Ambiguity [ NAMGI ]

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Dimanche 1 janvier :

Je suis devant chez moi, il est 11h50, et je n'ose pas ouvrir la porte. Vous vous demandez sans doute pourquoi ? À cause de la marque sur mon visage. Mes parents vont me défoncer, et je risque de ne plus pouvoir sortir. Pourtant, je suis rentré à l'heure, et je n'ai pas fait de bêtises ; j'ai simplement essayé de calmer une bagarre, mais ça va peut-être me coûter ma vie sociale. Je suis dégoûté.

Je prends une grande inspiration, puis une autre, mais rien n'y fait. L'angoisse me serre le ventre. Je repense à la bagarre, aux coups, et surtout à la douleur qui irradie ma joue. Je sais que je pourrais leur expliquer, mais à quoi bon ? Ils ne comprendront jamais.

Finalement, je me décide à ouvrir la porte. Je mets la clé dans la serrure, la tourne et entre. Mes parents sont là, dans le salon, visiblement inquiets. Je me sens un peu comme un gamin pris en faute.

J'ai quitté la maison de Tae assez tôt, j'ai raccompagné Rosé qui est ma copine officiellement maintenant et je suis rentré chez moi. J'ai pas eu le temp de dire au revoir au autre d'ailleurs, ils dormaient tous.

Je me décide finalement et ouvre la porte.

— Je suis rentré.

Ok, je vais monter le plus vite possible dans ma chambre pour éviter de les croiser, sinon je suis foutu. Je commence à monter les escaliers, mais je m'arrête net en voyant mon père en plein milieu du couloir. Il me fixe avec un regard qui pourrait tuer.

Je déglutis difficilement face à son expression sévère. Je sens que je vais passer un mauvais quart d'heure.

— T'es vraiment pas possible, toi !!

— Quoi ? Je suis arrivé avant midi.

Il me saisit le bras et me tire vers le bas, assez violemment.

— Chérie, viens dans le salon. Dépêche-toi.

Ma mère déboule dans le salon un peu après, en tablier. Son regard se durcit quand elle me voit.

— Min Yoongi !! Tu m'expliques tout de suite la marque sur ton visage.

Quand elle m'appelle par mon nom de famille, je sais que je suis dans de sales draps.

— C'est rien, je me suis juste pris un meuble.

Mon père hausse immédiatement la voix.

— Ne nous mens pas !!

Je suis vraiment dans la merde. Ils ne vont jamais me croire si je leur raconte la vérité.

— Je vous assure. Il faisait nuit, je voulais me coucher, mais je ne voulais pas réveiller les autres. Alors, j'ai marché dans le noir et j'ai dû trébucher sur quelque chose. J'ai essayé de me rattraper au meuble le plus proche et je me suis pris le meuble contre le visage.

Mes parents échangent des regards sceptiques. Faut qu'ils me croient.

— C'est quand même étrange, le fait que tu te sois pris le meuble contre le visage. Tu ne trouves pas ?

— Qu'est-ce que j'y peux, moi ?

— Tu t'es battu, avoue-le.

— Hein ? Pourquoi je me serais battu ? J'étais avec mes potes.

— Je ne te crois pas.

— Moi aussi.

— Je ne me bats pas.

— Moi, je pense que si, justement. T'es vraiment le seul petit con qui décide de se battre alors que ta punition est à peine levée. On n'aurait pas dû te laisser sortir. Tu n'aurais vraiment pas dû lui accorder ça, chérie.