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Jeudi 18 avril :
07h06

Je me réveille lentement, la sonnerie de mon téléphone me sort du sommeil, comme d'habitude. Par réflexe, je regarde dans mon lit. Il n'y a personne. Est-il déjà parti ? Ce gars a l'audace de me faire la leçon sur le fait que je m'en vais, alors qu'il est le premier à filer en douce.

Je descends pour prendre mon petit-déjeuner, et je trouve ma sœur seule à la table.

— Salut.

— Salut.

— Il n'est pas là, Soobin ?

— Il ne se sent pas bien aujourd'hui. Il reste à la maison.

— Ah, d'accord.

— Et Namjoon n'est pas là non plus ?

— Non. Il est encore parti. Je ne pense pas qu'il viendra en cours.

— Il doit voir sa mère, c'est pour ça.

— Ouais.

Je vais chercher mon bol et m'assois en face de ma sœur. Je verse du lait et commence à manger mes céréales tranquillement. En levant les yeux, je vois ma sœur me fixer d'un air étrange.

— Quoi ? J'ai quelque chose sur le nez ?

— Pas du tout. Par contre, tu as un énorme suçon dans le cou.

— Hein ?

Je lâche ma cuillère et mets instinctivement mes mains sur mon cou.

— C'est qui ?

Je me lève rapidement et file vers la salle de bains. Je me regarde dans le miroir et, là, je vois cet énorme suçon sur le côté droit de mon cou. Mais qui m'a fait ça ? Je panique. Ce n'est pas Eunwoo, c'est certain, il ne ferait pas ça. Peut-être ce type louche qui m'a abordée hier soir ? Non, impossible, il ne m'a pas touchée. Mais alors, qui ?

Soudain, je me souviens de ce qui s'est passé hier soir. C'est ce connard de Namjoon qui m'a fait ça. Putain ! Ma sœur entre alors dans la salle de bains.

— Je veux un nom tout de suite.

— Je ne sais pas qui m'a fait ça.

— Menteur. Pas grave, je vais trouver.

Elle réfléchit un instant puis dit :

— Ah, c'est simple : ce ne serait pas Namjoon le coupable ?

— On est en froid, je te signale.

— Oui, mais entre deux engueulades, il y a peut-être eu un petit moment d'intimité.

— N'importe quoi.

— Ne nie pas les évidences.

— Tu sais, il n'y a pas que Namjoon dans ma vie.

— Oh, ça veut dire que tu fréquentes quelqu'un ?

Merde.

— Eh bien... peut-être...

— Un nom immédiatement.

— Tu ne le connais pas.

— Je connais tous les mecs du lycée.

— Il n'est pas au lycée.

— Je connais beaucoup de gens d'autres lycées aussi.

— Il n'est dans aucun lycée, cherche pas.

— Ne me dis pas qu'il est déscolarisé ? Tu aimes les mauvais garçons en fait.

Ambiguity [ NAMGI ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant