~Jimin~
Je me réveille après je ne sais combien d'heures de sommeil.
Jungkook est toujours contre moi, dormant profondément. Il me tient fermement contre lui, m'empêchant de bouger. Plus de quatre heures qu'on est là, il serait peut être temps de se remuer. Je le secoue doucement mais aucune réaction de sa part. Je passe une main dans ses cheveux et les caresse tendrement. Je le sens s'agiter un peu mais au lieu de se lever, il me donne une grande claque sur le bras, je lâche sa tête, surpris et il se retourne pour se rendormir. On ne va pas y aller par quatre chemins, il va me taper sur les nerfs.
«Jungkook lève toi y a les poubelles à sortir !»
Je lui donne une petite claque aux fesses, ce qui le fait se réveiller brutalement.
«Hyung ! Tu fais quoi là ??
-Tu ne bougeais pas. J'ai trouvé une alternative. Je disais qu'il y avait les poubelles à sortir.
-Mais je-
-Tu ne vas pas te taper l'incruste chez moi pour en plus passer ta journée dans le canapé ! Élève indigne...
-Alors je ne suis qu'un élève esclave à tes yeux ?»
Je lui attrape le bras et le sors particulièrement brusquement de mon canapé.
«Eh doucement ! T'as quoi à être si brut aujourd'hui ?
-Jungkook on a dormi quatre heures, ce serait bon de se réactiver un peu.
-Il est quelle heure ?
-Une heure et demie.
-Tu avais des cours ce matin ?
-Bien sûr.
-...
-Merde !»
Je cours et attrape le téléphone, compose en vitesse le numéro du lycée et attend que la secrétaire décroche. Je lui explique pas très nettement que j'ai été pris de vertige en arrivant et que j'ai préféré rentrer me reposer plutôt que de me présenter en cours et de ne pas pouvoir assumer l'entièreté de la journée. Je lui demande aussi d'expliquer ça rapidement à mes élèves et lui affirme que je serais de retour demain. Je repose mon portable et vérifie que Kook soit bien parti descendre les poubelles. La porte de l'appartement est grande ouverte et je l'entends d'ici descendre les escaliers. Plus bruyant qu'un phacochère ce gosse... Je me dirige vers la cuisine et y sors quelques framboises, que je gobe sans compter. Un grand bruit sourd me fais sursauter, comme j'aurais dû m'y attendre c'est le sauvage qui est remonté...
«Jimin Hyung, tu fais quoi ?
-J'mange.
-Je viens !»
Il déboule devant moi et vole mes fruits.
«Tss, ingrat.
-Égoïste.
-Tu me parles pas comme ça je suis ton enseignant.
-Au stade où nous en sommes, Hyung...
-C'est pas une raison valable.
-Bien sûr que si.
-Jungkook je vais sérieusement te faire la peau.»
J'attrape une framboise et lui écrase sur la joue.
«Gaspillage !»
Je lui étale bien le jus rosâtre sur la tête avant de trottiner jusqu'à ma chambre, dans laquelle je m'enferme.
«Jimin ! Viens là !»
Il assène une pluie de coup à ma porte.
«Ouvre moi. J'ai besoin de quelque chose.
-Débrouille toi.
-Mais non j'ai besoin de toi !
-T'es grand que je sache. Je suis occupé.
-Mon cul oui !
-Parle mieux que ça.
-Va te faire...»
J'ouvre à la volée et le pousse sur mon lit, de sorte à ce qu'il tombe dessus, se retrouvant sur le dos. Il me fixe avec des yeux ronds.
«Je t'ai dis parle mieux. Tu veux quoi ?
-J-Je voulais juste prendre une douche...
-Ah si ce n'est que ça ! Fallait le dire plus tôt.
-J'ai essayé...
-Peu importe, vas-y et dépêche toi avant que je m'occupe vraiment de ton cas. Y a des serviettes propres sur le sèche-serviette, prends celle que tu veux.»
