Erotic Book

Le bar. (Elle & Elle).

Elle & Elle.

Je continue de me balader seule dans la rue, la nuit est tombée il y a plusieurs heures déjà. Les rues sont désertes, et froides. Pas de vents, et je tourne au coin de la rue et soudain une enseigne colorée attire son regard. Un bar. Pourquoi pas, après tout je ne ferais pas grand-chose chez moi si je rentre dès maintenant. Alors je pénètre à l'intérieur du bâtiment.

L'atmosphère est étrange mais personne ne fait réellement attention à moi alors je ne me sens pas mal à l'aise et je ne fais pas demi-tour. Le bar a ouvert il y a peu, et il est situé à une courte distance de mon travail. Et en ce moment il me fatigue énormément, je ne compte à peine les heures supplémentaires. Je m'assis sur l'une de ses hautes chaises, collée au bar. Et je commande une boisson alcoolisée, je ne bois pas, jamais. Ou seulement très peu à de rare occasion, mais ce soir je veux un peu de folie dans ma vie, quelque chose d'autre que ma routine inchangeable et lassante.

Le temps passe lentement, et je commence à papillonner mon regard sur la pièce, il n'y a rien de fou à voir, et je commence à regretter mon choix d'être venu, ce lieu n'a rien de fou, rien qui bouleversera ma vie, ou au moins ma journée.

La chaise à côté de moi est tirée et quelqu'un s'assoit, je me tourne, et j'y reconnais ma collègue, elle est à peine plus âgé que moi, elle est toujours splendide et effectue un travail époustouflant, j'ai déjà travaillée en binôme avec elle, elle est vive, elle sait toujours quoi faire, et elle a une intensité dans le regard, qui est magnifique et déroutante, mais quand elle me fixe moi je panique et je fuis.

-Bonsoir, tu bois quoi ?

A peine elle est installée que déjà elle me fixe, je suis sûr de moi pourtant, mais se regard son interruption sur moi me bouleverse.

-Un mojito, il est pas mal, tu vas prendre quoi ?

Elle attrape une carte et regarde la liste en s'humectant doucement les lèvres, le froid de l'hiver est de plus en plus présent, et semble avoir un peu blessé ses lèvres.

Elle finit par interpeller le barman après m'avoir répondu :

-Je te fais confiance.

Et elle commande la même chose.

L'ambiance est un peu étrange mais je ne me vois toujours pas partir en courant pour fuir le silence plutôt désagréable qui s'installe. Mais peu à peu elle se met à parler, et je lui ai répondu.

Le dialogue a été long, et captivant, et pourtant on a seulement parler de tout et rien à la fois, on a fini par y manger, dans ce bar.

Et finalement elle m'a raccompagné jusque devant chez moi, jusqu'au bas de mon immeuble, devant la porte d'entrée :

-Donc, nous y voilà, je souffle doucement.

Je redeviens timide, pourtant, l'alcool et la discussion intéressante m'avait décoincée, mais la soirée arrive à son terme, et je n'ai pas envie qu'elle parte, je veux qu'elle monte, je veux qu'elle vienne, je veux partager un moment plus intime avec elle. Je la désir, je la veux contre moi, elle et son regard captivant.

Je finis par me rendre compte que cela fait quelques temps déjà que je fixe mes chaussures, gênée. Je relève la tête, je plonge mes yeux dans les siens.

-Oui, nous y voilà...

Elle non plus elle ne semble pas désirée retourné jusque chez elle. Il faut juste que je trouve une excuse pour quelle monte, pour qu'elle reste, pour une idée pour lui faire comprendre ce que je veux vraiment : elle mais bien moins vêtu, seulement en tenu d'Ève.