Les Manifestations de la Liberté

Chapitre 2 : Force (2/3)

Iskandar regarda cet animal enragé, alors qu'il essayait de faire galoper son étalon pour s'enfuir. En vain, puisque Fugara lança son épée et fit s'effondrer l'homme. C'est ce qui acheva l'armée, qui se contenta de prendre la fuite.

Quatre heures plus tard, 5000 étaient morts. Les conséquences politiques étaient inimaginables. Vilkas était aux Montagnes Barricades. Le fort, trop occupé à dormir, ne réalisait pas que des mammouths s'apprêtaient à défoncer l'entrée. Une quarantaine de personnes chargèrent le fort. Iels démolirent les murs et firent s'effondrer les pierres sur elles-mêmes. Irbeg ne fit prisonnier personne. Vilkas ne fit prisonnier personne. Certain.e.s des fantassins étaient à la traîne, mais, néanmoins, iels réussirent à passer tel un bulldozer sans le moindre problème. Iels brisèrent les murs et les soldats à l'intérieur. Une force brute, une guerre de guérilla avec une puissance de feu brutale. Iels en démolirent trois en un jour. Finalement, l'Empire contre-attaqua, peut-être avaient-ils appris la nouvelle de leurs défaites, ou alors ils ne faisaient que répondre à une menace manifeste.

« POUR L'EMPIRE ! », hurla un petit détachement de l'armée, en chargeant les rebelles.

Le marteau d'Irbeg tordit un bouclier à l'impact et envoya un homme dans les airs. Les poings de Vilkas assommèrent un homme tandis que sa hache se chargea d'un autre par un simple coup horizontal. Les bandits en haut sifflèrent Vilkas, ayant l'air plutôt perplexes devant la destruction des forts et les soldats morts.

« La force, c'est la liberté ! », cria Vilkas, « LES FORTS PROTÈGENT LES FAIBLES ! LES FAIBLES DEVIENNENT FORTS ! LES FORTS DEVIENNENT LIBRES ! LA FORCE, C'EST LA LIBERTÉ ! », termina-t-il.

Ces rudes bandits commencèrent à le crier, encore et encore. Iels hurlaient leurs poumons, jusqu'à ce qu'ils soient vides et que leurs voix ne déraillent.

La semaine suivante, Vilkas attaqua des garnisons autour des Montagnes Barricades, alertant Magus Keep, Renus et Renos du présent danger. Vilkas descendit vers le sud avec environ 1000 bandits. Il estima que 200 ne rejoindraient sûrement jamais sa compagnie. Il laissa également là-haut des personnes idéologiquement amies, pour tourmenter l'Imperium, en espérant qu'iels perturbent leurs voies de ravitaillement et maintiennent l'Imperium occupé.

Sophus mit au point une nouvelle technologie employant des mules et des charrettes et il construisit même une bibliothèque, dans la ville de Menos, pour que les pauvres puissent lire. Son esprit innovait sans cesse ses idées qu'il réalisait ensuite. Une pluie d'idées. Une imprimerie pour diffuser l'information, fabriquer des explosifs et des grenades, apprendre de nouvelles choses sur la géographie des lieux, ou même encourager les gens de la ville au moyen de panneaux. Néanmoins, il mena une expédition vers la ville de Feso. Il ne savait pas que Nestor y était parti. Il y découvrit 2000 personnes à cheval qui se dirigeaient droit vers lui. Ces créatures étaient vêtues de vêtements paysans et étaient bruyantes et agitées. Qu'importe l'ordre qu'iels avaient, iels ne semblaient exister que pour le combat.

« Ça fait plaisir de rencontrer le génie ! », dit Nestor, alors qu'il levait ses épées dans les airs en signe de célébration, et stoppait son cheval pour pouvoir parler.

« Le lâche tenace. »

« C'est comme ça que les impériaux m'appellent ? »

« Comment va ton nez ? », demanda Sophus en s'asseyant sur un rocher.

Les deux armées rebelles décidèrent de manger ensemble, elles se nourrirent de divers animaux et de fruits. L'armée de Sophus semblait être plus agraire et végétarienne.

« Alors vous avez pris Feso ?

« On l'a pris par surprise... », murmura Nestor, « Par contre ! Nos discours comme quoi on veut pas de chefs ont été entendus par les services secrets, ça j'en suis sûr, si je devais deviner, je dirais qu'ils vont arriver ici, maintenant. Je veux dire, n'importe qui qui prend une ville, avec ou sans services secrets, iel va s'attirer des gros ennuis pas franchement voulus. »