Brisée

Chapitre 4

Je suis devant mon casier et prends mes cours de la première heure. Madame Estrilda, sorcière et prof de mathématique. On peut dire qu'elle a bien choisi sa matière en fonction de son espèce. 

 Je claque la porte de mon casier et sursaute en voyant la personne qui se trouve juste derrière. Donovan Smith. 

Je lui lance un regard noir qu'il prend avec le sourire. Ce sourire qui ferait craquer toutes les filles mais qui moi me répugne par-dessus tout. 

C'est un vampire, un être méprisable et manipulateur qui se moquent des humains. 

 "- Salut" Lance le vampire 

 Ne réponds pas Crystal, c'est un piège.

 Il continue : 

 "- Dit moi tu n'as pas répondu à ma demande d'ami sur Insta hier, Pourquoi ?"

 Le silence lui répond.

 Il ricane devant mon mutisme et dit : "- Je te fais peur ? 

 - Sûrement pas !" 

 Je n'ai pas pu m'en empêcher.  Très content d'avoir une réaction de ma part son sourire s'élargit encore plus. Ce qui me donne une envie irrésistible de plaquer violemment ma main sur sa joue. Mais je vais éviter, parce que de un, je veux vivre encore un peu, et de deux, c'est ma main qui souffrirais le plus et non sa joue.

 "- Mais c'est qu'elle sait parler, l'humaine. Je te croyais muette.

 - Qu'est-ce que tu me veux Smith ?

 - Rien, simplement discuter, je trouve tu es une humaine intrigante."

 Bon au moins il est franc. Quelqu'un me bouscule et ricane, sûrement un ami de Donovan pour se moquer de moi. Mais Donovan lance un regard noir à la personne qui s'arrête vite de ricaner, je dois rêver. Ouais c'est sûrement ça, je suis encore dans mon lit et tout ça ce n'est qu'un rêve, Donovan n'a pas pu faire ça à cause du geste de l'autre envers moi, impossible.

 Je reprends mes esprit et lui lance sèchement :

 "- Écoute ne te moque pas de moi, je n'ai pas que ça à faire de t'écouter me raconter des bobards pour ensuite me faire la misère, on me l'a déjà faite celle-là. Renouvelez vos blagues, ça devient lassant à la longue."

 Je ne lui laisse pas le temps de répondre et file vers la salle de ma prof de mathématique. Je constate qu'il ne me suit pas, à mon plus grand bonheur. 

C'est mieux ainsi, qu'il me laisse tranquille. La cloche sonne et je me dépêche, puis à mon habitude, file au fond de la classe, seule et dans mes pensées.

 L'heure de la cantine arrive, le moment que je redoute le plus, bien sûr je ne le montre pas. Je prends un plateau, aujourd'hui c'est des pâtes bolognaises. Cool un truc mangeable aujourd'hui, je croyais que c'était une légende urbaine les bons plats à la cantine.

 Une fois mon plateau plein, je me dirige à une table au fond, seule. Les humains ont une table à eux mais je ne veux pas manger avec eux. Je préfère la solitude. Je mange mes pâtes bolognaises - qui sont délicieuses d'ailleurs -, quand je sens quelque chose de chaud me couler sur la tête, puis sur mes épaule et sur mon tee-shirt blanc - toujours manche longue -. 

Je baisse la tête vers celui-ci et voit de la sauce bolognaise. Géniale, mon tee-shirt est foutu. Un silence de mort c'est installée dans la cantine qui peu à peu laisse place aux rires de plus en plus sonores ; Je relève lentement la tête vers l'auteur de ce crime envers mon magnifique tee-shirt, et c'est sans surprise que je vois Sophya.

 Sophya a été certes ma meilleure amie pendant des années, c'est aussi elle qui a été la première à participer a mon harcèlement. Comme quoi l'amitié entre humains et surnaturelles ne pourra jamais marcher.

 Elle me rigole au visage en me lançant un regard hautain accompagnés d'insultes de ses nouvelles super copines. Je lui lance un regard neutre puis toujours aussi calmement, je me lève - elle en profite pour me bousculer ainsi qu'une nouvelle rafale d'insultes -, puis je vais poser mon plateau et quitte la cantine ou les rires deviennent assourdissant.

 Je me dirige lentement vers mon casier où les rires des élèves qui me croisent augmentent au fur et à mesure. Ce qui provoque en moi une haine indescriptible.

 Je prends des affaires de rechanges dans mon casier, puis me dirige vers les toilettes des filles, me nettoie et me change. Je m'observe dans le miroir, et dans un élan de rage, ne supportant plus mon reflet, enfonce mon point dans le miroir qui se brise en mille morceaux. Super 7 ans de malheurs ! Mais bon je n'en suis plus à ça près. 

 Je regarde ma main en sang et je ne ressens rien, aucune douleur. Je me lave les mains, met mes affaires sales dans mon sac et quitte l'établissement. Je me fiche que les gens croient que j'ai eu peur, je me fiche de ce qu'ils pensent, qu'ils aillent tous au diable ! Je veux juste rentré chez moi et ne plus jamais ressortir

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Ce chapitre vous a plus ? Moi j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire. 

J'espère que l'histoire vous plait toujours autant :D

Le prochain chapitre arrive bientôt, je vous fais des bisous. ♥