Ce soir-là, il ne fut pas là pour cacher ses larmes. Pour l'entourer de ses bras.
A peine eut-il fermé la porte qu'il se sentit mal. Ses jambes ne semblaient plus vouloir le porter. Troublé, il tourna son regard vers la porte. Comme un pressentiment. Il voulut y retourner, mais sa conscience professionnelle le bloqua devant cette double porte. C'est Finra qui le sortit de ses songes.
Finra : « Qu'est-ce que tu fais ? »
Eresrian : « Rien. »
Il tourna les talons pour partir vers ses appartements. Quelques jours passèrent et il se demandait si Luinil était plus distante ou si c'était qu'une impression, alors à côté du bureau, venant de lui déposer les missives, il l'observait ouvrir le premier courrier.
Luinil : « Rendar ne vas tarder à revenir. Il doit voir Finarfin. Je ne pense pas qu'il reste, mais dans le doute, fait préparer une chambre. »
Encore lui ? Et pourquoi viendrait-il encore loger ici ?! Puis il repensa au passage de Nielal et comprit qu'il avait dû lui apporter cette nouvelle.
Eresrian : « Bien. »
Agacé à l'idée de revoir ce rustre, il sortit du bureau et grogna un soupire. Il alla trouver une collègue pour lui demander de préparer une chambre. Mais à croire que mentionner son nom suffisait à le faire venir. Le capitaine entendit un peu d'agitation. Il aperçut cette silhouette malheureusement familière partir droit vers le bureau de Luinil. Il fronça les sourcils se demandant s'il allait oser...
Et oui, il osa. Rendar ouvrit la porte sans s'annoncer. Ohtar, à sa suite, n'avait réussi à agir à temps, toutefois, il vit Eresrian arriver et il le stoppa. Luinil avait sursauté à cette entrée fracassante. Elle se leva en reconnaissant l'elfe, sans un sourire à son égard.
Luinil : « Ne vous a-t-on appris à frapper ? »
Rendar : « J'avais envie de vous surprendre. »
Luinil : « Voilà quelque chose de réussit. »
Il sourit et s'approcha d'elle, posant ses mains sur le bureau, l'encadrant.
Rendar : « Vous ais-je manqué à ce point ? »
Luinil : « Reprenez vos distances. »
Rendar : « Je ne suis que de passage. Je viens de voir votre oncle pour lui demander officiellement votre main. Il a accepté. Alors ne suis-je pas en droit ? »
Il approcha son visage.
Luinil : « Rien n'est encore fait. »
Rendar : « Je comprends, alors je ne prendrais que ceci. »
Il partit dans son cou pour y déposer un baiser. Eresrian qui venait d'arriver à cet instant bouillonna. Il lui fonça dessus, le rejetant avec force avant de lui coller une droite. Luinil s'interposa rapidement alors que Rendar allait répliquer.
Les dents serrées de rage, Eresrian ne sentit même pas les bras d'Ohtar qui venait de l'entourer pour le retenir.
Rendar : « Votre chien de garde semble enragé. »
Luinil : « Je vous demanderez de mesurer vos propos. »
Eresrian : « Comment osez-vous ?! »
Luinil : « Eresrian, sors. »
Eresrian : « Mademoiselle. »
Luinil : « Sors ! »
Sa voix soudainement autoritaire le saisit et il essaya de se reprendre. Il la fixa et vit de la colère dans ses prunelles. Lui en voulait-elle ? Avait-il mal agi ? Ce Rendar n'avait pourtant aucun droit de la toucher ! Encore moins de la sorte ! Sentant enfin son collègue le tirer, il pencha la tête pour saluer l'elfine avant de sortir. Ohtar referma la porte derrière eux et Rendar fit rouler sa mâchoire du bas.
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Luinil
General FictionOlorin : « Il ne parle pas sindarin » [...] Luinil : « Il ne guérira pas en quelques semaines.» [...] Luinil : « Dis-moi ce qui te ronge » Eresrian : « Non » [...] Eresrian : « Je suis dangereux. Ne vous approchez pas » [...] Eresrian : « Vous êtes...