Chapitre 11

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Avant de commencer ce chapitre je voulais juste m'excuser pour mon absence d'un mois (j'ai l'impression de m'excuser à chaque chapitre oups). La vérité c'est qu'en ce moment je n'ai pas vraiment la motivation d'écrire, le confinement me fatigue. Enfin bref, je vous souhaite bonne lecture et vous rappelle de ne pas hésiter à commenter, j'adore lire vos retours! D'ailleurs, je préfère prévenir maintenant, ce chapitre ne va pas plaire à tout le monde et j'en suis désolée mais restez respectueux entre vous dans les commentaires s'il vous plaît <3
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"I don't believe that anybody feels the way I do about you, now"

Le dimanche, après avoir déjeuné, Stanley s'enferma dans la salle de bain pour prendre sa douche. Il y resta une heure entière, ce qui fit râler sa mère, fatiguée que son fils prenne autant de temps à se préparer. Mais, en réalité, ce n'était pas la faute de Stanley s'il ne pouvait pas aller plus vite. Il essayait vraiment de faire de son mieux, mais il se retrouvait à chaque fois dans l'incapacité psychologique de quitter la salle de bain sans s'être lavé deux fois d'affilée. Se frotter une seule fois au savon suffisait pour n'importe quel individu, mais pas pour lui. Il savait pourtant pertinemment qu'un seul lavage suffisait à se débarrasser de toute la crasse accumulée au cours de la journée, mais Stanley voulait s'assurer de se débarrasser de toutes les germes qui s'étaient accrochées à sa peau. S'il ne le faisait pas, il se sentait extrêmement sale et mal à l'aise. L'idée que des microbes puissent se balader sur lui en toute tranquillité le répugnait au plus haut point.
Une fois parfaitement propre, il prit le temps de se parfumer, de raser le duvet misérable qui lui servait de barbe et il enfila enfin sa plus belle chemise, que sa mère avait lavé la veille. Il n'oublia pas de se coiffer, et surtout de se brosser les dents. L'adolescent se brossait toujours les dents avec assiduité, parfois jusqu'à ce que sa gencive se mette à saigner. Stanley avait lu quelque part que la bouche était la partie du corps humain qui concentrait le plus gros taux de microbes, et il souhaitait se débarrasser du maximum de bactéries. Le fait que ces saletés s'accrochent à sa peau était une chose, le fait qu'elles se retrouvent en lui en était une autre, bien pire. Une certaine angoisse lui tordait le ventre lorsqu'il réalisait que des êtres vivants et totalement indépendants de lui et de sa propre volonté vivaient en lui même, dans son corps.
Mais ce jour là, Stanley repoussa ses pensées invasives. Il interdisait formellement à son propre esprit de ruiner sa journée, qui s'annonçait si belle. En effet, Stanley avait donné rendez-vous à Léopoldine au parc, et cette sortie n'allait pas être comme les autres. Cette fois-ci, il allait demander à la jeune fille de devenir sa petite amie.

Il avait monté le plan avec Eddie, Bill et Richie ; un plan parfait.
Bill avait d'abord naturellement proposé que Stan déclare son amour à Léopoldine en tête à tête, dans un endroit qu'ils aimaient tout les deux. Ils avaient donc décidé que le rendez-vous aurait lieu au parc, mais le juif ne se sentait pas capable d'avouer ses sentiments à la jeune fille les yeux dans les yeux, de vive voix. Richie avait alors proposé qu'il lui écrive sur un papier, qu'il lui donnerait au parc ; mais Eddie avait repoussé l'idée, disant qu'en plus de faire lâche, elle était loin d'être originale.
Stanley avait alors lui même proposé de dessiner Léopoldine, et de lui offrir ce dessin comme preuve de son amour. Les quatre amis s'étaient alors échangé un seul regard et avaient tous approuvé l'idée ; il était décidé que Stanley allait donner à Léopoldine son portrait, au parc.

Le garçon aux bouclettes s'était donc mis à la tâche et avait dessiné Léopoldine à l'unique aide de sa mémoire, étant donné qu'il ne pouvait pas lui demander de poser pour lui, afin de lui garder la surprise. Son travail lui avait pris une semaine de son temps libre, mais l'effort en avait valu la peine. En effet, le dessin était maintenant parfait. Stanley ne pensait pas avoir réalisé une si belle œuvre avant, il la considérait de loin comme sa plus grande réussite.

Be proud - ReddieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant