XIV - « La trahison ne vient jamais d'un ennemi »

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Elaïa - Corbeil EssonnesDécembre 2017

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Elaïa - Corbeil Essonnes
Décembre 2017

Ça fait seulement 2 jours que la vérité a éclaté et pourtant j'ai l'impression que ça fait des mois. Le temps est long, beaucoup trop long. Le vide d'Imran est de plus en plus pesant et je me demande comment je pourrais réussir à surmonter cette épreuve. Je passe mes journées à l'appartement en naviguant entre mon lit et sa chambre. Je délaisse la nourriture préférant passer mes heures de repas à regarder nos photos. Celle de sa naissance, de son premier anniversaire, de ses premiers pas, de sa rentrée à l'école.

Depuis 2 jours je n'ai plus de nouvelles de personne. Ni Tarik, ni Nabil, ni Casper ni même Selma. C'est un silence radio pour tous. Après que Tarik ai tout découvert il n'a rien dit, rien fait. Il m'a regardé dans les yeux avec un regard vide en cherchant une réponse de ma part. Il a tourné la tête et a disparu dans la nuit de Corbeil. Il n'est plus en bas, il n'est plus chez lui, il n'est nul part. Casper est, je crois, tombé de 10 étages d'un coup, Nabil n'a pas su comment réagir face à cette situation.

Après avoir prit un bain d'exactement 1h08 mon corps ressemble à celui de ma défunte grand mère. J'ai la peau toute fripée mais ce bain m'a fait le plus grand bien. Oui j'ai décidé aujourd'hui de me préparer un minimum, chose que je n'avais pas faite depuis la disparition d'Imran. Pour mon bien mais surtout car je dois sortir faire 2-3 courses, histoire de dire que je les ai faites.

Capuche sur la tête et lunette de soleil j'essaye à tout prix que personne ne vienne à ma rencontre, par flemme de conduire je pars seulement acheter une pizza et une bouteille de soda pour ce soir. Je passe aussi évidemment par le tabac, que je fréquente plus régulièrement sachant que ma consommation a malheureusement bien augmenté ces derniers temps.

- : OH ELAÏA ! j'entends crier au loin

Je ne me retourne pas et j'espère que cette personne ne va pas insister et me laisser finir ma route tranquillement. Mais malheureusement celle-ci n'est pas du même avis puisque je sens d'un seul coup une main m'attraper l'épaule pour stopper ma marche.

Samy : Putain t'es sourde ou quoi ? Tu m'fais courir des l'sbah toi
Elaïa : Hmm

Je n'avais pas envie de discuter avec lui. Je n'avais rien à lui dire, ni à lui ni à personne d'ailleurs. Je me sens si seule mais en même temps je refuse n'importe quelle compagnie.

Samy : C'est vrai ce que j'ai entendu ?

Il n'a pas besoin de préciser que je sais exactement de quoi il parle et il a fallut un seul regard de ma part pour qu'il comprenne lui aussi que c'était pas le moment, ni maintenant ni jamais.

Samy : Putain alors là... j'suis que-cho carrément t'as fait fort meuf il me dit en me mettant un coup de coude dans les cotes Et grosse j'suis aps là pour te juger moi c'est pas mon dos vasy parle nan?

J'aimais ces personnes. Ces personnes qui quand tu commet l'irréparable ne te juge pas, car tu te juges assez tout seul. Alors sans rien dire on a commencé à marcher pour rejoindre un banc sur le terrain qui était néant à cette heure ci et après que chacun ce soit allumé une cigarette je me suis mise à raconter pour la première fois de ma vie cette soirée la.

Flashback
Août 2013 - Costa Rica

Tarik : Je sors avec les gars habiba, tu m'appelle si y a un blempro ok?
Elaïa : Oui t'inquiète pas tout ira bien

Après m'avoir embrasser le front, Tarik part rejoindre le reste du groupe qui s'était déjà installé dans les voitures. Je ne voulais pas sortir, alors j'avais proposer de garder Yannis qui lui n'avait malheureusement pas la permission de sortir. Sachant qu'il était déjà couché et sûrement endormi je m'installe confortablement dans le canapé avec une série bidon sur la télé et quand le sommeil commence à m'envahir je me sens porter dans les airs, et reconnaissant le parfum je me blottie bien confortablement dans ces gros bras que je connais trop bien.

Elaïa : Restes avec moi s'il te plaît je dis à moitié endormi

Il s'allonge à côté de moi et me caresse doucement les cheveux avec une main derrière mon dos. Ses caresses me font frissonner mais contradictoirement me donne aussi des bouffées de chaleurs. Bordel qu'est-ce qui m'arrive. Sans réfléchir, d'une seconde à l'autre voilà que nos lèvres sont entrées en contact et par une force incroyable ne se décollent plus. Comme si elles étaient sellées, comme si elles étaient faites pour rester ensemble. Par ses deux mains il a attrapé mon visage et ne le lâche plus. Ses caresses se font de plus en plus intenses et ma raison risque de lâcher à tout moment.

Elaïa : On..on peut pas... je dis difficilement la respiration saccadée
- Laisse toi faire Bambina...

Et je l'ai laissé faire sans rien dire. Juste en prenant du plaisir. Car c'est ce qu'il me procurait : du plaisir. Et si pour une fois j'étais honnête envers moi même, j'assumerai ouvertement que c'est de lui dont j'ai toujours été amoureuse.

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aurore_jm  👏🏽👏🏽

PNL | « J'tai aimé comme pas deux » Où les histoires vivent. Découvrez maintenant