||𝐌𝐫. 𝐏𝐚𝐫𝐤 𝐉𝐢𝗺𝐢𝐧|| ᵖʲᵐ ˣ ʲʲᵏ

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                 ~Jungkook~
Ma mère n'avait encore jamais ramené deux fois le même homme à la maison. Tout a un début je présume. J'ai compris ça quand je l'ai aperçue avec Mark dans la cuisine. Autant dire que je me suis barré aussi vite et aussi rapidement que possible. Après m'être enfermé dans ma chambre comme à mon habitude, j'ouvre ma fenêtre et m'y penche, pensif. Honnêtement, je n'ai qu'une hâte c'est de retourner en cours. C'est ironique mais maintenant je m'y sens mieux qu'ici. Enfin après tout, c'est assez simple de se sentir mieux ailleurs que dans cette maison, avec une mère comme la mienne. Des fois je me demande si c'est vraiment ma mère. Il fait assez froid à l'extérieur et je suis en tee-shirt mais ce moment de réflexion, que je m'impose chaque semaine, me fait du bien et la fraîcheur m'aère l'esprit. Une question me trotte quand même dans la tête... Est ce que Monsieur Park va me regarder différemment après m'avoir laissé venir chez lui ? Je risque d'être extrêmement gêné. Une petite sonnerie retentit, je me détache de la fenêtre et m'empare de mon téléphone. Un sourire se dessine aux coins de mes lèvres en voyant le nom de professeur affiché.
«Coucou sale gosse, je peux t'appeler ? Je ne voudrai pas déranger.»
Je sens mon cœur s'accélérer alors que j'appuie d'un doigt tremblant sur l'icône "appeler".
Ça sonne longuement, si longtemps qu'au bout de quelques secondes qui me paraissent durer une éternité je m'apprête à reposer mon téléphone. Sauf qu'avant que je ne le fasse, une voix qui m'est bien familière me fait arrêter tout mouvement.
«Bonjour Jungkook !»
Monsieur Park semble essoufflé en prononçant ces quelques mots.
«Oh, j'allais raccrocher. Vous allez bien ?
-Oui oui, je sors de la douche, j'ai couru pour décrocher.»
Un rire nerveux se fait entendre. Des images me traversent l'esprit, je les chasse rapidement et reprend mon calme.
«De quoi vous vouliez me parler ?
-En fait je voulais te demander si... Eh, je ne t'avais pas dis de me tutoyer ?
-Ah oui... J'ai du mal à vrai dire.»
Un long silence s'ensuit pendant lequel j'ai l'impression que mon professeur réfléchit.
«Tu sais quoi Jungkook, on verra ça Lundi, je voulais surtout prendre de tes nouvelles...
-Ça va.»
Je crois que je ne suis pas très convaincant.
«Ça a pas l'air.»
Je l'entend soupirer bruyamment.
«Je vais te laisser Jungkook, j'ai... disons que j'ai un peu froid actuellement haha... Enfin bref, à lundi !»
Je l'entend pouffer discrètement tandis que je me claque le front en imaginant dans quelle tenue ou plutôt dans quelle non tenue il se trouve actuellement.
«Au revoir Hyung, merci d'appeler.»
Je raccroche et jette mon téléphone sur mon lit. Pourquoi est ce qu'à chaque fois que j'entend sa voix je me sens comme ça ? Mes mains ne cessent de trembler malgré tous les efforts que je fais pour les en empêcher. Je soupire, excédé par ces sensations que je ne contrôle pas. Je vais me doucher puis me coucher, bien trop fatigué pour descendre manger. Je me demande seulement maintenant si Mark est parti. De toute façon je n'aurai pas l'occasion de le voir et ça m'arrange bien. Je m'endors assez rapidement, un de mes coussins dans mes bras, serré contre mon torse.

(Scène pas forcément très explicite mais pouvant choquer des personnes sensibles, vous êtes prévenus !)

