Je me lève très tôt ce matin. Ma blessure à la cuisse me fait mal mais je n'ai pas le choix. Je prends le panier de linge sale et rejoins la rivière. Je commence à laver le linge énergiquement.
Une fois terminé, je rejoins le château et j'étends le linge propre :??? : Maryse ?
Je me retourne et vois Phillips. Il n'a pas l'air d'aller :
Moi : Qui a t'il ?
Phillips : Mr Mason veut te voir, maintenant.
Mon cœur bat à cent à l'heure. C'est sûrement par rapport à hier. Je hoche la tête et me dirige vers le bureau de Mr Mason :
Phillips : Qu'as tu fais ?
Moi : J'ai juste suivi ton conseil...
Phillips : Je suis désolé Maryse, je ne pensais pas.
Je toque à la porte et juste avant de rentrer je dis à Phillips :
Moi : Ce n'est pas de ta faute. Ne t'en veux pas, si moi, je ne t'en veux pas.
Je rentre dans le bureau. Édouard est debout à côté de Mr Mason qui est lui, assis sur son siège derrière son bureau:
Mr Mason : Bonjour Maryse, assieds toi je t'en pris.
Je m'exécute. Je me force à ne pas regarder Édouard :
Mr Mason : Édouard m'a rapporté que tu étais sortie cette nuit. Pour aller où ?
Moi : J'étais partie rendre visite à mes amis des champs Monsieur.
Édouard : Et ce n'était pas la premier fois.
Moi : Oui effectivement.
Mr Mason : Pourquoi nous l'avoir caché ?
Moi : Parce que l'on m'a dit que c'était interdit.
Mr Mason : Certes, mais on pouvait s'arranger.
Mr Mason est vraiment un homme bien. Je n'aurais jamais cru pouvoir penser ça d'un homme blanc.
Mr Mason : Quoi qu'il en soit je pense que cela ne mérite pas de punition physique. Un simple avertissement suffira.
Édouard : Je ne suis pas d'accord ! Ce que je ne t'ai pas dis, c'est qu'elle m'a attaqué pour que je ne dise rien ! Regarde !
Il enlève sa chemise et montre les griffures :
Moi : Mais il m'a violé !
Édouard : Qu'est-ce que tu n'inventerais pas pour éviter ton Châtiment negrèsse !
Mr Mason : Calmez vous tout les deux ! Maryse est-ce toi qui l'a griffé ?
Moi : Oui...
Mr Mason : Édouard t'a t'il violé hier soir ?
Moi : Oui.
Mr Mason : Édouard est-ce que c'est vrai ?
Édouard : Bien sûr que non !
Mr Mason se pince l'arrêt du nez visiblement excédé :
Mr Mason : Que proposes-tu Édouard ?
Édouard : Vingt-sept coups de bâton.
Mr Mason : Treize.
Édouard : Vingt-deux ou j'explique à nos acheteurs que si tu as du mal à compléter les commandes c'est parce que tu traites trop bien tes esclaves.
Mr Mason hésité un moment en me regardant. Il fait une grimace de colère et dit :
Mr Mason : Entendu Édouard. Je te laisse t'en charger.
Édouard sourit et sort de la salle :
Édouard : Je prépare tout et je reviens.
Une fois Édouard dehors je me colle au dossier de la chaise, désespérée :
Moi : Je n'ai dit que la vérité...
Mr Mason : Je le sais parfaitement mais je n'ai pas le plein pouvoir sur mes frères tu sais. Je ne pouvais rien faire pour toi Maryse, désolé. Il ne te punira plus pour cela maintenant. Tu as le droit d'aller au village des champs une fois par mois. Ça te vas ?
Moi : Merci, merci Mr Mason...
Mr Mason : Depuis le temps, appelles moi Alphonse.
Je souris avant de sortir du bureau d'Alphonse. Je sors du château et m'assoie sur les marches de l'entrée. Je me battrai jusqu'au bout, pour ma survie
et celle de ma dignité humaine.[...]
Édouard m'attache à un pieux après avoir enlevé ma robe. Mes compagnons de maison et ceux des champs sont là. L'enfoiré ! Édouard commence à me fouetté et hurlant :
Édouard : Si vous ne respectez pas les règles, voilà ce qui arrivera !!!
Le fouet me fait bien plus mal qu'avant. Je remarque que des clous y sont attachés. Je résiste et ne cris pas. Les complices d'Edouard force tout les esclaves à regarder, interdis de détourner les yeux. Une fois la punition terminée, ils me laissent attachée et ils dispersent la foule :
Édouard : Alors, dressée ?
Je le regarde et lui jette à la figure :
Moi : Vous ne gagnerez jamais !
Avant de lui cracher au visage. Il me jette un regard noir et sourit :
Édouard : Tu verras, tout ça va mal se finir, pour toi du moins.
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La Canne à Sucre
LosoweSuivez la vie de cette jeune femme noire nommée Maryse dans une époque où les noirs étaient esclaves des blancs...