Chapitre 71

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KEN

J'écrasais ma dernière cigarette dans le cendrier, un goût amer que j'expulsais

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J'écrasais ma dernière cigarette dans le cendrier, un goût amer que j'expulsais.

Un sentiment de soulagement me traversa, j'ai enfin pu relâcher toute la pression autour de mon album ainsi celle sur le film.

Je regardais face à la rue les passants amoureux ainsi que les âmes solitaires.

Toujours en train de me cacher sous ma capuche pour m'abriter de tout repérage, les terrasses parisiennes sont énormément fréquentées, même si celle-ci l'est peu.

Pour une fois, j'en conclus un sourire, complètement sincère.

Je grattais ensuite une autre cigarette à un voisin.

Je repris mon chemin, les mains enfouis dans mes poches.
L'album cartonnait déjà, cela faisait à peine 72heures qu'il était sortit.
J'en suis tellement reconnaissant, on a vraiment parcouru le monde pour que j'ai pu mettre mes idées au clair.

Je franchis mon palier puis baissa la tête pour allumer une autre cigarette.
Le passé reprend le dessus, sur toutes mes anciennes habitudes.

Je relevais ma tête, ma clope entre mes lèvres et mes clés que j'allais sortir de ma poche.

Puis en l'espace d'une seconde, je fis tombé les clés sur le sol, mon cœur rata un battement puis accéléra dangereusement.
Les mots ne sortaient pas de ma bouche, aucuns mot n'y arrivaient.
Je restais comme un imbécile face à ma porte, n'osant ni avancer ni reculer par peur de brusquer ce moment si inexplicable.

Elle était devant ma porte, elle est encore plus belle.
Elle est même magnifique.
Tout me revient, absolument tout.
Amour-haine-passion-dépression.
Elle me regardait droit dans les yeux, et je baissais les yeux, son regard me rend trop faible et vulnérable.
Deux âmes sœurs les yeux dans les yeux, reflétant l'éternité.

Je ne voulais pas crever ce silence, pourtant je réfléchissais à ce que j'aurais pu lui dire, si j'avais été différemment, si je ne l'avais pas trompé...

« Mes rêves sont hantés par ta peau soyeuse »

Je le pensais très fortement, mais j'sais d'avance que j'aurais jamais le courage de désamorcer le silence par cette phrase.

Elle fit un pas vers moi, j'en fis un également.
Nous étions désormais beaucoup plus proche.
Je me faisais violence pour ne pas plaquer sauvagement mes lèvres sur les siennes, qui me manquent cruellement.
Mais je ne sais pas, j'ignore l'état d'esprit dans lequel elle est, si elle est en couple ou non.
Nous sommes comme des étrangers, je ne sais plus rien de la vie qu'elle mène.

J'allais ouvrir ma bouche mais elle plaça son doigt sur mes lèvres.

- Je ne veux plus écouter ta voix.

Sa voix résonnait dans toutes les parties de mon corps, j'en frissonnais éperdument.
Moi je veux écouter sa voix.

- Ton album est incroyable...
Chaque son fait échos à notre histoire.

Je ne savais pas quoi répondre, mais je fus touché.
Cet album était un album pour la reconquérir également, j'lai fait pour elle.

Je fus obliger de lui dire quelque chose, le silence qu'elle émettait toutes les deux minutes était insoutenable.

- C'était quoi ton but en parlant de moi dans presque tout l'album ? Sincèrement.

Même si ma voix l'horripilait, je lui devais des réponses, surtout que toutes les réponses sont dans mes textes, qu'est-ce qu'il y a de plus à ajouter ?

- Mon but ? C'est que tu comprennes que je t'aime, plus que tout Kaylin, et que je ne t'ai pas oublié, il n'y a pas une seconde où ton souvenir ne me hantait pas.

Cela semblait évident pour moi, j'en suis tellement amoureux, si elle savait l'amour que je lui porte...

Une larme dévala sur sa joue.

- Tu as tout brisé.

- Je sais, je ne te mérite même pas, mais bordel je ne veux que toi, j'ai vu tellement de visages ces derniers mois, et aucun ne m'a fait oublier le tien.

Elle baissa la tête.

- On ne serait même pas heureux ensemble Ken.

- Peu importe, je ne peux plus vivre comme ça.
Je ne veux plus vivre sans ta présence.

Elle soupira.

- J'te le promet, qu'un jour tu me donneras ton oui, et je te donnerais mon nom, j'te le promet Kay...

Elle mordilla sa langue inférieure.
Je n'allais bientôt plus arriver à me contrôler.
C'est incroyable l'effet qu'elle a sur moi, cet emprise.

On se regardait intensément, puis elle m'attrapa par les joues, et on s'embrassait comme on ne l'a jamais fait.
Elle monta à ma hauteur puis plaça ses jambes derrière mon dos.
Le genre de baiser passionné, je n'aurais jamais penser vivre quelque chose comme ça.

- Tu me rends fou.

Je déverrouillais ma porte, puis on s'embrassait, encore et encore.
Je n'arrivais plus à me décoller de ses lèvres si douces.
Nous sommes comme des aimants.
Cette saveur m'avait manquer, un manque irremplaçable que personne ne pourra combler.

- Tu m'as tellement manqué Kaylin, absolument tout chez toi m'avait manqué.

J'ai dans mes bras, la seule qui m'importe, celle que j'aime, bordel, depuis le temps que j'en rêve.

Puis j'essaye de la serrer d'avantage dans mes bras, mais il n'y a que du vide, je ne sens plus l'odeur de son parfum.
J'ouvris les yeux en sursautant de mon lit, en secouant ma tête.
Et je plongea ma tête dans mes mains, encore un rêve sur elle, ça en devient maladif.
Bordel, pour une fois, j'y avais vraiment cru...

Pourquoi les rêves se terminent t'ils au réveil ? Je désire juste faire de ce rêve une réalité, c'est tout ce que je demande.

Une Étoile éteinteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant