Chapitre XIX

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Du coup tout recommence. Les provisions, les plans... J'ai décidé de changer quelques paramètres de mon premier plan. Je vais faire en sorte que les gardes de nuit ne soit pas là le soir de notre départ. Je vais également en parler à Marguerite. Mon plan est simple. Je vais tout d'abord créer un fausse lettre de MR Mason disant que les gardes peuvent prendre une pause. Ensuite, tout les esclaves se sentant prêts pour le grand voyage partiront, pendant que tout ceux qui préfère se venger, prendront les armes et se battront pour permettre aux évadés de s'éloigner sans risque. Simple efficace, si tout se passe comme prévu, tout devrait bien se passer.

Je me dirige vers le jardin pour cueillir des goyaves et des mangues. Tout effort devient de plus en plus difficile depuis que je suis enceinte. Mon dos et mes articulations me font mal, et je me fatigue de plus en plus vite. Je porte difficilement la corbeille remplie de fruits et je rentre dans la cuisine. Je dépose la corbeille en soufflant. Je pense qu'une petite pause s'impose :

Marguerite : Tu te sens bien Maryse ?

Moi : Un peu fatiguée mais c'est normal après tout.

Marguerite: Tu es à combien déjà ? 4,5 je ne sais plus...

Moi : J'en suis au sixième mois. Je vais voir Kate. Ça me permettra de me reposer.

Marguerite : Tu ne voulais pas me parler de quelque chose ?

Moi : Si mais, plus tard, j'ai à faire.

Je monte les escaliers, toujours difficilement. J'ai l'impression d'être devenue une vieille moins que rien. Je rentre dans la chambre de Kate :

Kate : Maryse ! Comment vas le bébé ?

Moi : Il arrête pas de bouger, il me fatigue déjà.

Kate : Tu veux t'allonger sur mon lit ?

Moi : Je sois d'abord ranger ta bibliothèque.

Kate : Je l'ai déjà fait ! Du coup tu peux te reposer.

Je lui souris et m'assois sur son lit. Sans m'en rendre compte je m'endors.
Quand je me réveille Mr Mason est assis à côté de moi :

Mr Mason : Bien dormi ?

Moi : Mince ! La suite de mes taches.

Mr Mason : Tu dors bien dans ta couche ou bien...

Moi : Elle me fait mal au dos mais, la souffrance j'ai toujours vécu avec.

Mr Mason : Tu devrais venir dormir dans le canapé de mon bureau.

Moi : Pourquoi ?

Mr Mason : Parce que t'es enceinte !

Moi : Pas besoin.

Bien sûr que j'en meure d'envie mais je peux pas accepter. Je ne suis pas à acheter :

Mr Mason : Bon, je sors de mon bureau vers 18 heures. Je laisserai la porte ouverte.

Il se lève et marche en direction de la porte. Je me racle la gorge et parviens à sortir un "merci" à peine audible. Monsieur Mason se retourne avant de me sourire. Il sort de la chambre de Kate. Je regarde l'horloge de la chambre de Kate : 18 heures 01. Je me lève et marche jusqu'au bureau de MR Mason. Je rentre sans toquer. Personne. Je marche jusqu'à ses tiroirs. Je fouille activement pour trouver quelque chose pouvant m'aider pour l'évasion. Je finis par trouver une carte du domaine. Parfait ! Je trouve aussi le planning des gardes. Je prends une feuille blanche et je recopie la carte ainsi que le planning. La porte s'ouvre je rassemble les papiers les range dans une tiroirs et m'écroule sur le bureau pour simuler un sommeil. J'entends des pas. Une personne passe derrière moi et dépose une couverture sur mes épaules. Je "me réveille" et regarde la personne qui est entré dans le bureau ; c'est Marguerite:

Moi : Qu'est-ce que tu fais là ?

Marguerite: Mr Maison m'a demandé de t'apporter une couverture.

Moi : Oh, merci.

Marguerite: Il m'as aussi dit de te transmettre que tu pouvais te reposer autant que tu le voulais.

Moi : Autant ? Super.

Marguerite: C'est gentil de sa part de faire ça... monsieur Mason est quelqu'un de bien.

Moi : Ouais. Je peux te parler de quelque chose?

Marguerite: Bien sûr, mais fait vite.

Moi : On a prévu de s'enfuir.

Marguerite: De s'enfuir ? C'est qui "on" ?

Moi : Au début c'était Babakar Kélya et moi. Maintenant c'est tout le monde.

Marguerite: Qu'est-ce que tu dis ?

Moi : Tout le monde le sait dans le village. Ils attendent le plan. Toi, si tu veux bien, tu en parleras à nos frères et sœurs esclaves de maison.

Marguerite: Tu es au courant que tout le monde ne peut pas s'enfuir ?

Moi : Je le sais parfaitement! Il y aura deux types de personnes. Ceux qui veulent se venger et ceux qui veulent vivre. Ceux qui veulent vivre s'enfuiront et ceux qui veulent se venger retiendront les blancs. J'ai commencé à voler des couteaux pour les apporter aux villages.

Marguerite: Mais c'est fou...

Moi : Je prépare ce plan depuis la mort de Babakar. Crois moi, il est infaillible.

Marguerite: Quand est-ce qu'il aura lieu ?

Moi : Peu de jour après mon accouchement.

Marguerite: Tu n'as pas l'intention de partir n'est-ce pas ?

Moi : Pourquoi tu dis ça ?

Marguerite : Parce que tu n'attendrais pas ton accouchement sinon.

Moi : J'ai simplement pas envie de marcher plusieurs jour dans cet état.

Marguerite: Cet état ? Maryse je t'en pris...

Moi : Tu es partante Oui ou non ?

Marguerite: Évidemment.

Moi : Merci.

Marguerite: Je dois y aller. On se voit plus tard.

Moi : À plus tard.

Elle sort du bureau sans un mot de plus.

Je sors tout les papiers et je continue de copier. C'est vrai, mon plan est infaillible. Surtout avec ces informations.

La Canne à SucreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant