Chapitre 2

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Le groupe des losers rejoignit Richie et Eddie devant la grille de sortie de leur lycée.
Ils avaient tous fini les cours à la même heure, seulement Richie était sorti en courant, sautillant et hurlant à répétitions que c'était « enfin le week-end » et Eddie l'avait suivi en riant.

La première semaine de cours était maintenant terminée, les amis allaient enfin avoir du temps libre pour leurs activités personnelles.
Stan rêvait déjà de sa sortie au parc du dimanche après-midi, qu'il réservait pour observer et dessiner les oiseaux qu'il voyait.
Il avait hâte d'ouvrir à nouveau son carnet de dessin, d'autant plus qu'il n'y avait pas touché depuis la rentrée.

Il jeta un coup d'œil à Léopoldine qui était resté avec le petit groupe. Lui et la française s'entendaient vraiment bien et Stanley appréciait sa compagnie. Elle avait passé beaucoup de temps avec le Losers Club, bien qu'elle se soit aussi fait d'autres amis au sein du lycée.
Stanley l'enviait d'ailleurs pour ça. Elle avait une facilité hallucinante à socialiser, elle inspirait la confiance et était appréciée de tous.

Le juif, bien qu'il ait pensé le contraire le premier jour qu'il l'ai rencontré, en avait conclu qu'elle n'était pas une loser. Elle était d'ailleurs bien loin de ça. Stanley en était un peu jaloux, mais il ne lui en voulait pas. Léopoldine était une fille géniale, de plus elle venait de France. Il était normale que les gens s'intéressent à elle, alors même qu'elle ne cherchait pas à attirer l'attention.
Bill le tira de ses pensées,

- On p-pourrait aller chez moi pour cé-célébrer le début du week-end? proposa-t-il.
- Bonne idée! s'écria Beverly.

Les autres acquiescèrent. Ils n'étaient pas rare qu'ils se retrouvent chez le Grand Bill après les cours, surtout le vendredi.

- Désolé les gars mais je peux pas, je vais à l'arcade, annonça Richie.
- Encore? demanda Ben.
- Un problème Meule de foin? demanda-t-il.
- C'est à dire que B-B-Bev-Beverly et moi on v-voulait vous annoncer quelque cho-chose... dit Bill.
- Rien à foutre, figurez vous que j'ai un rencard! annonça le garçon à lunettes.
- Laisse moi deviner, avec la mère d'Eddie? demanda Léopoldine.
- Figures-toi que non Marie-Antoinette, s'exclama Richie, j'ai un vrai rencard avec une fille que j'ai rencontrée et qui est folle amoureuse de moi!
- Bien sûr, soupira Stan, désespéré.
- Je te le jure! s'indigna Richie. Elle s'appelle Max. Mais bon, me croyez pas, j'ai l'habitude de toute façon. En tout cas je viendrais pas.
- Et pour l'annonce? demanda Beverly.
- Vous la ferez demain, on se voit aux Friches! demanda Richie, s'éloignant déjà.

Eddie ne savait pas quoi penser de ce qu'il venait d'entendre.
Est-ce que cette Max existait vraiment ou était-ce encore une blague de Richie? Et même si elle existait, est-ce qu'ils avaient vraiment un rencard? Est-ce qu'elle était vraiment amoureuse de lui? Et si oui, est-ce qu'il l'aimait aussi?

Il n'en avait aucune idée. Tout ce qu'il savait, c'était que la jalousie était montée en lui à la vitesse d'un cheval au galop, dès que le bouclé avait évoqué cette fille.

Bien qu'il arrivait à l'hypocondriaque d'envier certains adolescents de son âge pour avoir des choses que lui n'avait pas (comme par exemple des parents normaux), il n'était pourtant pas d'un naturel jaloux, et encore moins possessif. Cependant, à ce moment même, il n'avait envie que d'une chose: empêcher Richie et cette Max de se voir.

Il se souvint alors que son ami, plus tôt dans la semaine, lui avait dit qu'il l'emmènerait à l'arcade pour lui apprendre à jouer.
Eddie avait d'abord râler, car il n'aimait pas spécialement les jeux vidéos, et ne s'y intéressait pas le moins du monde. Cependant, c'était l'excuse parfaite pour passer du temps avec Richie, et voir si cette Max existait réellement.

Be proud - ReddieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant