Nous voyageons de puis des heures. La charrette continue d'avancer, lorsque, au loin j'aperçois une énorme maison, je dirais presque qu'il y a plusieurs maisons dans cette maison tellement elle est grande. Tout autour s'étend à perte de vue, des champs de longues tiges :Mr Mason : Ce que vous apercevez est ma demeure, et celle de toute ma famille qui sont tous vos supérieurs. Et ces champs, c'est là que vous irez travailler. C'est de la canne à sucre, les esclaves déjà sur place vous expliqueront comment si prendre.
Mr Mason parle d'un ton calme et assuré. Il dégage une certaine force. Je regarde le ciel et prie pour que les enfers ne soient pas si horrible finalement.
Une fois arrivés les hommes de Mr Mason nous font descendre et nous escorte à l'écart de château, où un petit village de maisons en bois et de tentes est installé. Je vois des gens de ma couleur nous regarder :
Homme de Mr Mason : Vos nouveaux camarades, comme vous pouvez le voir ils sont quatre. Expliquez leur ce qu'ils devront faire et nous reviendrons dans vingt minutes. Ils n'ont pas encore de nom alors...
Moi : Je m'appelle Maryse.
L'homme me regarde avec de grand yeux.
Homme de Mr Mason : Comment ?
Homme noir : Elle a dit qu'elle s'appelait Maryse.
Homme de Mr Mason : Babakar j'avais compris, continue de me parler sur ce ton et je vais te rajouter des marques dans ton dos, crois moi.
Les hommes de Mr Mason partent et nous laisse dans le village improvisé :
Babakar : Maryse c'est ça ? Tu vas travailler dans les champs ?
Je le regarde, il me tend la main en souriant :
Babakar : Tu peux nous parler ici tu sais. On est comme toi. Des esclaves, enfin, des hommes et des femmes qui avons été arrachés à notre chez nous.
Moi : Vous êtes là depuis combien de temps ?
Babakar : Quelques mois, les plus anciens sont là depuis dix ou vingt ans. Mais ils sont rares. Dès que nous sommes descendus du bateau, notre espérance de vie a été réduite de moitié.
Moi : Comment ça ?
Babakar : C'est simple, les conditions de vie sont horrible. Et puis...
Il se retourner et soulève sa chemise de lin. Des énormes cicatrices parcours tout son dos :
Babakar : C'est le traitement réservé à ce qui n'obéissent pas sagement. Je suis pas du genre à me laisser commander.
Moi : Moi non plus.
Femme noire : Ne prenez pas exemple sur cet imbecile de Babakar. C'est un fou ! Si tu ne te laisse pas faire, tu risques d'y passer.
Babakar : Kélya, épargne nous tes commentaires, je sais quand m'arrêter, mais nous ne sommes pas des animaux !
Kélya : Certes mais que veux tu y faire !
Babakar : Quand ils me traitent comme un animal je fais remarquer que ça me dérange et puis c'est tout.
Kélya me regarde puis les trois autres et dit :
Kélya : Travailler dans les champs c'est très dur. Vous aurez d'abord un « tuteur » qui vous montreras comment faire, avant que vous vous débrouillez seul. Un seul faux pas et c'est la même punition que Babakar vous a montré. Compris ?
Nous acquiesçons de la tête :
Kélya : Toi c'est Maryse donc ; si votre nom n'est pas prononçable pour nos maîtres ils le changeront.
Pour qui ils se prennent je m'apprête à répliquer quand Babakar m'en empêche, désignant du bout du menton les hommes de Mr Mason revenir :
Babakar : Le gros c'est Maître Édouard, le musclé qui a parlé tout à l'heure, c'est Maître Clark et l'autre, le petit, c'est Maître Martin. Ils ont chacun le contrôle d'une parcelle des champs. Ne parles pas trop.
Je le regarde de travers avant de regarder les hommes arrivés :
Clark : Bien, vous leur avez tout expliqué ?
Kélya : Oui, mais les noms de...
Clark : Ah oui les noms.
Il sort un papier de ça poche et la donne à Martin :
Martin : Alors la fille, ton nom restera Maryse...
Babakar : Mr Mason a l'air d'humeur généreuse aujourd'hui.
Édouard : Si tu insultes encore le patron je te tues.
Babakar soutient le regard d'Édouard avant de lever les mains en signe de capitulation :
Martin : Bon... le jeune homme là, ce sera Cameron, le plus grand Félix et le plus âgé, Greg.
Je les regarde les uns après les autres, Félix a l'air sur de lui, Cameron est fort et Greg, on dirait qu'il est un peu abus de lui même.
Clark : Le soleil se couche, demain vous commencerez à travailler dans les champs. Mr Mason préfère vous laissez une nuit de repos avant de vous mettre au travail.
Édouard : Vous en aurez bien besoin. Vous travaillerez dans ma parcelle.
Édouard se mets à rire avant de suivre ces collègues vers le château. Il est temps de se reposer je suis éreintée :
Kélya : Babakar tu seras le tuteur de Cameron. Vous avez à peu près le même age je pense. Je serais la tutrice de Maryse. Même si tu as le même âge que Maryse je préfère qu'une femme s'occupe d'une femme. Guy tu t'occuperas de Greg et Eric de Félix. Entendu ?
Babakar, Guy et Félix : Entendus !
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La Canne à Sucre
RandomSuivez la vie de cette jeune femme noire nommée Maryse dans une époque où les noirs étaient esclaves des blancs...