Il hoche la tête et ressort. Depuis que je me suis réveillé, je me sens d'humeur étrange mais je ne saurais pas poser de mots là dessus. C'est juste...bizarre.
J'entends l'eau s'activer et me pose sur mon lit, des fiches d'élèves avec moi pour avancer un peu dans mon travail. Au bout d'un bon quart d'heure, je me lève et pars me chercher un verre d'eau à la cuisine. En sortant de ma chambre, je tombe nez à nez avec mon élève, lui même sortant de la salle de bain. Il porte seulement une grande serviette enroulée autour de sa poitrine, tombant jusqu'à ses genoux. Après un petit temps de silence à se regarder dans le blanc des yeux, je remarque que cette serviette est la... mienne.
«J'ai... hum... pris la première serviette qui venait...?
-Euh oui. C'est la mienne, elle n'a pas été lavée.»
Je le vois se tendre et baisser automatiquement le regard.
«Désolé... Je me disais aussi qu'elle ne sentait pas la lessive.
-Et elle sent ?
-Toi.
-C'est pour ça que tu la prise ?
-P-Pas du tout !»
Je pouffe discrètement.
«Tu mens mal. Sois pas gêné comme ça, elle n'a servie qu'une fois.»
Il resserre ses bras autour de son torse et se retourne, visiblement gêné.
«Tu voulais quoi ?
-Je voulais... Non rien.»
Il me fait sourire cet idiot.
«Tu me cherchais ?
-Non !
-Tu cherchais quoi ?»
C'est plus fort que moi mais un sourire amusé prend place sur mon visage.
«O-Oui je te cherchais.
-Pourquoi ?
-Jimin tu es perturbant à poser toutes ces questions !»
Je lui souris malicieusement et finis par aller chercher mon verre d'eau. Mais contre toute attente, j'entends Jungkook me suivre et le vois s'installer dans le salon, sur un fauteuil. Je bois tout en le regardant se triturer les doigts, comme si il cherchait à me demander quelque chose mais qu'il n'y arrivait pas.
«Hyung ?
-Mh ?»
Silence. Je me retourne et pose mon verre dans l'évier, tout en attendant sa demande.
«Est-ce que tu as déjà fais l'amour ?»
Alors celle-là. Je ne m'y attendais pas. Je pivote dans une lenteur extrême et le regarde à nouveau. Il est tournée dans la direction opposée à la mienne mais je peux sentir d'ici sa gêne. Je me rapproche un peu et m'assois sur le bord du canapé. Il est en face de moi et pourtant, il est tellement tourné que je ne peux absolument pas voir son visage.
«Oui.»
Enfin, il reporte plus sérieusement son attention sur moi et comme je m'y attendais, il brûle de rouge. Mais son attitude n'est pas la même que quelques instants auparavant.
Sans trop que je ne comprenne pourquoi, je sens le rythme de mon cœur accélérer et mon corps se réchauffer quand je me rends compte de la façon dont il me fixe maintenant.
«Pourquoi...?
-Comme ça.»
Pardon ? Il s'en va après avoir balancé sa réponse bien trop vague à mon goût. Comme je m'y attendais, il ne tarde pas à m'appeler, puisqu'il n'a pas pensé à prendre de vêtements. Il se joue de moi, je vais le surprendre aussi. Je prends un jogging, un sweat et un teeshirt dans mon armoire, que j'amène à Jungkook. J'ouvre la porte de la salle de bain et le trouve assis par terre, sa-ou plutôt ma- serviette posée sur ses jambes, recouvrant seulement le bas de son corps. Je le toise sans flancher.
«H-Hyung tu n'es pas obligé de rester tu sais...
-C'était quoi ça ? Cette question ?»
Je le vois déglutir nerveusement.
«Tu fais quoi par terre ?
-J'avais chaud donc je me suis assis.
-Tu avais chaud avec si peu de tissus sur toi ?»
J'hausse un sourcil.
«Tu l'as dis toi même il y a quelques semaines, le chauffage marche bien ici...
-C'est ton chauffage corporel qui doit bien marcher surtout.»
Il ne répond rien mais sans que je ne m'y attende, me fait m'assoir devant lui et m'embrasse à pleine bouche. Je commence vraiment à me dire qu'il est incompréhensible quand il me mord presque sauvagement la lippe, m'obligeant à lui laisser accès à ma langue. Mais son attitude un poil dominante ne me déplais pas pour autant et je réponds au baiser. Il se colle un peu plus à moi et détache deux boutons de ma chemise. Effectivement, il commence à faire chaud dans cette pièce. Je plaque ma main contre son dos et le laisse descendre dans mon cou, où il dépose quelques marques humides, qui me font gigoter légèrement. Il y met les dents et la pression de sa bouche contre ma peau me fait geindre de plaisir. Je ne sais pas à quoi il joue mais putain que c'est bon. Je commence à me sentir à l'étroit dans mon pantalon et le fait de savoir que Jungkook n'a qu'une serviette autour de la taille n'arrange en rien la situation. Je passe plusieurs fois ma main le long de son dos, laissant glisser mes paumes contre sa chair brûlante. Il n'a pas menti, il a bien chaud. Encore plus entreprenant, mon élève me donne un petit coup de bassin qui me fait lâcher un gémissement. Il continue d'embrasser mon cou, remontant de temps en temps jusqu'à ma mâchoire.
«J-Jungkook...»
Il s'écarte et tout ce que je peux sentir en lui est un profond désir qui ne fait que renforcer mon excitation.
«On ne peut pas faire ça. Pas maintenant.
-Je sais.»
Il passe sa langue sur ses lèvres et je détourne la tête pour ne pas me rejeter sur lui.
«Je ne veux pas que tu crois que tu n'es qu'un objet sexuel pour moi.
-C'est pas le cas...»
Je lui dépose les vêtements et ressors, les jambes flageolantes. Qu'est-ce qu'il vient de se passer encore...? Je n'étais sérieusement pas préparé à ça. Mais je ne veux pas qu'il regrette, qu'il se précipite et finisse par s'en vouloir et par m'en vouloir. Je m'assois sur un tabouret de la cuisine et attrape mon portable. J'y défile mes contacts et écris un message à Monsieur Jeon, pour le prévenir que son fils est chez moi. Sans trop donner de détails, je lui rapporte qu'il a eu un semblable de malaise et que, sachant qu'il n'était pas disponible dans la journée, j'ai préféré le laisser se reposer dans mon appartement. J'avais déjà discuté avec lui de l'état de Jungkook et il m'a semblé plutôt correct, j'imagine qu'il a changé et que ses intentions actuelles sont bienveillantes. Il est bientôt quinze heures et je commence à préparer mes affaires pour demain. Je dépose ensuite un mot à mon élève pour lui dire que je suis sorti faire des courses. En réalité je n'ai rien à acheter mais je préfère m'absenter un peu, histoire de me changer les idées. Même dehors, malgré la température plutôt basse, j'ai encore cette sensation de chaleur qui ne me quitte pas et augmente même chaque fois que les images repassent dans mon esprit. Je crois que cet idiot ne se rend même pas compte de l'effet qu'il me fait. Au lieu d'aller directement au supermarché, je choisis de me rendre au centre commercial. Noël approche et si Kook et moi le passons ensemble, je ferais mieux de prévoir des cadeaux.
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||𝐌𝐫. 𝐏𝐚𝐫𝐤 𝐉𝐢𝗺𝐢𝐧|| ᵖʲᵐ ˣ ʲʲᵏ
FanfictionHarcelé, frappé, discriminé, Jungkook supporte ça chaque jour. Seul mais doté d'une fierté qui lui porte souvent préjudice, il assume la douleur que cette société sans scrupules lui assène. Mais, tout être humain qu'il est, son mal-être ne demande q...