An 1632
Un cri déchira le silence du début d'après-midi.
- Au feu ! Au feu !
Le propriétaire des lieux se dirigea immédiatement vers la voix qui criait. Quand il arriva sur place, sa domestique était sous le choc, en train d'observer la grange en feu. C'était déjà presque trop tard. Pourtant, l'homme se mit à hurler des ordres à ses domestiques. Ils devaient tous venir et tenter d'arrêter ça. Sa femme se déplaça elle aussi et se mit au travail. Mais ils ne pouvaient rien faire de plus. Le grange, construite en bois, étant en train de se consumer, et toute la paille qu'elle abritait accélérait les choses. Tout partit en poussière.
Le domestique soupira en observant les décombres. Il ne restait rien. Les quelques poules qui dormaient paisiblement dans la grange avaient péri elles aussi. Lui qui faisait tout son possible pour s'occuper correctement des animaux, il avait échoué. Il ne savait pas ce qu'il s'était passé, il ne comprenait pas comment ça avait pu prendre feu comme ça. Quand il rentra le soir dans le bâtiment principal pour manger et aller dormir, les propriétaires l'attendaient. La femme prit la parole dès qu'il passa la porte.
- Qu'est-ce que tu as trouvé ?
- Il ne reste rien.
- Et tu as une idée de comment ça a pu se produire ?
- Non, madame. Je suis désolé.
La femme soupira puis jura. Elle s'assit et le regarda gravement. Il n'avait jamais aimé cette femme. Ni son mari, d'ailleurs. Il n'aimait pas cet endroit. Il n'avait pas eu le choix que d'y travailler, de toute façon. Il ne mangeait pas à sa faim, il était parfois frappé, il pouvait passer plusieurs jours à travailler sans dormir. Il n'était pas heureux. Mais ses parents l'avaient confié à eux, il n'avait aucune échappatoire. L'homme qui l'employait continua.
- D'autres domestiques disent qu'ils ont vu des gamins traîner dans le coin juste avant que ça brûle. Demain, tu iras les chercher et tu me les ramèneras, j'ai quelques questions à leur poser. Tu les connais, tu discutes de temps en temps avec eux quand ils passent. Je les veux tous. Tous les cinq. C'est compris ?
Il hocha la tête. Il savait de qui il parlait. Il appréciait bien ces adolescents qui avaient la chance de vivre leur vie librement. Aucun d'eux n'avait été placé dans une autre maison de force pour y travailler. Oh, ils aidaient leurs parents, c'était normal. Mais ils pouvaient aussi vivre. Il les enviait.
Le lendemain, le domestique alla les chercher. Il les trouva assez rapidement dans les rues du village, en train d'observer une jeune et jolie domestique qui allait au marché. Il les salua poliment et leur demanda de le suivre sans donner d'explications. Il avait l'impression de trahir leur confiance. Il ne s'était pas non plus lié d'amitié avec eux, il les connaissait assez peu au final. Mais il les aimait bien quand même. Quand ils arrivèrent à la ferme, des domestiques les attendaient. Avant qu'il ne comprenne ce qu'il se passait, les cinq adolescents étaient tous attachés et les maîtres des lieux étaient là. La femme resta en retrait, mais son mari s'approcha d'eux, menaçant.
- Vous faisiez quoi chez moi hier après-midi ?
- On ne faisait que passer, répondit l'un des plus âgés.
- Tu en es certain ? C'est étrange, on vous a aperçus traîner ici juste avant que ma grange ne brûle et après, vous n'étiez plus là. Alors, je répète, que faisiez-vous hier après-midi ?
- Rien. Répondit cette fois l'aîné de la bande.
- Tu vas voir si tu ne faisais rien, petit vaurien ! Je vais te montrer moi ce qu'on mérite quand on me ment !
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Haunted House
FanfictionAlors qu'il est poursuivi, Namjoon n'a qu'une seule solution : entrer dans un manoir. Celui qui est connu dans tout le village pour être hanté.