[Chapitre 38]

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Le jour de l'enterrement de Jakob Anders arriva mais ce n'est pas un Maximilian triste et noir qu'on remarque dans la villa il était totalement différent, jovial surtout.

J'avoue que cette fameuse nuit passée était un vrai régal pour moi aussi.

Comparé à lui, je sais rester discret à ce sujet même si certaines images de mon maître à ma merci sont les quelques-unes qui tournent en boucle dans mon esprit.

-Il t'a pardonné finalement ?
Me demande Nicolaj.
-On peut dire ça comme ça, je me suis expliquer avec lui et j'ai éclairci certains malentendus.
-Il a l'air très content en tout cas.
-Oui, on s'est très bien réconciliés hier.

Il me regarde un moment, comme si il avait vu quelque chose en moi.

-Bien, tâche de ne plus faire de mal à monsieur et continue à le rendre heureux comme ça.
-Je ferais tout mon possible pour qu'il soit satisfait et oui...j'éviterais de blesser à l'avenir.

Morten et Annika terminent les rangements à faire tandis que Nicolaj va ouvrir la porte à Mark Vandlås.

Le cousin de monsieur était venu lui tenir compagnie pour l'enterrement et l'ambiance était plus joyeuse que je pensais qu'elle allait être. Je les attends avant l'heure à la voiture, restant neutre et silencieux.

Ils arrivent peu de temps après et s'installent à l'arrière. Monsieur Vandlås reste proche de mon maître que ce soit pendant le trajet ou durant l'enterrement. 

Les cimetières sont toujours un endroit peu fréquenté mais bien entretenu. Je reste à surveiller les alentours, un piège peut se reproduire ici même.

Mais une fois la cérémonie terminée, je les raccompagne dans la voiture.

Ils restent très proches les deux, Mark lui murmurant des mots réconfortants tandis que j'entreprends le chemin jusqu'à sa propriété.

J'avoue être soulager qu'il ne passe pas la journée avec mon maître. Je l'ai fait mien donc il est à moi, son cousin n'a pas à être si collant avec lui.

Une fois que monsieur Vandlås soit rentré, Maximilian me regarde. C'est la première fois qu'il me fixe ainsi, l'odeur qu'il dégage est envoûtante.

-Tu peux nous conduire en ville ? Il faut qu'on retrouve Kristoff.
-Je vois que vous avez vite repris de vos forces.
-Je suis déterminé.

Oh et qu'est-ce que j'aime quand il est dans cet état. J'obéis à sa demande et fait le parcours qu'il entamme d'habitude dans ses journées.

Il faut être le dernier des imbéciles pour pouvoir revenir aux endroits habituels au lieu qu'on est recherché.

Et pourtant c'est pas un génie qu'on traque puisque quelques heures plus tard, je reconnais sa silhouette se démarquer des autres.

Les humains croient vraiment qu'une paire de lunettes accompagné d'une capuche les rendent invisible ?

-Le voilà.

Il était sur ses gardes et en voyant notre voiture, il fonce dans la sienne pour essayer de nous échapper.

Je démarre pour ne pas le perdre de vue mais contre un adversaire tel que Kristoff Hand cela risque d'être compliqué. 

En effet, il est un as du volant, ayant remporté plusieurs prix avant de se tourner dans le monde du business. Les manœuvres qu'il emploie durant la course poursuite sont parfaite.

J'ai de plus en plus de mal à le suivre et Maximilian le voit aussi. Il vient se mettre au côté passager. Il n'a pas peur que je freine d'un seul coup ?

-Il faut qu'il s'arrête sinon on va le perdre !

Il ne peut plus être arrêter à cette allure, il gagne trop de terrain. Les mains de Maximilian viennent soudainement sur le volant, je retire alors les miennes en le fixant.

Lui se concentre sur la route en suivant toujours le suspect.

-Créé un accident, dépêche toi !

Je réfléchis rapidement avant de sortir mon corps tout en gardant les pieds sur les pédales. Je vise avec mon arme avant de tirer dans les roues ce qui le fait ralentir et heurter un poteau sur le côté de la route.

Sans plus tarder, je sors du véhicule en allant vers le corps de Kristoff, il était inconscient. Je fait vite pour ne pas que les regards avoisinants ne remarque ce qu'on allait lui faire.

Connaissant les environs j'emmène le suspect dans un garage abandonné. Loin de tous.

L'endroit était adéquat pour kidnapper des personnes et s'en tirer sans problème. J'attache solidement l'homme à une chaise, serrant le plus possible ses poignets, je voulais les voir rouge.

-Que comptez vous faire ensuite ?
-Le faire parler, soit c'est lui le traître soit il agit pour quelqu'un, alors nous devons savoir. 
-Donc j'ai carte blanche pour le torturer ?

Il me donne son accord et un sourire démoniaque se forme sur mon visage. Magnifique, Kristoff Hand ne sera plus le même une fois la séance terminé.

Je vais lui faire comprendre à quel point il ne faut pas jouer avec le feu. Et surtout qu'avoir un nouveau jouet à tester est exclusif pour moi.

Maudis-moi !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant