Je me lève à l'aurore ce matin là, de toute façon comment pourrais-je essayer de dormir alors que le stress me tord le ventre. J'enfile mes habits en silence et me fait une longue natte dans le dos. Je me faufile sans un bruit du dortoir, et sous l'acquiescement du garde, me dirige vers l'avant de la bâtisse principale. Mme. Sophia mit attend déjà, fixant de son regard dur le sol. Elle a beau se considérer comme supérieur à nous, je ne la croit pas aussi sadique que les autres la décrivent, elle stricte et rigide, mais a aussi des principes et les suit à la lettre. Son regard sombre croise alors le mien et elle se redresse rapidement, comme si elle était honteuse de cette fait prendre en train de rêvasser.
-Je ne m'attendais pas à ce que tu sois en avance, lance-t-elle sur un ton empli de mépris.
-Heu, oui je n'arrivais pas a dormir...
-Bien, suis moi alors! crache-t-elle.
Elle sort alors un trousseau de clés de sa poche et entreprend d'ouvrir la porte. Elle m'invite ensuite à entrer dans l'immense et majestueuse demeure des Andersons et me conduit aux escaliers du deuxième étage. Je ne m'y étais encore jamais rendue, j'ai tout de suite, a mon arrivée, été assignée au première étage. Le deuxième est cependant encore plus flamboyant que le reste de la maison, l'énorme couloir parcheminé, aux murs turquoises est constellé de nombreux tableaux vallant probablement à eux seuls plus que la maison entière. Je ne voyais pas le maître aussi riche... Mme. Sophia s'arrête alors devant une massive porte en acajou et y cogne sèchement.
-Mme. Anderson? La nouvelle assistante que vous attendiez est arrivée.
-Faite-la rentrer, répond une voix impérieuse.
Ma supérieure ouvre méticuleusement la porte, laissant apercevoir, une chambre illuminée et richement décorée. J'y entre abasourdie. La spacieuse pièce aux paroies vertes pâles est inondée de diverses plantes exotiques dont je ne saurais dire le nom, son mur droit est quand à lui constitué d'une grande baie vitrée menant à un énorme et magnifique balcon. Au centre de la pièce trône également un large lit rouge et or, digne de versaille. Ma future maîtresse y siège fièrement.
-Vous m'aviez dit que vous me l'enverriez hier soir Sophia, grince-t-elle avec un léger accent francais.
-Je sais Madame, veuillez m'en excuser, cette dernière s'est sentie mal après l'exécution et a dû être raccompagnée à sa chambre pour s'y reposer.
-Une mauviette en plus? Déjà qu'elle me semble bien trop menue et dénuée du moindre charme, il ne manquait plus qu'ca.
Je grince les dents devant ses piques et mes maigres espoirs de servir une grand mère douce et gentille s'envolent instantanément. Je lève alors légèrement les yeux afin de voir a quelle diablesse je vais être confrontée. Siégeant aux centre de son lit, telle une déesse égyptienne je suis obligée de reconnaître un certain charme à cette dame. Ses yeux fatigués sont d'un bleu très pâles et me rappelle parfaitement ceux, plus narquois cependant de Lenny Anderson. Ses mèches grises sont parfaitement laqués à la '' Marilyn Monroe'' et son visage est excessivement maquillé, probablement afin de camoufler sa vieillesse, lui donnant des petits aires de stars hollywoodienne. Elle a probablement dû être époustouflantes à une autre époque. Mais maintenant, dans sa robe de chambre molletonnée pourpre, son corps squelettique me parait plus aigris qu'autre chose. Elle remarque alors mon regard dubitatif et me réponds par une moue narquoise.
-Et bien qu'est ce qu'il y a petite, je ne suis pas a ton gout?
-Si vous étiez un peu moins désagréable, je suis sure que certaine personne arriveraient à vous apprécier...
Les mots sont sont sortis de mes lèvre comme un éternuement. Je plaque mes mains sur ma bouche, comprenant l'horreur que je viens de dire. A mes cotés, Mme. Sophia semble terrifiée et choquée, je comprend alors que je viens de signer mon arrêt de mort. Je devrais m'agenouiller, me prosterner, la supplier de m'épargner la vie. A la place, je relève fièrement la tête pour croiser son regard indescriptible. Quitte a mourir, autant le faire dans la dignité.
-Sophia, veuillez nous laisser, répond-t-elle tout simplement...
Après une légère courbette, ma supérieure quitte la chambre non sans me jeter un dernier regard anxieux. Derrière moi, j'entends le claquement de la porte et un silence pesant s'installe. Les yeux baissés, je n'ose même plus la croiser du regard.

VOUS LISEZ
L'esclave
Teen FictionJ'ai tente de fuir....mais on m'a rattrapé, on m'a enchainé et on m'a marchandé. J'ai tenté de réagir...mais on m'a acheté. Dans un future proche ou l'esclavage a été remis en pratique, une jeune femme est brutalement arrachée de son frère et mis s...