Chapitre XI

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Trois mois plus tard,

J'ai passé beaucoup de temps à me faufiler dans le village. Je dispose le repas du soir sur la table. Je rejoins Marguerite dans la cuisine :

Marguerite : Alors tu t'habitues à ton nouveau travail ?

Moi : Il faut bien !

Marguerite : Ne joue pas avec le feu. Phillips peut être très gentil, mais te dire comment aller dans le village...

Moi : Chut ! Marguerite, comprends moi, j'en ai besoin d'accord ?

Marguerite : Fais ce que tu veux, je t'aurai prévenue.

Je soutiens son regard avant de rejoindre la salle à manger où tout les convives mangent. Édouard me fixe, il m'écœure. Heureusement qu'il n'est pas souvent dans le château.
Après avoir débarrassée, fait la vaisselle et nettoyée la table. Je rejoins le dortoir. J'attends patiemment que tout les lumières du château s'éteignent et que les compagnons s'endorment pour aller au village. Je remonte la rivière et me dirige vers le lieu de rendez-vous. Je vois une lumière qui trahi la présence de quelqu'un. Je me glisses entre les buissons et découvre Babakar dos à un arbre. Un sourire illumine son visage quand il me voit. Il m'attire contre lui et m'embrasse doucement. Nous nous enlaçons et nous allongeons dans l'herbe. Nous sommes plus proches que nous ne l'avons jamais été. Babakar et moi nous sommes rapprochés au fur et à mesure de mes visites. Nous sommes alors devenus amants. Une heure après mon arrivée je dois partir :

Moi : Babakar, j'y vais, d'accord ?

Babakar : On ne peut pas vivre comme ça.

Je regarde Babakar en effleurant ses cicatrices du bout des doigts :

Babakar : Ça ne nous mènera à rien, si on veut s'aimer, il faut que l'on...

Moi : Non, je t'interdis ! Ne pense pas à ça, c'est claire ?!

Babakar me regarde. Il dépose sa main sur ma joue :

Babakar : Tu penses que ça nous mènera où tout ça ?

Moi : Notre vie n'a plus vraiment de sens depuis que nous sommes ici... alors espérer un avenir, ce n'est pas possible. Je continuerai à venir...

Babakar : C'est dangereux...

Moi : Si je n'y vais pas maintenant oui.

Je me lève et pars en descendant la rivière. Je marche dans le jardin pour rejoindre le dortoir :

??? : Je savais bien que tu faisais des choses bizarres...

Je me retourne et découvre Édouard, les yeux brillants :

Édouard : Suis moi.

Contrainte, je m'exécute et le suis jusque dans un dortoir abandonné :

Moi : En échange de quoi vous ne direz rien ?

Édouard : Il n'y a pas d'échange à faire avec des esclaves. Mais si tu ne fais pas se que je dis je mentirais et aggraverais ton cas.

J'allais sortir quand Édouard me plaque contre le mur et se colle à moi :

Édouard : Ne résiste pas...

Il m'embrasse et commence à m'ôter ma robe. Je cris et me débats mais rien a faire. Je le griffe et essaie de le frapper mais sous son poids je ne peux rien faire. Il me jète sur un lit et se place au dessus de moi. Il enlève son pantalon en continuant de m'embrasser. Je lui mords la langue pour qu'il arrête mais il sort un couteau me le montre avant de l'approcher de ma partie intime :

Édouard : C'est ta faute... tu as trop de caractère, tu deviens vite attirante. Si tu étais docile, ça ne serais pas arrivé. Mais la j'ai juste envie de te dresser. Alors, continue de résister, et je te charcute.

Ses mots résonne dans ma tête et des larmes coulent sur mes joues. Je ne peux rien faire. J'ai beau me débattre il ne bouge pas. Il me viole sans que je puisse résister. Cela dure très longtemps. Une fois terminé il me fait une profonde entaille à la cuisse. Il se rhabille et sort du dortoir sans un mot. Il me laisse, ensanglantée, nue, seule et en pleure. Ils nous considèrent comme des objets. Il m'a fait ça, sans aucun scrupule. J'entends des bruits, des pas. Je me recroqueville au fond du lit pour me cacher, honteuse. Marguerite arrive et se précipite vers moi. Elle me prend dans ses bras :

Marguerite : Ne pleure pas, ne pleure pas. Tu n'es pas seule ma belle.

Elle me force à m'allonger et nettoie ma blessure avec de l'eau et fait un feu rapidement :

Marguerite : Ça va faire mal d'accord ?

Moi : Je ne vais pas me laisser faire. Édouard va me le payer !

Marguerite pose un couteau de cuisine dans le feu et se retourne vers moi :

Marguerite : Et que compte tu faire ? Il va te dénoncer, il t'a violé, tu veux mourrir ?

Marguerite sort le couteau du feu et l'applique sur ma blessure. J'essaie de me retenir de crier mais la douleur est trop forte.

Moi : Merci Marguerite...

Marguerite : Ça évite l'infection et ça fait cicatriser les blessures plus rapidement...

Moi : Je sais... merci.

Marguerite : Arrête de me dire merci ! J'aurai aimé que quelqu'un vienne comme ça après que je me sois faite violée !

Moi : Par Édouard ?

Marguerite : Par Édouard, mais aussi par mes anciens maîtres. Les esclaves ne sont rien à leurs yeux. J'ai voulu te prévenir mais...

Moi : Ce n'est pas ta faute Marguerite. Aide moi à me relever.

Marguerite m'aide à me relever et me ramène au dortoir où elle m'allonge sur mon lit :

Marguerite : N'essaie pas de te venger, je t'en pris...

Moi : Marguerite...

Marguerite : Promets le moi !

Je vois ses yeux se remplirent de larmes :

Moi : Je te le promets Marguerite.

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