Depuis combien de temps suis je ici? Des heures? Des jours? Je crois avoir probablement perdu la notion du temps. Ils nous ont parqués dans le noir depuis si longtemps que nous ne sentons plus nos paupières. Nos corps épuisés ne ressentent même plus la faim ou la soif. Quand quelqu'un atteint une paroie. Il la frappe et hurle, le métal résonne sous ses coups, mais personne ne lui vient en aide. Nous sommes restés trop longtemps sans parler ; tout ce que nous faisons, c'est nous enfoncer un peu plus dans les ténèbres. Résignés, nous nous blotissons les un contre les autres, nos âmes ballotées vers une destination inconnus. Le camion se met alors soudainement à ralentir avant de s'arrêter en un horrible crissement de pneu. Autour de moi fusent les sanglots et les pleurs ; nous sommes arrivés.
Les portes s'ouvrent brusquement et une lumière d'une clarté effrayante nous aveugle. Horrifiés, nous nous terrons le plus loin possible de la sortie. Refusant d'accepter la cruelle réalité. Deux hommes grimpes alors à l'entrée du camions et nous menacent avec leurs armes:
-ALLEZ!!! DESCENDEZ LES MÉTÈQUES!!!
Ils nous attrapent sans ménagement et nous poussent violemment vers l'extérieur.
Nous titubons quand on nous fait sortir ; nous avions oublié l'usage de nos jambes.
Au dessus de nous, le ciel d'un bleu éblouissant nous accueilles avec froideur. Je regarde alors furtivement autour de moi, terrifiée à l'idée de ce qu'il va m'arriver. Autour de nous s'étend un grand parking visiblement désert et à quelques mètres, un immense entrepôts nous ouvre ses porte. Autour du camion, une dizaine d'hommes armés sont attroupés, la plupart nous toisant avec mépris. Un seul mot me vient cependant à l'esprit: Ruben... Je regarde alors autour de moi, a la recherche de mon grand frère, sans pour autant trouver le moindre visage m'étant familier. Et si il avait été mis dans un autre camion? Je ne m'imagine même pas continuer sans lui... Moi qui ne me suis encore jamais débrouillée seule. Un petit homme trapu au crâne dégarni sort alors du troupeaux de soldats et nous toise avec autorité. Il s'avance d'un pas assuré et nous cris sèchement de nous déshabiller. Hébété, nous prenons un temps avant d'assimiler son ordre et finissons, sous ses aboiements, par retirer nos vêtements, penauds. Je pose mes habits à terre et me cache les parties intimes à l'aide de mes mains. Mon corps ne m'appartient même plus et ils essayent bien de nous le faire comprendre. Je me sens tellement sale et honteuse ainsi. Ils m'ont retiré le peu de dignité qu'il me restait. Je ne suis rien de plus qu'un animal a leurs yeux. Une fois tous les prisonniers nus, des gardes commencent à se faufiler à travers la masse a la recherche de d'objets de valeurs. Les gens pleurs, les gens cris... Derrière moi, une femme sanglote quand un soldat essaie de lui prendre sa bague de mariage, il lui donne une claque violente et elle se retrouve à genou, démunie de son bijou. Ils attrapent nos habits et s'écartent, c'est au tour de l'homme de nous inspecter. Nous retenons nôtres souffle quand il s'approche de nous et fuyons son regard mauvais nous jugeant, la peur nous taillant le ventre. Il s'arrête alors au côté d'une famille a quelques mètres de moi et fixe avec colère une des enfants.
-HE! IL Y EN A UNE D'ABÎMÉE!!! Se plaint-il avec dégoût.
La pauvre petite d'environs 9 ans s'est blottis tant bien que mal à sa mère mais n'a tout de même pas réussi à cacher l'horrible cicatrice lui barrant le visage. S'en est finit pour elle.
-Comment voulez vous que j'arrive a vendre ça?! s'indigne-t-il à un des soldat.
Un autre des gardes vient à lui et ils se mettent à discuter à voix basse. Au bout de quelques minutes, ils semblent parvenir à une entente et l'homme accorde un petit hochement de tête aux soldats. La petite est alors violemment arrachée à sa mère sous les cris suppliants de sa famille et les regards horrifiés de la foule. Quand a moi, je me contente de fixer le sol avec colère et de serrer le point. Le moindre faux pas pourrait signer mon arrêt de mort. L'enfant est brutalement ramenée au camion tandis que les hommes commence à nous conduire vers le hangar. Je regarde une dernière fois la camionnette avant de pénétrer dans l'entrepôt, la peur au ventre.
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L'esclave
Roman pour AdolescentsJ'ai tente de fuir....mais on m'a rattrapé, on m'a enchainé et on m'a marchandé. J'ai tenté de réagir...mais on m'a acheté. Dans un future proche ou l'esclavage a été remis en pratique, une jeune femme est brutalement arrachée de son frère et mis s...