In Cold Blood (Sтucκʏ)

Chapitre 11. Falcon and the Winter Soldier

Plusieurs longues minutes après, Sam avait finalement eu une tasse de café, Bucky lui l'avait tendu presque à bout de bras et avait haussé les épaules à son "merci". 

Sam avait une sensation étrange, il n'arrivait pas à se sentir à l'aise dans cet appartement... bon, ensuite il se rendit compte que le problème ne venait pas de l'appartement mais plutôt de son habitant. L'ex-assassin (dû moins il l'espérait) transpirait la douleur. Chaque pore de sa peau portait la marque d'un passé trop long et trop dur pour un seul homme. Tout autour de lui, il avait érigé des murailles, il avait bouché les interstices mais ce sentiment de culpabilité suintait, la blessure était infecté et avait attaqué le cerveau qui tentait de maintenir les dernières barricades. Et tout ça, Sam le voyait. Aussi étrange cela pouvait-il paraître, il commençait à compatir. Cet homme, qu'il avait l'impression de connaitre après tout se que Steve lui avait raconté, lui devenait un peu moins effrayant et il commençait à retrouver les traits du gamin de Brooklyn qu'avait parfaitement dépeins son ami. Sam voulait, comme il l'a toujours fait, avec tout le monde, l'aider, lui signifier qu'il était là si... Non il se trouvait ridicule. Il porta la tasse à ses lèvres et jeta un regard à son hôte.

Ce dernier avait récupéré le journal et c'était posté derrière le plan de travail central pour lire. Enfin "lire". Il relisait encore le même article car la présence de Sam le déstabilisait. Cela faisait trop personne dans un si petit appartement. Ça c'est ce qu'il se disait, son problème était plutôt lier au stress de voir débarquer Steve en t-shirt et caleçon dans le salon. Il voyait très bien le visage de Sam se décomposer et son regard passer de lui à Steve. Il se rendit soudainement compte qu'il fixait depuis trop longtemps la porte de la chambre et se ré-intéressa au journal.

Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas eu une nuit si douce et agréable. 

Il avait au peur que son bras en acier ne dérange Steve mais ce dernier n'en avait que faire. Non, il avait plutôt passer la moitié de la nuit à observer Bucky, à le toucher, à se le ré-approprier. Doucement pour ne pas le brusquer, lui laisser le temps de comprendre que personne ne tenterait de l'assassiner, que Steve était bien réel, qu'il était là et qu'il le resterait aussi longtemps qu'il le voulait, jusqu'au bout si il le fallait, avec plaisir. 

Bucky fut sortit de ses pensées par un vague de chaleur d'origine inconnue. Il balaya le salon d'un regard mais Sam était simplement en train de boire son café perdu également dans ses pensées. Il compris alors que la chaleur venait simplement de lui. Il toucha sa joue de sa main droite : elle était brûlante. Comprenant ce qu'il se passait il baissa précipitamment la tête vers le journal. Ce fut, bien évidement, à ce moment que Sam eu envie de poser une question.

- Comment est se que je peux t'appeler ?

Bucky jura intérieurement sentant encore l'empourprement de ses joues et ne réussit qu'à remuer les lèvres en haussant les épaules. Son sentiment d'idiotie était palpable. Il remit un peu d'ordre dans ses pensées, inspira et se redressa.

Il pensa d'abord à répondre "James" comme il l'avait fait avec le vieil homme mais il se souvint qu'il avait regretté ça (enfaîte il avait tout regretté dans cette rencontre...) car il n'était plus cet homme. Cela faisait bien longtemps.

- Bucky.

Il hocha la tête comme une auto-approbation et Sam eu un sourire. Et il sourit aussi, faiblement, mais il souri,  puis retourna à sa "lecture".

- Sam ?

- Mmm ?

Bucky releva la tête, les sourcils froncés, sont expression avait radicalement changé et instinctivement Sam se leva.

- Ce n'est pas toi qui respire trop fort dans un masque parce que tu viens d'escalader le mur de l'immeuble ? 

-... Non, en effet.

- Alors, j'espère que tu as une arme sur toi.

Bucky avait à peine terminer sa phrase qu'une silhouette traversa le mur à sa droite pour se poster juste devant Sam. L'ombre blanche tressauta en regardant autour d'elle, cherchant sa cible, cherchant Bucky. Il tira brutalement sur l'un des tiroirs du plan de travail et en sortit un des couteau de cuisine.