Intro

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Une foule énorme, venue voire le discours était attroupé au pied de l'estrade. Beaucoup avaient également apporté avec eux des panneaux à son effigie ou des pancartes affichant ses plus célèbres slogans. Lorsque que le président arriva enfin sur le podium, la foule clamant son nom devient presque hystérique. Des salves d'applaudissement se faisait entendre dans toute la salle avant même qu'il n'eût prononcé un mot. Ce fameux discoure était très attendu à travers tout le pays depuis déjà plusieurs semaines et les gens n'en pouvait plus d'attendre. Avec son habituel sourire charmeur, il tenta de calmer la foule d'un geste de main. Le président était un homme dans la soixantaine aux cheveux gris opaques et au sourire artificiellement blanc. Il faisait parti de ces personnes cherchant à tout prix à camoufler leurs vieillesse à l'aide de la chirurgie esthétique et des autres moyens hollywoodiens. Le résultat sur son visage n'était cependant pas aussi désastreux que l'on aurait pu le penser. Lorsque la foule fut enfin calmée il s'avança sur l'estrade, le sourire aux lèvres et pris le micro.

-Chers concitoyens, depuis de nombreuses années déjà, nous accueillons généreusement de nombreux réfugiés des quatre coins du monde. Nos plus fréquents réfugiés provenant d'ailleurs de notre proche pays voisin, le Mexique. Nous les avons accueillie, parfois chaleureusement et parfois à contre coeur mais le résultat était le même. Nous avions cependant souvent raison de redouter leurs arrivée. Il apportent régulièrement avec eux pauvreté, drogue et délinquance. Nous les aidions, et en redevance, ils rendaient plus dangereux notre pays... Est ce une façons de traiter ses hôtes?

En réponse, la foule l'acclama et se mit à beugler son nom en rythme, surexcitée.

-ET VOUS MEXICAINS! reprit-il de plus belle. Nous vous offrons l'hospitalité et la sécurité depuis déjà des décennies. C'est grâce aux impôts de nos concitoyens et notre bonté que vous arrivez à subsister. Ne vous sentez vous pas redevable? N'avez vous pas envie de vous sentir utile, de réellement faire partie de la société américaine? Vous avez là l'occasion d'y parvenir. Chaque chose doit avoir sa place dans ce monde... Et l'on va vous aidez a trouver la votre! déclara-t-il sur une note finale.

Moi, Leandra, 9 ans, assise entre mes deux frère sur le canapé, regardait du coin de l'oeil le discours, plus intéresse par mon livre d'image qu'autre chose. Je n'arrivait pas totalement à comprendre ce qu'il disait, entre son vocabulaire compliqué et le grésillement de notre vieille télé. Je n'arrivait pas non plus à comprendre pourquoi mes parents paraissaient si bouleversée par ce discours qui me semblait assez futile. Mais surtout, ce que je n'avais pas compris ce jour là, c'est que cette annonce allait changer ma vie, pour toujours et à jamais...  

L'esclaveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant