First, Reunion [ Tome 1 ]

Chapitre 60.

Je n'ai pas pu résister, mon corps a bougé sans que je ne puisse l'arrêter. Je me place sur lui et l'entoure de mes cuisses tout en collant ma bouche à la sienne. Sa confession m'a fait l'effet d'un coup de poing à l'estomac et m'a profondément ébranlé. Je ne sais pas ce que je suis en train de faire en l'embrassant ainsi. Suis-en train d'essayer de le réconforter ? Ou suis-je en train de me réconforter moi-même ? Je ne sais pas mais je veux qu'il ressente ma présence, ma chaleur – que je suis là.

Il me repousse subitement et me regarde avec gravité, les sourcils froncés. Mille émotions traversent son regard : perplexité, méfiance et désir... Ses lèvres s'écrasent à nouveau sur les miennes avec une telle force que je suffoque. J'entrouvre la bouche pour laisser sa langue se glisser jusqu'à la mienne.

Notre baiser si tendre, supposé être un baiser de consolation se transforme en quelque chose de plus viscérale et de plus passionné. Il m'est impossible de lutter contre l'assaut sensuel de ses lèvres. Son goût mentholé me rends folle. Je me colle à lui et accentue la pression entre nos corps souhaitant me rapprocher de lui au-delà du possible tandis que ses mains partent à l'exploration de mes courbes. Il émet un grognement de plaisir quand mes doigts prennent le chemin de ses cheveux. Mon maillot imbibé de chlore humidifie son tee-shirt blanc mais on dirait qu'il s'en fiche et moi aussi. Ses attouchements se font plus fébriles. À mon tour, l'envie de le toucher me dévore. Je relève un peu son tee-shirt pour glisser les mains dessous. Ses abdos sont durs et sa peau est douce et chaude sous mes caresses. Je découvre ce que notre position me permet de toucher. Je le sens se tendre.

Sentir mes doigts effleurer sa peau semble décupler son ardeur. Une de ses mains agrippe mes cheveux, les tire en arrière, pour m'obliger à lever la tête et avoir un meilleur accès à ma bouche avant de m'enlacer. Mes forces me quitte et je deviens comme une poupée désarticulée contre lui. L'étreinte de ses bras se resserre autour de mon corps. C'est presque douloureux, mais douloureusement délicieux d'être si près de lui. Je l'embrasse comme je n'ai jamais embrassé quiconque. Sa main s'égare sur mon épaule, glisse sous la bretelle de mon maillot et l'abaisse lentement jusqu'à dénudé un sein. Mais au moment où il s'apprêtait à me faire du bien, il pousse un juron et s'écarte de moi. Je suis pantelante et vibre d'un désir inassouvi. Ses pommettes légèrement rosies et son regard fiévreux m'indique qu'il est dans le même état que moi.

-              Merde "soupire-t-il en passant la main dans ses cheveux" Putain, on ne peut pas faire ça ici. Tu me rends vraiment dingue, regarde un peu ce que tu me fais faire.

Je le regarde le corps en ébullition et la tête embrumée. Maintenant qu'il ne me touche plus je reprends peu à peu mes esprits et je m'empourpre. La réalité de ce que nous étions en train de faire me gifle en plein visage. Ce n'était pas mon intention d'aller aussi loin ! Je voulais juste lui remonter le moral et lui apporter mon soutien. Qu'est-ce qui m'a pris ? Je ne suis pas du genre exhibitionniste et l'idée de faire ça dans un endroit pareil me refroidit complètement. N'importe qui aurait pu nous surprendre. Quelle horreur !

Peu importe l'endroit. Ça ne doit plus arriver. As-tu déjà oublié ce qu'il t'a dit tout à l'heure ?? me sermonne ma conscience.

Je grimace de honte. Comment ai-je pu lui sauter dessus comme ça en sachant qu'il ne souhaite aucun engagement ? Il veut juste s'amuser sans conséquences et sans aucune contrainte et je refuse que notre relation prenne cette direction. Combien de fois me le suis-je répété ? Il faut vraiment que je prenne mes distances. Ça n'a que trop duré.

-              Je suis désolé. Je ne voulais pas... "bredouillai-je en arrangeant la bretelle de mon maillot maladroitement"

-              Tu ne voulais pas quoi ? Me chauffer comme une délurée devant une piscine ? "dit-il d'une voix amusée, le regard fiévreux"