Chapitre 1

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1700, Second Age, quelque part en Eregion

Doucement, la conscience lui revenait. Il n'émergeait pas encore, ça conscience lui laissait juste progressivement retrouver ses sens. En commençant par le touché. Il était sur quelque chose d'un peu plus confortable que le sol, mais moins qu'un lit. Pourtant ça lui semblait tant agréable. Voilà bien longtemps qu'il n'était pas simplement posé au sol. L'odeur vient tout de suite après. Il y avait du sang non loin, peut-être même le sien. De la poussière. Mais pas de morts. Non, des gens, en vie. Et puis d'autres parfums, plus éloignés, plus subtiles, et tellement plus agréable et enivrant. Cela faisait combien de temps qu'il n'avait pas juste eut de l'air frais dans ses poumons ? L'ouï arriva, plus lentement, comme pour le réhabituer progressivement. Sentant la frustration et l'inquiétude commencer à le prendre, il voulut forcer ses yeux à s'ouvrir. Seulement à peine entrouvrit-il les paupières que l'afflux de lumière manqua de lui brûler les rétines.

Son cœur se mit à battre à toute rompe alors qu'il comprenait qu'il était en dehors de cette grotte puante.

Il tenta de rester calme, il y avait du monde autour de lui, des personnes qu'il ne connaissait pas et surtout, il ne savait ce qu'ils lui voulaient. Se concentrant sur son touché, il eut la sensation de ne pas sentir de fer, un léger frisson lui longea la nuque alors que des pas s'approchaient de lui.

Irion : « Alors ? »

Ifriel : « Il ne s'est pas encore réveillé, mais il est en très mauvaise état, c'est à se demander comment il fait pour être encore en vie... »

Irion : « Cela fait donc bien longtemps qu'il était là-bas... »

Eresrian ne comprenait pas ce qu'ils disaient, toutefois il ne sentait aucune haine dans le son de leur voix. Par contre, il sentit bien les doigts de cet elfe venir lui effleurer le poignet. Ce geste, même délicat, venait de l'électriser. Il crut sentir une brulure aussi vive que si on venait de lui reposer un fer. Son corps réagit avant lui. En moins de temps qu'un battement de cil, l'elfe  bondit de sa couche pour rejeter avec une violence aussi forte que soudaine cet elfe qui fit un vol plané.

Trois hauts elfes venaient de quitter cette tente qui leur servait de QG. Ils marchaient en direction de cette autre tente où reposaient les soldats blessés lors de cette guerre qui venait de se terminer. Approchant, dans l'idée de venir voir les convalescents, ils virent le corps de ce soldat en sortir sans toucher sol. Le trio et leurs capitaines se stoppèrent face à la scène qui venait de les surprendre. Olorin eut le plus vite une réaction et il vient se placer près de sa souveraine. Au même moment, se montra le coupable qui venait de projeter cet elfe. Sur le moment, Thranduil se demandait à qui était ce soldat qui se chamaillait avec un des soldats d'Elrond. Mais rapidement l'idée d'une chamaillerie disparue quand il vit deux de ses propres soldats arriver par derrière cet elfe et l'envoyer au sol sans la moindre délicatesse. L'un deux sortit sa lame et s'apprêta à faire disparaitre cette rage qui se lisait sur son visage et qui le poussait à s'agiter comme un forcené.

Luinil : « Stop ! »

Ce soldat qui n'était le sien se figea aussitôt et leva son attention vers les seigneurs. La première  victime venait de se relever et s'approcha d'eux, il eut alors le droit à des regards interrogatifs de la part de Thranduil et Elrond.

Irion : « Il s'agit de l'elfe qui a été retrouvé avec les nôtres. »

Ils n'eurent besoins de plus pour se souvenir de ce groupe de soldat kidnappé par des orques au début de la guerre et qu'ils avaient cherché et retrouvé. Qui ont signalé la présence d'une autre personne qu'ils ont ramené : cet elfe inconnu et silencieux.

LuinilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant