Maudis-moi !

[Chapitre 23]

-On a finit avec le dossier sur Niels Tarbo ?
-Oui, sa famille gère une fabrication de voitures. Ils ne sont pas d'ici mais leur marché s'est ouvert dans le pays il y a plus de 5 ans.
M'annonce Marina en lisant un dossier.
-Rien d'inhabituel ?
-Non pas vraiment, Niels Tarbo est un acheteur compulsif par contre.

Je la laisse ensuite et retourne vers mes activités. Franchement tout ça devient compliqué, le traître, ce gamin qui est jaloux et qui semble me vouloir.

Les journées se retrouvaient chargées une fois de retour à la villa. De jour comme de nuit je me devais de rattraper le retard qu'il y a eu.

Une nouvelle règle s'était imposée aussi, le jeune maître devait se reposer et ne pas travailler.

Une règle auquel le concerné ne semble pas comprendre au vu du fait qu'il descend les escaliers.

-Un problème hersker ?
-Je vais travailler.

Têtu comme toujours cet humain.

-Vous devez vous reposer.
-Je me sens très bien.

Il descend quelques marches en plus mais je le retiens doucement.

-Vous devez retourner au lit.
-J'ai dit que je devais aller au travail !
-Je peux y aller à votre place !
-Non.

Je garde son bras en le regardant dans le blanc des yeux.

J'essaye de te protéger et te préserver Maximilian. Comprends moi quand je fais ça, c'est pour toi. Il m'exaspère.

-Vous savez, à côté de la ville il y a un spa..cela pourrait vous faire du bien à tout les deux, monsieur pourra sortir au lieu d'être enfermé et Tobias peut arrêter ses tâches quelques minutes.

Je me tourne vers Nicolaj et relâche doucement l'hôte pour contredire l'idée donner mais Maximilian accepte avant que je puisse prononcer un mot.

Je le laisse partir tandis que je vais avancer la voiture.

Le chemin ne devait pas être si long donc je roule doucement et avec prudence.

-Vous avez eu votre famille recemment ?
-Rose m'a appelé hier pour savoir comment j'allais et j'ai eu Mark le lendemain de ma sortie.

Je ne demande pas plus et me gare près de l'endroit décrit par Nicolaj. J'en ai pas besoin et puis il peut devenir une cible facile si on le découvre.

On entre dans le bâtiment et je reste professionnel en demandant des informations tout d'abord.

-Il y a les séances de massage, le sauna et si vous prenez le tarif complet vous aurez le droit aux séances de bien-être et les pierres chaudes.
-Mon maître et moi allons prendre le tarif complet.
-Très bien, veillez nous suivre aux vestiaires vous allez vous changer.

Nous changer ? Il y a une tenue à avoir ?

-Il faut un uniforme spécifique ?
-Oui les séances se font particulièrement...eh bien, nu. Vous aurez des peignoirs à disposition si vous le voulez.

Intéressant ce genre de pratique. Je me tourne vers le jeune maître et il semble ailleurs.

-Vous venez ?

Il a l'air de revenir à lui et j'ouvre la marche vers les vestiaires.

Une fois à l'intérieur je me déshabille lentement en pliant avec attention chacun de mes vêtements.

Étant dans la même pièce je reste dos au jeune maître pour lui laisser de l'intimité. Je met une serviette autour de ma taille et recoiffe d'une main mes cheveux.

-Tu as pris quelle apparence chez Esben ?
Me demande Maximilian.

Je m'arrête à sa question et me tourne vers lui.

-En quoi cette question influence mon rapport ?

Si jamais il sait ce que j'ai fait, ce que j'ai pu faire pour récolter ce qu'il voulait, son état serait colérique. Et je préfère éviter un Maximilian émotif pour le moment.

Nous sortons ensuite pour rejoindre notre première séance. Quelques regard viennent vers moi, surtout ceux des femmes qui sont présentes, clients comme employés.

Les humains ont toujours ce genre de pulsions mais la seule personne que je veux plaire est seulement lui. Je prétends tout de même en affichant un sourire charmeur.

-Arrête d'afficher ce sourire béat sur ton visage c'est tout sauf sérieux.
-Je n'ai pas le droit d'apprécier votre compagnie ?
-Je sais très bien que c'est l'attitude de ces femmes envers toi qui te fait sourire alors arrête.

Oh monsieur si seulement vous saviez..

Cependant j'obéis et reprend un air sérieux. Tout deux prenons place sur les lits préalablement préparés et des employés viennent s'occuper de notre massage.

C'était plus des caresses que des massages mais les endroits auxquels on touche sont assez précis. Je me souviens ensuite de l'état de mon maître et prévient la masseuse de Maximilian.

-Faites attention, il s'est fait opéré récemment.

J'aurais pas envie de retourner à l'hôpital une nouvelle fois et si quelqu'un lui fait du mal je vais sûrement lui rendre l'appareil.

Je le surveille par moment et sourit discrètement.

Il était si détendu. On était éloignés sans trop l'être, ayant seulement quelques centimètres d'espace.

Nos mains pouvaient se toucher pendant quelques instants. Bizarrement je me laisse aller en me relaxant.