Je m'apprête à sortir de la salle de Monsieur Park. Mais quelque chose me pousse à me figer alors que je suis dans l'encadrement de la porte que je franchis chaque jour. Je me retourne lentement. Mon aîné a un regard indescriptible posé sur moi. Chaque membre de mon corps se tend en le sentant me détailler de ses yeux noirs si attirants. Il pose le stylo qu'il avait contre sa bouche un peu plus tôt et se lève de sa chaise. Mon coeur palpite et semble vouloir sortir de ma poitrine quand Jimin s'approche de moi bien trop doucement. Je me mords la lèvre inférieure. Mon professeur se retrouve en face de moi et prend un moment qui me parait durer des années. Il analyse chaque partie de mon visage avant de caresser mes lèvres du bout des doigts. Sans comprendre ce qu'il se passe, il m'écarte de la sortie de la salle et me plaque contre le mur puis ferme la porte. Avant que je ne puisse réagir, je le sens se coller à moi, être si près de moi que son souffle effleure ma bouche. Il entoure ma taille de ses petites et fines mains. Les sentir contre moi, même à travers mes vêtements, me fait frissonner. Il me murmure suavement:
«Tu m'attires tellement Jeon Jungkook...»
Une convulsion se fait ressentir dans tout mon corps quand ses lèvres pulpeuses se rapprochent dangereusement des miennes avant de les embrasser délicatement d'abord pour se faire plus sauvages par la suite. Sans plus réfléchir, je ferme les yeux. D'une main tremblante, j'agrippe l'arrière de sa tête, caressant ses cheveux d'une extrême douceur. Il finit pas se détacher, à bout de souffle. Alors que mon regard se fait suppliant, mon professeur commence à embrasser chastement ma joue pour descendre jusqu'à mon cou. Les baisers mouillés qu'il y dépose me provoquent mille et une sensations tandis que je m'accroche à sa chevelure, mon autre main plaquée au mur. Il ne s'arrête pas là et remonte ses mains, les faisant passer la barrière de tissus de ma chemise. Ses doigts fins caressent ma peau brûlante et si sensible. Cette douce torture se veut encore plus puissante quand son entrejambe touche la mienne. Mon pantalon, déjà bien déformé, me serre énormément et tout ce que Jimin fait me donne de plus en plus chaud, si chaud que ma tête en tourne. Un petit coup de bassin est donné de sa part, me faisant lâcher un gémissement que je ne peux retenir plus longtemps.
«Putain Monsieur Park, je vous veux maintenant...»
Je ne peux plus tenir, à peine capable de bouger, tout n'est que Jimin à ce moment, je ne veux que lui, lui et personne d'autre. Ses mouvements lents mais précis sur mon corps me transportent dans un autre monde alors qu'il se serre toujours plus à moi, à moi et mon corps brûlant de désir.
Je transpire, j'en veux bien plus. Je relève la tête de Jimin et m'empare de ses lèvres qui m'attirent tant, je mords sa lippe et il entre ouvre la bouche. Nos langues se rencontrent et nous échangeons un baiser passionné qui jamais ne devrait s'arrêter selon moi. Je tiens ses cheveux noirs, ses mains continuent leur vas-et-viens sur mon torse mais s'aventurent progressivement jusqu'à mon bassin. Il commence a baisser mon pantalon alors que je plonge ma tête en arrière, perdu dans un plaisir fou.
«Ji- mhhin»

Je me relève en sursaut, le front trempé de transpiration, mon corps entier tremblant. Je suis dans le noir, dans mon lit, dans ma chambre, elle même dans ma maison. Mes mains sont moites, je me sens perdu. Je me lève et me dirige vers ma salle de bain, chancelant. J'y allume la lumière et m'agrippe au rebord du lavabo. Je relève fébrilement la tête vers le miroir. J'y vois mon reflet et je n'aime pas ça du tout. Je suis transpirant et je n'arrive pas à réaliser où je me trouve. Je prends une profonde inspiration et essaye de comprendre ce qu'il vient de se passer. Un rêve... J'ai fais un rêve... J'arrive à peine à y croire. Je m'écœure tout seul. Comment ce genre de pensées ont-elles pu ne serait que traverser mon esprit ? Jamais ça n'aurait dû arriver, je me sens extrêmement mal. Mais je ne peux pas cacher ce qui est déjà visible: j'ai très chaud, je suis dans un état secondaire et par dessus tout l'érection qui s'est formée sous mon jogging est bien là malgré que je ne désire que le contraire. J'ouvre le robinet et me balance de l'eau glacée en plein visage pour me réveiller un peu de ce songe. Je regagne mon lit, incapable de croire que j'ai pu réellement rêver de mon professeur et moi sur le point de... Je me déteste réellement d'avoir pu penser de cette manière. Je tourne et retourne dans mon lit, cherchant une position dans laquelle je pourrais m'endormir confortablement. Mais mon entrejambe me fait atrocement souffrir chaque fois qu'elle rencontre le matelas. Chaque mouvement que je fais accentue la douleur.
J'ai horreur de ça, horreur de penser ainsi mais je prenais du plaisir dans ce rêve. Peut être reflétait-il ce que je pense au fond de moi ? Impossible. Jamais je n'oserai m'imaginer moi et mon professeur d'anglais dans cette situation. Et pourtant... Je soupire encore et encore, énervé et épuisé d'avoir pu faire un rêve érotique de Monsieur Park.

Je suis une personne horrible. Je me dégoûte. Cette rancoeur que j'ai envers moi maintenant ne disparaîtra sans doute jamais. Mais je... J'ai...

J'ai aimé ça.