Chapitre 67

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Ken ( 2 mois plus tard)

C'était le départ, j'avais sélectionné le Japon, mon pays de prédilection

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C'était le départ, j'avais sélectionné le Japon, mon pays de prédilection.
Avec une très bonne bande, des ingénieurs du son, musiciens...
On est obligé de revenir en France avec des bêtes sons.

Je mise tout sur ce voyage, j'espère que je pourrais finaliser mes notes, ainsi que trouver de l'inspiration.

Je rejoignais Diabi à Charles de Gaulles.

-Hey

Je lui tapais une accolade.

-Prêt pour une aventure de malade ?

Je souriais en guise de réponse.

19h

Il était 19h au Japon, j'avais assisté à mon arrivé à un coucher de soleil incroyable, je n'avais jamais vu un tel ciel.

Après quelques minutes dans les embouteillages japonais interminables, on arrivait à notre appart' qu'on avait prit soin de louer sans date de départ précise.
On était à coter de Shinjuku, autant dire que ce ne sera pas de tout repos.

La nuit passa, le lendemain les projets se concrétisaient.

-Ken t'es sûr ? Je comprends pas l'idée.

J'acquiesçais, pourtant je sais que si j'étais 100% moi-même je ne ferais même pas ce film.

-Pas un film mais un documentaire, juste filmer comment on va travailler sur l'album, comment les idées me viennent, la manière dont on les chope.

-Eh bah...Et ça t'es venu comment cette idée ?

Je soufflais.
Kaylin m'avait dit un jour qu'elle ne comprenait pas où je puisais mon inspiration, comment je l'adaptais à mon album, donc ça m'est venu tout seul.

- J'y ai réfléchis c'est tout.
Filmons juste nos moments, j'veux un docu simple et sans prise de tête, qui reflète mon équipe.

Diabi acquiesça mais semblait stresser.
Un gars qui gérait dans la création de film prenait sa caméra.

- Je vais filmer pleins de moments, mais surtout vous en occupez pas de la caméra, et on triera toutes les vidéos sur Paris, ça marche ?

-Parfait.

Diabi soufflait.

-Ok ok

- Il faut déjà que tu nous écrives des chansons mec.

- Je vais m'y mettre.

Je pris mon mac et l'embarquais sur la terrasse.

Je regardais le ciel comme si les étoiles allaient former les mots que j'allais composé.
Mais c'était le néant absolu.
Vous le ressentez ce sentiment aussi ? Celui de se sentir incapable d'écrire des mots sensés ou des rimes cohérentes.
Les heures défilaient et le seul mouvement que j'effectuais était celui d'écrire une majuscule puis la supprimer de suite.

Doums arriva sur la terrasse.

- 2 heures que t'y es, j'espère que c'est productif.

Il ricanait.

-Regarde par toi même.

Je lui montra la note complètement vide.

Je soufflais et il s'asseyait en face.

- J'peux pas te laisser te détruire comme ça, qu'est-ce que t'as sérieusement ? Et m'dis pas rien.

-J'ai aucune inspiration, absolument rien.

-T'en es sûr ?

J'suis désoler pour ce que je m'apprête à faire.
J'suis désoler pour la larme que je viens de verser, qui touche le sol alors qu'il n'avait pas besoin de cette goutte d'humidité pleine de regrets et de honte.
J'ai pas l'habitude de pleurer, mais c'est mon frère, alors ouais, je pleure, et ouais cela me fait du bien.

- Bordel, j'en ai marre, j'essaye de trouver de l'inspiration mais il n'y a qu'un seul mot qui me vient à l'esprit.
J'en ai marre de passer pour le dépressif encore amoureux de son ex, j'veux pas que mon album ne parle que de mon ex.
Mais...c'est plus fort que moi, je l'aime, je l'aime tellement Doums tu le conçois ça ?
J'en suis tellement fou que tous les textes que j'écrive parlent d'elle, me font penser à elle, où me viennent d'elle.
C'est pour ça que j'ai peur d'écrire, j'ai peur de combler les pages blanches par ce noir, car tout ce noir vient de mon coeur noircit par les fautes que j'ai commises à son égard.
Si j'avais su que l'amour c'était ça, j'serais jamais tombé amoureux.

Doums me regarda encore un peu, il n'avait rien à ajouter, il le savait déjà tout cela.
Le seul geste qu'il ajouta était ses bras tendus vers moi, il me proposait son aide et sa compassion et ça, j'en apporte plus d'importance qu'à des mots.
Les actes surpassent la parole.
Tout le monde peut te dire que ça va aller, mais peu t'aident à aller mieux réellement

Il me prit dans ses bras, et je versais lamentablement mes larmes.

- Écris, tout ce qui te passe par la tête, rap tout ce qui te passe par la tête.
Tu toucheras avec tes pensées car t'écris avec le cœur.

Je lui tapota le dos.

- Merci mon frère.

- Adèle me manque aussi.

Je relevais ma tête, quel égoïste je suis.
Lui aussi avait mal, lui aussi avait vécu une rupture difficile.

On passa une bonne demi-heure à rigoler puis pleurer, on jouait entre ces deux sentiments.
Mais en vérité, je crois que depuis le début de l'année, c'est le plus beau moment ou du moins le plus vrai.
Le seul où je ne me voile pas la face.

Il me laissa puis jusqu'à 6h du matin, je rapais sur le texte que j'avais finalisé cette nuit.
J'avais commencé à l'écrire la nuit de notre rupture.
Il s'appelle « Elle pleut ».
J'y mets toute mon âme, car en le rappant , je me sens tellement vivant.

Une Étoile éteinteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant