Les Manifestations de la Liberté

Chapitre 3 : La Révolte

La ville explosait en une rébellion totale. Dirk avait organisé les différents groupes d' impression, afin de faire passer clandestinement les textes en dehors de la ville, ainsi que les distribuer à l'intérieur de la ville. Les combats étaient devenus sanglants avec l'armée qui tenait la porte ouest et essayait de toutes ses forces d'empêcher une foule en colère, menée par Uldin, de les chasser à coups de pied. Avec leurs boucliers bleus ils formaient un mur humain, comme leur avaient ordonné de faire leurs commandants avec leurs petits fouets.

« SOLDATS ! ÉLIMINEZ CES REBELLES ! »

Le gouverneur avait fui dieu sait où, pendant que la ville brandissait un drapeau noir, un drapeau contre toutes sortes d'autorités sur cette ville. Les anarchistes contrôlaient Central. Les assemblées populaires et le contrôle ouvrier suivirent. Personne ne pouvait exagérer ce que ressentait les gens. Une grève avait pour conséquence de vider les bureaux du gouvernement et de remplir les bars.

Ville sans argent, pas tellement, mais les gens parlaient de le mettre en place même pour les quelques médecins en échange de veiller à leur bien-être. Cependant, les gens n'étaient pas entièrement heureux. La ville dut piocher dans ses réserves, simplement pour vivre, et la vie était temporairement plus difficile que d'habitude.

« Même si c'est risqué, il faut qu'on aille à la campagne, pour leur dire ce qui s'est passé et dire ce qui doit être dit ! », lança Uldin, en prenant sa hache et en commençant à partir.

Beaucoup firent de même, en fait, de vastes zones du centre-ville étaient protégées. Plusieurs villages levèrent le drapeau noir, et les livres sortaient de la ville avec plus de facilités que les opioïdes hors de la maison du gouverneur. Personne ne pouvait prédire ce qui pourrait se passer ensuite, la révolte de la ville de Central s'étendait très loin, les idées étaient expliquées autant aux millions de paysans qu'aux propriétaires, mais beaucoup avaient trop peur pour agir, et espéraient à la place que les hommes du drapeau noir viennent à eux et leur donnent des armes.

« DIRK ! », cria Shingen, « Uldin est blessé et une grande armée arrive droit sur nous, les portes ont été ouvertes ! »

Bien sûr, les nombreuses hordes de soldats débarquèrent en grand nombre, les boucliers en position, en criant : « VIVE LE ROI ! »

Des lances, des hachettes et des rochers étaient jetés sur leurs boucliers, parfois accompagnés d'huile ou d'eau chaude brûlante. Ce n'était pas assez pour les arrêter. Dirk se servit de son épaule et d'un pas en arrière pour gagner en vitesse. Il grognait. Les couteaux tourbillonnaient dans leur formation.Les soldats se retirèrent, en ordre, après en avoir vu quelques uns des leurs s'écrouler. Les gens hurlaient, c'étaient leurs cris de victoire, alors que les soldats se recroquevillaient devant les rochers et les couteaux. Une victoire psychologique de gagnée, les soldats à terre, c'était une preuve de la victoire des rebelles.

« Ha-ha-ha », s'écria un homme, tandis qu'il brandissait une épée et un bouclier pris à l'ennemi et essayait sans cesse d'arranger un casque bleu qui s'effilochait, pris aux troupes.

« Oh mon dieu... », murmura Shingen, doucement, tandis qu'il observait le désordre dans les troupes, « On les a battu ? »

Il regarda d'abord Uldin, puis ensuite le reste des forces rebelles.

« On les a battu... », murmura Dirk, en posant sa main sur son visage, « ON LES A BATTU ! L'INVINCIBLE GOUVERNEMENT PEUT ÊTRE BATTU ! »

C'est génial d'écrire ça dans la soirée, Brisa m'aime trop, tout comme moi je l'aime. J'ai lu les tragédies, l'amour est si fort qu'il faut que quelque chose se passe mal, et c'est ce qui arrive ? Et pourquoi donc ? Les rois et les généraux font du monde un triste endroit, et leurs sous-fifres sont tout aussi mauvais. Aujourd'hui, nous les avons battus, et ils seront choqués, déterminés à nous tuer. Et quand ils le feront, est-ce que les gens perdront l'espoir que nous leur avons donné ? Je ne souhaite pas la violence, personne ne la souhaite, mais quand les choses sont tellement dépourvues de morale que même nos pensées sont illégales, eh bien, j'imagine qu'il n'y a pas d'autres choix que de se révolter avec violence. On va tous mourir un jour, autant rendre nos vies les meilleures possibles.