« AMIRAL NELSON ! », hurla un homme, « LE DÉTACHEMENT DE L'AMIRAL HANNO EST EN FEU ! »
« En feu ? », (se) demanda-t-il.
Nelson, c'était un homme assez petit, il portait un drôle de chapeau qui donnait l'impression qu'une mouette était perchée sur sa tête, ce qui contrastait alors avec son visage inquiet et son très sérieux uniforme bleu de la marine, il avait fait dans son froc et son pantalon en coton empestait tout le navire, ce qui n'inspirait pas confiance en ses hommes. Se répandaient la peur, la fumée et les bruits du bois qui craque.
« BATTEZ EN RETRAITE ! BARREZ-VOUS DE LÀ ! »
« Je croyais que les rebelles avaient pas de mages ! », cria un des matelots en observant ce chaos.
L'excès de confiance se transformait en peur.
« Peut-être que notre intelligence s'est trompée. », dit Nelson.
« LES MARINS, FONCEZ ! NOUS POUVONS PRENDRE LA CÔTE ET NOUS EN SERVIR COMME TÊTE DE PONT POUR LE RESTE DE NOS FORCES ! POUR L'EMPIRE ! », hurla l'amiral Hanno, « POUR L'EMPIRE ! », répéta-t-il, avec la voix qui déraille.
D'innombrables soldats sautaient des navires en feu, certains coulaient, les autres se précipitaient vers le rivage, pour à l'arrivée se prendre une décharge de flammes qui venait de la chaussée. La petite unité de Zakia avait causé un considérable incendie au sein de la vague d'assaut frontal de la flotte. Les troupes avaient pour intention de passer d'un navire à l'autre et ensuite d'attaquer le rivage. L'amiral Hanno était à l'avant, l'amiral Nelson à l'arrière. Un plan à l'épreuve de n'importe quel imbécile : attaquer depuis le rivage, puis attaquer les murs en même temps pour assurer la victoire finale sur les rebelles. Cette attaque visait à détruire l'intérieur afin d'anéantir complètement les rebelles. Cependant, avec les navires à l'avant détruits, et Hanno qui forçait ses navires encore en état à une retraite précipitée, même Halfdan pouvait observer la déroute de cette opération navale. Ce dernier trotta jusqu'au commandant en chef, à l'aide d'un cheval, le visage horrifié, naturellement, comme il allait devoir tout raconter à son supérieur.
« Putain... », murmura-t-il, avant de crier « Général Patriote Faesor ! »
« Qu'y a-t-il, mercenaire ? », répondit Faesor, le regard dénué de respect, la bouche un peu entrouverte, les yeux grands ouverts, le tout avec un langage corporel agressif. Pas de respect pour ses subordonnés. Son garde du corps personnel scintillait, sous la lumière des torches.
« Il y a eu un problème avec la flotte ! »
« Quoi exactement ? », répliqua-t-il, les sourcils levés.
Pas un soupçon de peur ou d'exaspération. Le général Faesor avait l'air et le sang du parfait patriote. Avec 100 000 hommes, il espérait écraser complètement la rébellion et offrir cette victoire à l'empire. Une bannière impériale était incontestablement un symbole du statut de général, cela signifiait que vous étiez important, Adolfius avait implémenté cette réforme pour obtenir une parfaite loyauté de ses sujets. Néanmoins, Halfdan retourna chez ses mercenaires, habillé en vert, laissant l'arrogant et fier Faesor tout commander par lui-même.
« SHIN ! », cria-t-il, « Je veux vos hommes en haut de ces murs et dans cette ville, sur le champ ! »
Avec uniquement la face Est de la ville exposée à la mer, la ville tenait bon. Le général fit bombarder les murs, alors une partie de l'équipe de Sophus tenta de se cacher dans les tours, à l'écart des bombardements de l'artillerie.
« Zakia s'est vraiment surpassée ! », s'exclama Sophus, en admirant les navires dévorés par les flammes, essayant de se distraire de l'enfer qui se formait au-dessus des cieux.
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Les Manifestations de la Liberté
AcciónUne histoire de liberté et de révolutions à laquelle prennent part des personnages qui luttent activement contre la tyrannie. Histoire traduite en français avec l'accord de son créateur, Makhno Boyce, ou @Makno20.