03: Iris

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A peine aménagée avec Alex que ses crises recommencent. Dans notre ancien quartier j'étais la risée de tout le monde. Les voisins appelaient à chaque fois la police car ils entendaient des cris dans la maison. Heureusement qu'il a eu une promotion et que nous avons eu à déménager.
Il m'avait promit de changer. D'arrêter de me battre. Mais ce matin après avoir rencontré le voisin il s'est plongé dans une humeur sombre. Il est devenu nerveux. Je tente de rester loin de lui pour ne pas que sa foudre s'abatte sur moi. Je m'enferme dans la chambre et je me mets à lire couchée quand je l'entends taper à la porte.

- Iris ! Iris !

Sa voix est si menaçante que j'ai peur d'ouvrir. Je me lève, prends mon souffle et ouvre.

- Ouvre vite cette porte ! Iris !

- Oui chéri ? Il y'a un pro... ?

je n'ai pas le temps de terminer ma phrase quand il me saisit par Le Bras.

- Pourquoi tu t'es enfermée ?!

Mon cœur se met à battre très fort.

- Pou... pour rien... chéri

- J'espère que tu n'as pas eu de regards déplacés sur le voisin.

Il me serre de plus en plus Le Bras. J'ai mal.

- Je t'ai dit de ne pas parler à un inconnu quand je ne suis pas là !

- A... Alex tu me fais mal !

- En plus tu cries ?! Tu oses crier sur moi ?!

Sans que je ne le vois venir, sa main atterrie violemment sur mon visage. Il me lâche alors Le Bras. Je m'écroule, il sort de la pièce. J'ai du sang qui coule de mon nez. Étendue sur le sol je pense à ma vie. Pourquoi je suis tombée amoureuse de lui ? Il n'était pas comme ça avant. Pourquoi me fait-il ça ?? Mes larmes coulent et s'écrasent sur le tapis. Ma vie s'est détruite depuis que j'ai accepté de l'épouser, depuis que j'ai accepté de vivre avec lui.
Environ 30 minutes plus tard je suis encore couchée quand Alex rentre encore dans la pièce. Il s'approche de moi. Je me recroqueville sur moi dès que sa main vient vers moi je commence à trembler et sangloter. Je suis comme un petit chien effrayé. J'essaie de parler malgré les sanglots.

- Alex arrête... je t'en supplie... arr... arrêtes...

il pose sa main sur mon épaule.

- Chérie tu sais que je t'aime. Mais je n'aime pas te voir discuter avec un autre homme que moi. Je ne le supporte pas. Mais tu sais que je t'aime hein ?

Il me prend le menton. Je ne parle pas.

- Réponds moi. Me dit-il sèchement.

Je sais qu'il va me frapper encore si je ne lui réponds pas.

- Je... je le sais...

- D'accord mon cœur. Allez, viens fermer la porte. Je sors prendre de l'air. Je vais en profiter pour m'acheter des clops. Allez, lèves toi.

Je me lève tant bien que mal. Je ferme la porte derrière lui. Je m'écroule sur place et continues de pleurer.

23h40.
J'entends des bruits de clés et des voix derrière la porte. Le voisin rentre sûrement chez lui.
Il y'a une femme avec lui. Ils m'ont entendu pleurer ? J'espère que non. J'arrête de sangloter. Je reste là immobile derrière la porte. Faudrait pas encore que je récolte la pitié des gens.
Ils sont enfin rentrés.
Je me lève et me dirige dans la cuisine prendre un petit sac de glace pour le mettre sur mon nez.

Il est bientôt 00h et Alex n'est toujours pas rentré.
Je ne peux rien faire. Si je rentre me doucher et qu'il arrive ça va encore l'énerver d'attendre longtemps avant que je n'ouvre.
Je m'assoie sur la table à manger.
Je somnole quand on tape.
Enfin lui. Il est 01h22.
J'ouvre la porte.

- Coucou chérie ! Ma dulcinée !

Il est soûl. Il a déjà reprit ses anciennes habitudes. Alex aime boire. Il m'avait pourtant promit d'arrêter tout ça.

- Alex tu es encore soûl...

Il se retourne brusquement et me colle au mur. Sa main me saisit brutalement le visage.

- Iris. Tu es à moi. Tu le sais ça ?? Je m'excuse de t'avoir frappé mais je ne pouvais pas supporter la colère quand j'ai vu ce type te regarder.

- Alex tu me fais encore mal...

Les larmes me montent aux yeux.
Il commence à m'embrasser. Sa bouche empeste l'alcool. Je ne peux pas le repousser malgré le dégoût que je ressens.

- Déshabilles toi. M'ordonne-t-il.

- Ici ?

- Oui je veux inaugurer la table à manger.

Il me lance un sourire. Ce genre de sourire qui donne des frissons mais pas des frissons de plaisir mais de peur, de dégoût...
je m'exécute. Je me retrouve toute nue devant lui. Il me porte et me pose sur la table.
J'ai Le Bras qui me fait mal, le nez qui me brûle.

Mon corps est là sur place mais mon esprit est ailleurs. Je suis comme une morte-vivante aux mains d'Alex qui me positionne comme il veut. Il me pénètre sauvagement. Son odeur est puante. Ses mains sont froides. Je veux qu'il finisse vite et que j'aille me laver, enlever les traces de ses mains sur moi.
Je veux juste m'endormir et oublier cette journée.
💔

La femme d'un autre: un amour compliqué Où les histoires vivent. Découvrez maintenant