Chapitre I

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« Prenez les plus forts, les autres, tuez les ! »

Je m'appelle Maryse, j'ai vingt-deux années de vie. Je suis une femme pleine de vie avec un fort caractère. Mon père est l'homme le plus respecté du village. Je m'apprête à me marier.
Mon villages est composé de neuf kazes, et de long cours d'eau tout autour.
Je sors de ma kaze et m'avance jusqu'au centre du village. Tout le village s'est rassemblé pour cette événement.

Maman : C'est le grand jour ma chérie, rends nous fière, occupes toi bien de ton mari.

Moi : Ne t'en fais pas maman, je prendrais soin de lui comme tu prends soin de papa.

Papa : Ne le fais pas trop souffrir avec ton sale caractère...

Je rigole et réponds :

Moi : Ne t'en fais pas papa si je l'ai choisis ce n'est pas pour le faire souffrir...

Je prends une grande inspiration et lève les bras pour annoncer que la cérémonie va commencer. Étrangement je ne vois pas Kaobé, mon fiancé, je le cherche du regard, inquiète. Depuis quelques temps des sorciers massacrent des villages et enlèvent des gens dans la région. Je me mords la lèvre et continue de le chercher aux alentours.

Maman : Que fait Kaobé ?

Moi : Je ne sais pas je...

Soudain j'entends des cris et des pleures. Des coups de feu retentissent. Des hommes, blancs, arrivent, jetant le corps d'un homme au sol. Ce corps est recouvert de sang et d'argile, il gît inerte. L'homme blanc beugle :

Homme blanc : Prenez les plus forts, les autres, tuez les ! Ceux qui protestent tuez les aussi comme lui !

Je ne comprends pas ce que dit l'homme. Je n'essaie même pas. Je tombe à genou et hurle le plus fort que je le peux :

« Kaobé !!!! »

Cet homme qui gît par terre, c'est lui, mon fiancé. Mes larmes ne cessent de coulées, c'est insensé, pourquoi lui, pourquoi maintenant. Ma vue se trouble. Ma mère me relève et me cri de courir, courir vite. Je vois mon père foncé sur nos assaillants en hurlant :

« Fuyez le plus vite possible, ils ne nous auront pas !!! »

Un des hommes blancs arme son fusils et tire sur mon père. Mon père s'écroule, inerte. Je refuse de partir, mon père, Kaobé, je dois les venger. Un homme m'a déjà attrapé et m'attache les mains derrière le dos grâce à des chaînes. Je ne parviens pas à me défaire de son entrave. Je jette un regard désespéré à ma mère qui se fait battre par d'autre hommes et, aux corps de mon papa et de mon époux. L'homme blanc me frappe dans le ventre en me hurlant des mots que je ne comprends pas. Je suis impuissante. Non. Nous sommes impuissants. Mes muscles se tendent et mes poings se serrent. Je suis impuissante face à la souffrance des miens ! Ça me rends malade ! Qui sont ces hommes qui entrave notre bonheur et notre liberté ?

La Canne à SucreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant