Ambiguity [ NAMGI ]

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Mercredi 17 avril :

Mon téléphone sonne. Putain de réveil. Je l'éteins d'un geste agacé et me lève du lit. La nuit a été pourrie, pas à cause du matelas, mais parce que j'ai découvert hier soir que Namjoon savait depuis longtemps pour la photo. Il m'avait caché cette histoire. Et en parlant de lui, il n'est pas là. Où est-il passé ?

Je descends les escaliers, mais il n'est pas non plus en bas. C'est quoi ce bordel ? Où est-ce qu'il est ? Ma sœur et mon frère sont déjà en train de manger.

— Salut.

— Salut, répondent-ils en chœur.

— Namjoon ne descend pas ?

— Non, il est parti je sais pas où. Vous l'avez pas vu ?

— Non, répond Soobin.

— Moi non plus, ajoute Yeji. Pourtant, je suis l'une des premières à me lever.

C'est bizarre...

— Mange, on verra ça après. Il a pas deux ans non plus, il saura se débrouiller, conclut Yeji en haussant les épaules.

— Ouais, t'as raison. Je ne vais pas suivre ce chien à la trace. 

— Comment tu parles de ton meilleur pote toi ? s'indigne Soobin.

— Ils sont plus vraiment potes, ajoute Yeji calmement.

— Quoi ? Comment ça ?

— C'est compliqué, soufflai-je.

Soobin fronce les sourcils.

— Pourquoi je suis toujours le dernier à être mis au courant dans cette maison ?

— Les parents sont pas au courant non plus, et c'est mieux comme ça. Alors garde ça pour toi.

— T'inquiète, je dirai rien. Mais pourquoi vous êtes plus potes ? insiste-t-il.

— C'est compliqué, je te dis.

— Compliqué comment ?

— Affaire de grands, Soobin. Tu comprendras plus tard. Ricane ma soeur. 

— Mais je suis grand ! Je suis en troisième, et l'an prochain je suis au lycée, je te rappelle.

— Alors, on t'en parlera quand tu seras au lycée.

Il soupire, frustré. Yeji me sourit et je lui rends son sourire. Après avoir fini de manger, on part à pied pour le lycée. Depuis que mon père fait des heures supplémentaires, il part plus tôt et ne peut plus nous emmener. On se fait vraiment avoir.

J'arrive au lycée, je m'assois dans le couloir devant ma salle en attendant le prof. La bande de Hongjoong débarque et l'un d'eux me shoote dans la jambe. Bande de fils de pute.

— Alors, Yoongi ? Ça baise avec ses potes, hein ? ricane l'un d'eux.

— Ferme ta gueule, réponds-je, même si je sais que je devrais la boucler.

Mingi me saisit par le col et me plaque violemment contre le mur. J'aurais dû me taire.

— T'as pas compris que t'es en position de faiblesse ? Donc, évite de me parler comme ça.

— Je fais ce que je veux, dis-je en serrant les dents, malgré la peur qui me tord l'estomac.

Je m'attends au coup, et il ne tarde pas. Son poing s'écrase dans mon ventre. J'encaisse sans broncher, comme d'habitude.

— T'es fini, Yoongi. Toi et ta bande de merde aussi.

Je relève la tête, le regard noir.

— Tu crois vraiment qu'en me frappant, tu vas m'achever ? Ou même détruire mon groupe ? T'es plus con que je pensais.