Chapitre 18

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La nuit est passé très vite, du moins je ne l'ai pas vu passer. Probablement parce que je n'ai pas vraiment fermé l'œil, impossible car je ne faisais que rêver de lui. Alors que je ne souhaitais qu'une chose, l'oublier. J'avais l'impression que ce baiser avait tout chamboulé en moi et je n'étais pas prête à l'assumer. Je ne voulais pas retomber dans mes anciennes et tristes habitudes. Oui, car j'avais l'impression de redevenir la collégienne complètement obsédée et amouraché d'un type qui se fichait d'elle et je savais que je valais mieux que ça. Et je méritais mieux que ça, j'avais fini par le comprendre. Mais par-dessus tout, je redoutais de le croiser à l'université. Comment allais-je me comporter ? Qu'allais-je bien pouvoir lui dire ?? Et lui ? Comment allait-réagir en me voyant ? Allait-il se moquer de moi ? M'humilier encore une fois ? Que signifiait ce baiser pour lui ?

que veux-tu que ça signifie pour lui ?! il doit avoir embrassé des centaines de filles avant toi ma pauvre. sans oublier toutes celles avec qui il a dû finir dans un lit, me dit ma conscience.

Je ravale la bile qui me monte à la gorge. C'était une évidence, il n'avait fait que se moquer de moi et ce qui s'est passé entre nous était juste un acte sans une importance et sans conséquence pour lui. Je souffle avec rage.

Dans un effort désespéré pour me sortir tout ça de la tête je décide de commencer à chercher un petit boulot. Je m'installe sur la table de la cuisine avec mon ordinateur sous les yeux. Après tout, j'avais promis à ma mère que je l'aiderai avec les charges et je tiendrai parole, de plus c'était une bonne occasion pour acquérir de l'expérience car je n'en avais aucune. Provenant d'une famille avec un minimum de moyen je n'ai jamais eu besoin de travailler et d'une certaine manière j'avais honte de mon inexpérience et de mon total désintérêt pour la chose jusqu'à maintenant. Il fallait que j'y remédie à tout prix ! L'argent n'achète pas le bonheur mais il était vrai que je n'ai jamais souffert en ce qui concerne les biens matériels. A 18 ans, il était impératif que j'aie un aperçu de la vraie vie, celle qui se cachait derrière mon petit monde bien tranquille et trouver un travail pour aider ma mère à financer mes études (entre autres) était un autre pas vers l'indépendance pour moi.

Il était à peine 9 h du matin, j'avais donc le temps de faire quelques recherches pour cibler les endroits qui pourrait m'intéresser. Naturellement mon 1er choix fut de chercher parmi les librairies de la ville. Être entouré de livre serait le comble de la joie, les livres font partie de mon univers. Depuis ma plus tendre enfance je me suis plongé dans la lecture pour oublier ma solitude et ma souffrance, les livres étaient devenu mes meilleurs amis. N'étant pas doué pour lier des contacts avec les autres je préférais la compagnie des livres.

Après tout Neil Gaiman avait bien dit : "Books were safer than other people anyway". Il avait raison.

Parfois je m'étais imaginé le plaisir que j'aurais eu à rencontrer des personnages s'ils existaient vraiment. Mais ce n'était pas le cas, et c'était bien dommage. Je me suis retrouvé dans tellement de personnage, comme si je lisais ma propre histoire à travers eux. Celle à qui je m'identifiais le plus était Jamie Sullivan du livre « À tout jamais » de Nicholas Sparks. D'ailleurs ce livre était celui que je préférais parmi tous ceux que j'avais lu. Je n'avais plus jamais découvert une autre œuvre aussi bien écrite, capable de vous faire fondre en larme et vous transpercer en plein cœur de manière aussi brutale. Jamie et moi avions énormément de point commun et c'était peut-être pour ça, que ce livre m'avait marqué.

Tout comme moi elle avait été le sujet des pires moqueries, et elle en était pleinement consciente. De par sa vie solitaire et l'indifférence qu'elle suscitait chez ses camarades, elle était une fille très incomprise au cœur pur. Mais elle avait trouvé son sauveur, son héros. Pas moi. Quand j'ai lu ce livre je pensais avoir trouvé le mien aussi mais je me trompais.

First, Reunion [ Tome 1 ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant