Chapitre 11

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Le tout c'est de rester calme.

J'arrive dans le salon plongé dans la lumière dorée de l'aube, apparaissant dans une ligne continue qui ne semble ni avoir de début, ni de fin, et dans un silence des plus plat. J'entends, en plus des battements de mon cœur qui semblent résonner dans tout mon appartement, le bruit des pas venant de la chambre de mon frère. D'un simple geste je tire l'un des tabourets de l'îlot centrale de la cuisine pour m'y asseoir.

Tapotant sur le côté droit de ma tasse remplis de thé à la vanille bouillonnant, je patiente tranquillement, le nez embué par la vapeur qui s'échappe du mug, que Wyatt ouvre enfin la porte de sa chambre pour sortir de sa tanière, mais en attendant je tente tant bien que mal de me remettre de mes émotions...

Je me repasse en tête tout ce qu'il s'est produit dans ce mystérieux et étrange rêve, et parmi tout ce que je me souviens avoir dis, il y a quelque chose qui m'interpelle : « Pourquoi ne m'as-tu jamais parlé de Belkier putain ! ». Qui est Belkier, je ne me souviens pas avoir déjà entendu ce nom-là quelque part...

Tandis que je me perds dans un tourbillon de pensées et de questions, je peux enfin voir apparaître la silhouette sombre et imposante de Wyatt dans l'encadrement de la porte de sa chambre.

L'heure de la vérité à sonnée...

— Salut. Dis-je en le fixant d'un regard perçant.

— Salut. Répond-t-il d'une voix rauque (sans doute dû au fait qu'il vient de se réveiller).

Un long silence pesant s'installe entre nous, un silence durant lequel et s'est approché de moi pour déposer un baiser sur mon front, l'air de rien, puis où il s'est rempli une tasse de café (crème – vanille) et où enfin il s'installa sur l'un des tabourets à mes côtés.

— Alors... ? Tentée-je en espérant lancer une conversation.

— Alors quoi ? Répond-t-il d'un ton arrogant.

— Tu n'as rien à me dire ? Réponds-je en esquissant un sourire.

— Si tu attends des excuses, Jessie, tu perds ton temps... Rétorque-t-il en plongeant son visage dans sa tasse.

— Quoi ?! Mais non, absolument pas, je voulais savoir ce qu'il s'est passé hier car je ne me souviens pas de tout... ! Et puisque je me rappelle mettre coucher le midi et mettre réveillée il y a quelques minutes et qu'entre temps c'est le black-out je me disais que tu aurais pu m'éclaircir sur les faits. Rien de plus...

— Oh... Charmant. Et bien il ne s'est absolument rien passé... Je veux dire qu'hier soir lorsque je suis venu dans ta chambre pour te prévenir que le dîner était servit et pour te dire que tu pouvais venir manger, je t'ai trouvé affalée sur ton lit et profondément endormis... Alors rien de plus à dire, t'as dû tout simplement tomber dans le sommeil et resté une bonne quinzaine d'heures plongé dans les bras de Morphée.

— OK, super merci...

— Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que tu m'en veux de quelque chose ? Rétorque-t-il.

— Je ne sais pas, je n'ai plus envie de parler donc à présent je vais aller prendre ma douche et chacun de nous va reprendre son petit train – train quotidiens.

— Parfait ! Aboi-t-il.

Il bondit soudainement du tabouret, me tourne les talons et se casse dans sa chambre d'un pas déterminé. Je regarde l'heure indiquée sur le petit cadrant lumineux du four : 8 H 36. Il est encore tant pour moi d'aller au Center Hospital pour voir Antoine... Mais si je veux y parvenir avant midi il faut que je m'active d'avantage.

Forbidden LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant