Ma première journée en temps qu'esclave de maison est finie. Les journées de travail sont bien moins longue que dans les champs, mais nous devons toujours être disponibles, au cas ou. Nous ne dormons pas dans le château mais dans des dortoirs en bois, derrière le château. Aujourd'hui j'ai surtout appris, faire à manger, servir, nettoyer, demain je vais devoir me débrouiller seule et surtout rencontrer la fille de Mr Mason. Je m'assoie sur mon lit. Il est tellement plus confortable que celui que j'avais dans les champs. Je me lève pour enlever ma robe et enfile l'habit que je portais dans les champs. Je m'allonge sur le lit et pense à mes amis. Phillips a raison, je ne serai plus jamais seule, nous devons nous serrer les coudes :Marguerite : Alors ce lit, plus confortable que dans les champs ?!
Moi : Oh que oui ! Et puis le travail est moins dur aussi !
Je remarque que Marguerite me regarde avec tendresse, ou nostalgie :
Marguerite : L'époque où je pensais être sortie de l'enfer en même temps que je suis sortie des champs est révolue depuis longtemps. L'enfer c'est les blancs ma chère, ne l'oublie pas.
Je la dévisage, elle a un air grave, je me lève pour la prendre dans mes bras :
Moi : Qu'est-ce qui peut être si terrible ?
Marguerite : J'espère que tu ne le sauras jamais ma petite.
Elle embrasse mon front et se dirige vers son lit où elle s'y allonge. Elle n'a pas envie d'en parler c'est évident. Je rejoins mon lit et essaie de m'endormir au plus vite, pour ne pas penser aux paroles de Marguerite.
Marguerite me réveille énergiquement. Elle a retrouvé toute sa joie de vivre habituelle. Je mets ma robe et sors du dortoir. Le soleil est encore caché derrière les arbres et le ciel est à peine rose. Je suis Marguerite jusque dans la cuisine où elle m'explique pourquoi il faut se lever si tôt :
Marguerite : Préparer le repas de ces messieurs pour qu'ils puissent fouetter nos frères avec force ! C'est ironique non ?
Moi : C'est donc de ta faute si j'ai des cicatrices dans le dos ?
Je lui souris, Marguerite me fixe avant de me sourire. Elle aussi, elle a du en baver. Je prends une goyave et la coupe en cube pendant que Marguerite prépare des œufs et coupe le pain. Je prends des maracujas pour en faire du jus. Je porte le pichet de jus jusqu'à la table et repars chercher les assiettes que Marguerite avait préparé. Des œufs, de la goyave, du pain et une salade de tomates. Je les disposés sur la table et rejoins Marguerite dans la cuisine :
Marguerite : Va te mettre prêt de la porte pour les accueillir, d'accord ?
Je hoche la tête et me piste prêt de la porte. Martin est le premier arrivé :
Moi : Bonjour Monsieur Martin.
Martin : Oh bonjour, comment allez vous ?
Moi : Bien je vous remercie.
Martin me sourit et rejoins la table :
Édouard : Tu ne me dis pas bonjour ?
Édouard me regarde, avec son ignoble sourire. Je me force à sourire et réponds :
Moi : Excusez moi Monsieur Édouard, bonjour.
Édouard rejoins la table. Clark et Mr Mason sont en pleine conversation, je ne préfère pas les interrompre.
Après de longues minutes tout les maîtres sont partis. Mr Mason m'a dit que Kate ne mangeait jamais le matin. Marguerite, Phillips, les autres et moi pouvons enfin manger.
Après le repas je monte rejoindre la chambre de Kate :
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La Canne à Sucre
AléatoireSuivez la vie de cette jeune femme noire nommée Maryse dans une époque où les noirs étaient esclaves des blancs...