma porte.

Quand soudain je vis quelqu'un courir dans l'aéroport.
Je refusais de réaliser le visage de cette personne.
Je la regardais seulement courir vers ma porte d'embarquement, avec un tel élan et une détermination incroyable.

Il arriva essoufflé devant moi.
Ses cheveux noirs encore un peu mouillés, son sweat-shirt trempé par la pluie de dehors.
Il n'osait pas relever sa tête.

-Tu...p...peux pas partir Kaylin.

Je relevais sa tête par mes doigts.
Je fus tellement troublé par son apparition que je ne trouva aucun mot à dire.

-Répond moi.

Une larme dévala sa joue.

Point de vue de Ken Samaras.

Les gars faisaient tous une tête d'enterrement, pour une fois que j'étais un peu de bonne humeur !

-Oh mais y'a quoi les gars ?

-Kaylin est partie.

Et toute joie que j'avais pu ressentir s'envola en un rien de temps.

- Quoi ? Où ? Avec qui ?

- À New-York, pour sa nouvelle vie.

Non, non, notre histoire ne peut pas se terminer comme cela.
Elle ne peux pas fuir notre amour toute sa vie bordel !

-Son vol est à quel heure ?

-Pourquoi?

-Répondez-moi juste.

- Je crois à 11h30.

Dans 30 minutes.

Ni une ni deux, je pris la porte.
Lorsque je descendis, les gars me crièrent dessus sur le balcon de Alpha.

- Arête de faire n'importe quoi, remonte !

Mais je suis têtu, je n'entend plus rien à ce moment.
Je pris ma voiture direction CDG.

Après 20 minutes de route où j'ai accéléré comme un malade, j'entrais dans l'aéroport.

Je cherchais sur le panneau la porte de : New-York, 11h30.

Porte 41.

Je continuais ma course vers la 41.

Je pris même l'ascenseur et je réussis à passer la police sous un prétexte très urgent.
Pour une fois, je l'avoue j'ai profité de ma notoriété pour parvenir à mes fins.

Puis je vis au bout la porte.
Je courus de toute mes forces priant qu'il ne soit pas trop tard.
Puis, plus j'accélérais le pas, plus je détaillais sa silhouette.
Je devenais faible rien qu'en la revoyant.

Je terminais ma course devant elle, essoufflé je ne pus la regarder.

J'articulais une phrase qui pouvait tout résumé.

-Tu...p...peux pas partir Kaylin.

Je n'entendis aucune réponse, ce qui rendit mes yeux humides.

Ses doigts de fée, relevèrent ma tête.
Et bordel, qu'elle était belle.

Je la regardais encore et encore, je ne pourrais m'en lasser.

-Réponds moi.

J'espère qu'elle n'a pas pu voir la petite larme qui dévala discrètement ma joue.
Que je dissimulais très vite.

On se regardait dans le creux des yeux.

L'embarquement allait prendre fin, elle devait partir.

Puis elle me prit par les joues et m'embrassait.
J'étais aux anges à ce moment, je ne voulais plus me séparer de ses lèvres qui m'avaient tant manqué.
Ce baiser illustrait le manque effroyable que j'ai éprouver pendant tant de temps.
Est-ce une victoire ? Une réconciliation?
Je l'aimais, je l'aime et je l'aimerais.

On se sépara de notre baiser.

- C'est un baiser d'adieu Ken.

Puis elle se retourna avec son passeport me laissant plus minable que jamais.
Prête à recommencer une nouvelle vie.

Une Étoile éteinteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant