Ambiguity [ NAMGI ]

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Après quelques secondes, je décide malgré tout de tourner la tête vers la personne qui nous a surpris. À ma grande surprise et avec un certain soulagement, je réalise que ce n'est "que" ma sœur. Je lui adresse un sourire soulagé, mais elle, en revanche, ne partage pas cet enthousiasme.

Elle me regarde avec un air dur, et, à mi-voix mais sans beaucoup de discrétion, elle lâche :

— Quel connard.

Puis elle claque la porte de la salle de bains. Pourquoi cette réaction ? Je ne comprends pas.

Sans perdre une seconde, je sors du bain, déterminé à lui parler pour éclaircir la situation. Mais Namjoon attrape soudainement mon poignet.

— Attends, tu vas où ?

— La voir.

Je me hâte d'enfiler mon chemisier encore trempé et un caleçon, puis je vais directement dans la chambre de ma sœur. Elle est assise sur son lit, et ses yeux me dévisagent toujours avec cette même expression.

— Ça va pas ? je demande, cherchant à comprendre.

— Si, très bien.

Son ton est glacial et exaspéré. Je n'ai pourtant rien fait de mal... Tentant de détendre un peu l'atmosphère, je poursuis la conversation.

— T'étais où toute la journée ?

— Ici.

— Quoi ?

— Oui, j'ai passé la journée à réviser. J'ai des exams dans quelques semaines, alors j'ai préféré rester à la maison pour bosser.

— Mais pourquoi tu répondais pas aux appels de Jiyong ?

— J'ai éteint mon téléphone pour rester concentrée. Mais pourquoi toutes ces questions ?

— Je m'inquiétait.

— Ah oui, c'est sûr, tu avais l'air bien inquiets dans le bain...

Pourquoi elle réagit comme ça ? Je soupire discrètement et m'assois à côté d'elle sur son lit.

— Ça te dérange ? je demande doucement.

— De quoi ?

— Ce que tu as vu.

— Non.

— Alors pourquoi tu m'en veux ?

— Je t'en veux pas pour ça.

— Pour quoi, alors ?

Elle me fixe un instant, puis lâche finalement :

— Parce que tu m'as même pas prévenu que tu étais en couple avec lui.

Ah, c'est donc ça. C'est vrai que j'ai complètement oublié de lui en parler, mais on ne s'est pas vus de la journée...

— Désolé, j'avais oublié.

— Je me sens un peu trahie, tu sais.

— Abuse pas, c'est pas si grave.

— Quand même ! Je t'ai aidé, je t'ai même donné des conseils ! La moindre des choses aurait été de me dire que vous étiez ensemble.

— Je suis désolé, j'ai vraiment pas fait exprès d'oublier.

Elle soupire, puis me demande :

— Et ça fait depuis quand, alors ?

— Depuis samedi soir.

— Samedi ?! Sérieusement ?

— Oui, depuis samedi.