Chapitre 6 : Contrer le destin

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Iels firent le chemin jusqu'à Cortica, avec des forces qui se gonflaient au fur et à mesure qu'iels parcouraient la campagne comme des héros. Zakia avait déjà pris la ville. 30 000 cavalières campaient à l'extérieur de celle-ci. L'Empire était en perte de vitesse. Par conséquent, ils envoyèrent une armée de plus, en espérant que Mars Kissinger écraserait les rebelles et les repousserait dans leurs trous à rats, pour être exécutées par les troupes impériales. 30 000 cavalières, 15 000 des arbalétriers les plus douées de Sophus, et 20 000 sauvages de l'escouade de Fugara. Le chef des militaires était à la tête d'une armée. L'été approchait, les plans de l'empire étaient difficiles à comprendre. Qu'essayaient-ils de faire, avec 200 000 de leurs meilleures troupes, dont 20 000 aristocrates et 10 000 fils de commerçants de Mercantil ? La bataille commença avec les plus belles troupes armées défilant fièrement en avant, tel un mur de fer.

« Je te laisse t'en charger Sophus ! », lança Nestor, avant de siffler à son escouade, pour qu'elle s'occupe de la cavalerie.
Nestor courut vers le côté, vers la grande plaine. La vaste plaine, au sol aride couleur fer, avec de l'herbe ici ou là. Le sol, plus plat que de la pâte, soulevait de la farine rouge dans les airs, tandis que les cavaliers chargeaient. La bande de Zakia ne manqua pas d'exploiter ça, elle se positionna devant le menace de fer et libéra des éclats de lumière par en dessous, c'était un liquide chaud, ardent et brillant, qui se transformait en flammes sur l'ordre qui approchait. Les cheveux de Sophus virevoltaient violemment, comme les feuilles d'un arbre au gré du vent. Le vent souffla furieusement sur les forces de l'Imperium, les flammes s'éparpillèrent sur leurs pieds et les firent abandonner leurs boucliers. Les personnes avec Zakia foncèrent dans le tas, en enflammant des centaines, puis des milliers de soldats, comme ils devaient lâcher leurs boucliers bouillants pour ne pas voir leurs mains brûler. Fugara observait la bataille avec un puissant ennui.
« Si ton adversaire est stupide, et que tu es intelligent, le courage est pas nécessaire j'imagine. »
La bande de Fugara prit la direction de Mercantil, celle de Nestor prit la direction de l'est. Les arbalétriers étaient dans l'attente, tandis que la cavalerie enragée chargeait leurs positions.
« POUR L'EMPIRE ! NE LAISSEZ PAS CES ORDURES INFESTER CE LIEU QU'ON A MIS TANT DE TEMPS À CONSTRUIRE ! »
La cavalerie arriva et fut dégagée de ses propres chevaux par les tirs rebelles, en si peu de temps qu'ils n'eurent pas même l'occasion de battre en retraite. Iels formèrent des barricades, empêchant ainsi toute manœuvre de flanquement. Iels les faisaient avancer de temps à autre, avant de tirer en rafales. Jusqu'à un certain point.
« Maintenant ! », gueula Zakia, alors que des bombes s'élancèrent sur ce qui constituait le sanctuaire intérieur des lignes adverses.
200 000 hommes tentèrent de leur faire face, avec une attaque frontale, en chancelant comme un léviathan. Du patriotisme pataud pour détruire l'esprit anarchiste des combattantes. Nestor demanda à ses équipières de s'arrêter puis se tourna, en mâchonnant une pomme.
« Arrêtez ! Y a quelque chose qui va pas... »
« Qu'est-ce qui se passe, Nestor ? Pourquoi on s'est désengagés ? C'est une force colossale... », demanda fermement Fedir, qui voulait empaler la pomme dans sa bouche et le pousser à faire ce qui était nécessaire.

Des mines explosèrent et catapultèrent des hommes dans les airs, ils criaient et on entendait leurs cris de désespoir et de douleur, tandis que leurs organes implosaient en mille morceaux. Les tirs à l'arbalète semblaient pâtir de la comparaison. Les quelques chevaux impériaux tentèrent de déguerpir les lieux en vitesse, mais ils se heurtèrent à un mur enflammé. Sophus admirait son ouvrage, alors que les explosions et le métal volaient de partout, il n'y aurait bientôt plus que de la poussière, comme les flammes dévoraient les lignes impériales. Les soldats essayèrent de se sortir de ce merdier, mais, tout ce qu'ils trouvèrent, ce furent les flammes de Zakia qui les forcèrent à revenir dans leurs pièges à mort.

Les Manifestations de la LibertéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant