Chapitre VIII

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Nous sommes devant la porte du château. J'allais entrer quand Phillips me dit de le suivre, de nouveau. Je lui suis jusqu'à une cabane en bois où il m'invite à entrer. Il me donne un robe blanche avec des motifs madras à partir de la ceinture jusqu'en bas :

Phillips : Mets ça, et prends en soin.

Moi : D'accord.

J'enlève ma robe quand Phillips crie en se cachant les yeux :

Phillips : Qu'est-ce que tu fais là ?

Moi : Je me change, ce n'est pas ce que tu m'as dis de faire ?

Phillips : Les règles ici sont différentes que dans les champs. Tu ne dois te changer que quand tu es seule.

Moi : Quelle drôle de règle ! C'est inutile enfin. Nous sommes tous faits de la même manière non ?

Phillips : Ce sont les règles Maryse.

Moi : Je ne me souviens pas t'avoir dis mon nom.

Phillips : On m'a dit qui tu étais. Ton nom, ton âge approximatif et tes qualités ainsi que tes défauts.

Moi : Je comprends mieux. Tu peux sortir pour que je puisse me changer Phillips ?

Phillips sourit et répond :

Phillips : Bien sûr sors une fois habillée.

Il sort de la cabane pendant que j'enfile ma robe. J'en profite pour observer la cabane. Des vêtements, des outils, et pleins d'autre choses sûrement utiles pour notre travail. Je sors et cherche Phillips du regard. Je ne le vois nulle part. Où est il ? Je tourne sur moi même et dépose mains sur mes court cheveux. Il m'a laissé ? Je dois me débrouiller seule ? Quelqu'un tapote mon épaule. Je me retourne brusquement et tombe nez à nez avec... Phillips :

Moi : Mais où tu étais enfin ?! J'ai eu peur moi !

Phillips : Calme toi enfin ! J'étais parti prévenir le maître de ton arrivée, suis moi.

Il se moque de moi ? Il rigole... il se moque de moi ! Je soupire avant de le suivre. Nous entrons enfin dans le château. C'est immense ! Je scrute les alentours mais Phillips me fait signe de rester sérieuse. Il me conduit à l'étage dans un grand bureau, un GRAND bureau. Il me fait signe de m'assoir sur un chaise pendant que lui, reste debout à côté de la porte. Une sculpture de panthère en or est déposée sur le bureau. Une énorme bibliothèque est derrière moi. De grandes fenêtres font entrer les rayons de soleil. Un stylo plume est sur le bureau avec un tas de livres. Une petite tables et de confortables fauteuils sont prêts de la bibliothèque. Sans rire ce bureau fait la taille du village des champs ! Mr Mason rentre dans la piece peut de temps après notre arrivée. Toujours aussi élégant, même le matin. Je me redresse devant le « boss » comme dit Édouard et jette un coup d'œil à Phillips :

Mr Mason : Ça faisait longtemps.

J'acquiesce de la tête :

Mr Mason : Lucia, une de nos esclaves de maison est morte, je t'ai choisis pour la remplacer. Elle s'occupait de ma fille Kate, mais aussi de la cuisine, du ménage, et du bien être de mes frères : Édouard, Clark et Martin.

Je suis surprise. Ce sont ses frères ! Clark est presque aussi élégant que Mr Mason mais les deux autres... ils n'ont rien à voir. Je me rends compte que Mr Mason a l'air bien plus jeune qu'Edouard ou Clark, pourtant c'est lui qui est au commande.

Moi : Vous n'êtes pas l'aîné, alors pourquoi êtes vous celui qui dirige tout le monde ?

J'entends Phillips s'agiter après ma phrase, tendit que Mr Mason rigole de bon cœur :

Mr Mason : Spontanée hein ?! C'était le cas de le dire !

Après quelques secondes passées à rire Mr Mason reprend son sérieux et répond :

Mr Mason : Mon père a tout simplement décidé de me confier à moi le troisième enfant son business. Phillips ?

Phillips : Oui Monsieur ?

Mr Mason : Va chercher Marguerite, pour qu'elle guide Maryse juste aujourd'hui.

Phillips : Tout de suite Monsieur.

J'entends la porte s'ouvrir puis se fermer. Je suis tendue. Babakar et Kélya ne m'ont jamais rien dit de concret sur Mr Mason. Je ne sais rien de lui, alors que je sais que, par exemple, au niveau de l'attitude, Édouard peut ressembler à l'Homme balafré du bateau. Clark est dur et rigoureux mais pas méchant. Martin est introverti et intelligent, il paraît que sa parcelle de terrain est gérée par quelqu'un d'autre parce qu'il préfère lire des livres. Mais Mr Mason est un mystère :

Mr Mason : Je compte sur toi Maryse, tu m'as coûter chère tu sais.

Moi : Je ne le sais pas vraiment Monsieur. L'argent est très abstrait pour moi. Il semblerait que c'est ce qui dirige votre monde, mais je ne sais pas réellement ce que c'est.

Mr Mason : Tu es intelligente en plus... tu sais, ce n'est pas moi qui te dirigeras, enfin pas directement. Mes frères, ma mère et mes servantes qui elles sont payées...

Moi : Et blanches ? Je le sais... tout les blancs me sont supérieurs, j'ai compris.

Mr Mason me considère, il pose son coude sur l'accoudoir et m'observe :

Mr Mason : Ma fille t'aimeras beaucoup, je pense. Avec vos deux caractères, ça va faire des étincelles. Je te la présenterai demain, aujourd'hui tu apprends les bases. Et demain tu commences.

Quelqu'un frappe à la porte, Mr Mason les invite à entrer et je vois Phillips accompagné d'une femme, noire bien évidemment.

Mr Mason : Marguerite, je te présente Maryse, ton apprentie pour aujourd'hui.

Marguerite : Bonjour Monsieur, bonjour Maryse !

Marguerite me sourit chaleureusement. Elle a une forte poitrine et de grosse hanches. Elle a le visage rond et les cheveux aussi court que les miens :

Mr Mason : Vous pouvez disposer.

Je me lève et sort du bureau, accompagnée de Marguerite et Phillips. Je soupire enfin détendue :

Marguerite : Tendue comme du linge, détends toi tu n'es pas seule !

Phillips : Je retourne à mon poste, je ne veux pas de problème.

Phillips s'éloigne pendant que Marguerite me prend par les épaules :

Marguerite : Je vais bien tout te présenter ! Mieux vaut être parfaite quand tu es esclave de maison ! J'ai appartenu à trois maîtres différents, mais Mr Mason est le plus gentil des trois.

Nous descendons et allons dans les cuisine :

Marguerite : Commençons par les bases...

La Canne à SucreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant