Maudis-moi !

[Chapitre 13]

Les semaines avaient passées et une nouvelle routine s'était formée, il y aura une séance d'entraînement durant 3 à 4 jours dans la semaine.

Ce qui occupe tout le temps libre que le jeune maître peut avoir. Bien entendu en faisant cela il se fatigue plus rapidement mais il devient moins irritable avec moi donc ça me convient.

Ce soir il est invité chez un...je ne sais même plus qui est cet homme.

J'ai trop de chose à retenir pour le moment, entre ses cours, ses repas, ses entraînements, sa vengeance, je n'ai jamais fait autant de chose en même temps qu'aujourd'hui.

Heureusement que j'ai facilement su comment conduire, je préfère être seul avec l'humain quand on accomplit une tâche concernant sa vengeance.

-Qui est cet homme ?
-Esben ? C'est un concurrent qui a fait de nombreuses offres à mon père pour racheter son entreprise mais il a toujours refusé, je suppose qu'il va me refaire la même chose.

Donc c'était à cet homme que Hand voulait vendre l'entreprise, intéressant.

-Et vous allez accepter ?
-Bien sûr que non, je suis un Overhive cette société m'appartient.

Étant bientôt arriver à destination, je me gare près de l'entrée.

Les lieux étaient bien garder, des hommes un peu partout, armés et qui sont à première vu bien entraînés. Le terrain de l'hôte est très grand et les moyens de sécurités sont avancés.

Soit c'est quelqu'un de parano ou quelqu'un qui cache quelque chose.

Je viens ouvrir la portière au jeune maître en restant à tout moment à ses côtés. Les hommes de Esben étaient peut-être armés mais ce genre d'armes mortelles ne peuvent rien contre moi.

-Monsieur Overhive !

L'intonation dans la voix était semblable à celle d'un manipulateur. Un autre humain tout aussi ingrat que le mien.

Je l'analyse en restant poli et courtois. S'il vous plaît, même son sourire sonne faux, au moins seul son accoutrement est vrai, sa tenue et sa chevelure blonde sont soignées.

-Je suis ravi que vous ayez accepté mon invitation.
-Enchanté de vous revoir également.
-Le repas est servi, venez vous joindre à moi.

En entrant dans la demeure de Esben, je remarque que les alentours étaient lourdement surveillés. Des caméras dans tout les recoins, des hommes de mains faisant des rondes.

Je me contente de suivre Maximilian en restant sur mes gardes. Qui sait ? Cet homme est le genre de personne qui ne prendrait pas un "non" quand il fait une requête.

-Votre homme de main ne souhaite pas s'asseoir en salle de repos ? 
-Il reste toujours avec moi.
-Je vois..

Il a l'air déçu de savoir cela.

Quoi ? Tu croyais que j'allais laisser mon humain entre tes mains impures ? Jamais de la vie.

Les deux hommes d'affaires continuent à discuter tandis que j'examine le repas qu'il y a à table. Une des employés emmène des boissons, une assez célèbre du pays, alcoolisé bien entendu.

Discrètement je vérifie qu'ils ne sont pas empoisonné durant la discussion des deux chefs d'entreprise. Rien d'étrange dans les plats et la boisson servie, au moins il est intelligent.

-Je souhaiterai renouveler mon offre.
Avoue Esben.

Bingo. Le maître avait raison, il veut toujours racheter l'entreprise.

-Quelque soit le prix la réponse sera non.
-Soyez raisonnable Maximilian.

Il est têtu, ça sert à rien d'essayer de le convaincre. Quand sa réponse est non elle va rester non.

Le voyant attendre mon accord pour qu'il mange, je lui fait signe et il entame le repas devant lui.

-Pourquoi ne le serais-je pas en reprenant l'affaire familial ? 
-Parce que vous êtes jeunes, vous avez encore toute la vie devant vous.

Son regard sur mon hersker me laisse pensait qu'il le menace.

Cet homme..tout en lui est une menace contre Maximilian. Pas que ses intentions mais aussi la façon dont il montre qu'il est plus riche, plus puissant et plus équipés que le plus jeune.

-Je ne vois pas le rapport.
-Vous n'avez aucune expérience dans ce domaine, vous ne feriez que couler la société et vous ne souhaitez pas ça je présume, il vaut mieux laisser le travail aux grandes personnes.

J'observe la réaction du concerné et sourit légèrement, il réussit à contrôler ses émotions, c'est un bon début.

Puis je pose mon regard sur l'hôte et quelque chose me dérange chez lui..je ne sais pas quoi.

-Vous me prenez pour un enfant ? 
-Non bien sûr.
-Pourtant vos sous entendus disent le contraire, je suis peut-être jeune mais cela est un atout pour mon travail et je ne laisserai ni vous ni personne m'arracher le fruit des efforts de ma famille. Sur ce je pense que nous allons y aller.

Je le sens se lever de sa place, moi je ne bouge pas, essayant de comprendre l'adversaire devant moi.

-Mais vous n'avez même pas commencer le dessert. 
-Ceci n'est pas un repas mais un règlement de compte que vous avez organisé alors il est hors de question que je reste, viens Tobias.

Une fois ses derniers mots prononcés, l'hôte me jette un regard assez énigmatique, il avait l'air de me défier et si c'est le cas, ça sera la dernière chose qu'il puisse faire dans sa vie.

Avant que je puisse faire quoique ce soit, mon jeune maître me tire avec lui hors de la pièce.

Je me reprends petit à petit et va préparer la voiture pour lui. Je pouvais l'entendre marmonner des insultes envers l'homme qui nous suivait à une bonne distance.

Pourtant quelque chose avait figé Maximilian dans sa lancée à venir dans la voiture. Est-ce qu'il lui a dit quelque chose ? Pourquoi il est figé ?

-Hersker ?

Il semble revenir à lui au moment où je l'ai appelé, je vais m'installer au côté chauffeur sans le quitter des yeux. Plus vite on sera partit, au mieux se portera mon maître.

Quand je le surveille à travers le rétroviseur, il ne semble pas être lui-même..

-Vous semblez ailleurs, que vous arrive t-il ?
-J'en sais rien..

La fatigue sûrement ?

-Vous ne dormez pas assez, je vais déplacer vos cours pour que vous dormiez un peu plus.

Au vu de son silence, je le fixe sévèrement et il comprend ce que j'attends.

-Merci Tobias.

Je me reconcentre sur la route et conduis prudemment jusqu'à la villa. Cependant, même une fois arriver chez lui, le maître de maison n'était pas tranquille.

Morten s'occupe de ranger la voiture au garage me laissant seul avec Maximilian dans les couloirs.

-Vous semblez toujours soucieux.
-Ouais, ce kælling a trouvé une faiblesse chez moi que je n'arrive pas à expliquer et ça m'énerve !

Je le regarde un moment, ce pourrait-il que ses souvenirs commencent à lui revenir ?

L'enfoncer ne serait pas judicieux, non, alors avec un léger sourire je lui propose une partie de jeu vidéo qu'il accepte volontiers. On prépare le tout ensemble avant de lancer le premier jeu.

Bien entendu je les gagnes presque toutes, ce que le jeune humain remarque.

-Ça se voit que tu t'es entraîné, j'arrive presque plus à te battre ! 
-Il faut bien que je sois au minimum à votre niveau pour jouer avec vous.

Il se met à rire, il a l'air d'être plus détendu et joyeux, je ne sais pas pourquoi mais le voir ainsi me met dans un état inconnu.