Une chute Inattendue

Epilogue

Nous sommes le jour du départ, je suis à la fois excitée et stressée à mort !

Jess et moi avons passé pas mal de temps ensemble depuis notre dernier rendez-vous à Paris, comme si on avait besoin de la compagnie constante de l'autre. On traînait le plus clair de notre temps à l'appartement de Jess à regarder des films et séries, de petits rapprochements tactiles se sont opérés entre nous.

Ma petite valise est prête, mon sac à dos aussi et moi, je le pense ! Mon téléphone vibre, je l'ouvre. Croyant voir un message de Jess, c'est en réalité Lola qui me souhaite de passer un agréable séjour et un bon trajet. Je viens juste de la remercier, que je reçois à présent un sms de Jess m'indiquant qu'elle est devant chez moi. 

J'embrasse ma famille, mes parents ont déjà rencontré Jess à plusieurs reprises ainsi ils n'ont craint de me laisser partir en vacances avec. Je franchis alors le seuil de la porte, aperçois Jess qui m'attend avec une banane d'enfer.

Elle n'a qu'un grand sac à dos de type globe-trotteuse sur le dos.

- Salut ! me dit-elle ravie de me voir.

- Coucou ! réponds-je en lui retournant l'accolade.

- Alors prête ? me demande-t-elle.

- Yes ! souris-je.

Nous filons alors pour prendre les transports en commun, notre train est pour seize heures et trente-cinq minutes à la Gare de Lyon.

- Besoin d'aide ? me propose Jess.

- Non t'inquiètes, ça ira.

- D'accord, n'hésites pas ! Au besoin.

- Oui, merci ! dis-je.

Nous arrivons enfin à quai de la Gare d'Annecy après plus de trois heures de trajet. J'ai les jambes toutes endolories alors que nous sommes allées nous hydrater au coin-bar du wagon. Jess aide un jeune enfant voyageant seul à descendre sa valise. Nous sommes parmi les dernières à sortir du train.

Une dame d'une cinquantaine d'années aux longs cheveux bruns avec quelques mèches blanches nous attend dans le hall de la gare. Jess embrasse sa tante, et me présente à elle. Cette dernière m'embrasse également chaleureusement. Puis, elle nous invite à la suivre pour rejoindre la voiture garée à l'extérieur.

Nous arrivons au chalet en à peine une heure de route, la circulation a été plutôt fluide. Je suis ébahie par tant de neige fraîche, j'ai hâte d'y faire mes premiers pas et entendre ce petit craquement lorsque mes pieds se posent sur la neige. Parmi, toute cette neige, les quelques chalets se succèdent recouverts chacun d'un manteau blanc.

La tante de Jess nous montre notre appartement de résidence, Jess m'explique que c'est dans le même où elle séjournait avec sa grand-mère quand elles venaient. Sa tante nous dit qu'une fois que nous nous sommes reposées que nous pouvons descendre dîner puis nous laisse.

Le repas a été très copieux, j'ai du mal à bouger tellement j'ai trop mangé. Je pense trouver le sommeil assez vite, après cette longue journée. Douchée la première, j'attends Jess sur le canapé devant la TV, afin de se répartir le couchage.

À sa sortie, mon regard se pose directement sur elle. Elle est si mignonne dans son pyjama « mignon ». J'étouffe un rire.

- Oh ! On ne se moque pas, okay !? me défie-t-elle du regard.

- Je n'ai rien dit, en détournant la tête pour rire.

Elle vient s'assoir près de moi.

- Hum Jess ?

- Oui ?

- Je dormirai sur le canapé.

- Non ! tu rigoles. Le canapé est pour moi et toi tu prends le lit.

- Non t'inquiètes ! c'est bon.

- Tu es mon invitée donc pas de discussion !

- Okay pour ce soir alors, on alternera, précis-je.

- On verra, répond-elle en m'adressant un clin d'œil.

Le lendemain matin

Je me réveille en m'étirant tout doucement cette fois, regarde autour de moi, pas de lumières allumées. Jess doit encore dormir. Je me lève, vais en direction du salon et pas de Jess sur le canapé, mais je vois un bout de papier qui trône sur la table basse. Y est inscrit :

« Bonjour petite Marmotte,

Je ne voulais pas te réveiller, rejoins-moi en bas pour le petit déjeuner.

À toute ! Bisous »

Trop chou son petit mot, je me dépêche de m'habiller et ni une ni deux, me voilà au rez-de-chaussée.

Je vois Jess attablée dans le coin restauration, qui me fait de grands signes en m'apercevant au loin.

- Bien dormi ? me demande-t-elle.

- Oui ça va et toi ?

- Comme un bébé, me sourit-elle.

Nous déjeunons tranquillement et Jess me suggère :

- Que dirais-tu que je te montre un endroit que j'apprécie particulièrement ?

- Carrément oui ! J'aimerais bien, répliqué-je. 

Une fois déjeuné, nous remontons nous vêtir chaudement pour sortir. Nous arrivons plus tard en ce lieu si époustouflant, un lac à l'eau cristalline, qui est gelé et entouré d'une couche de neige épaisse. À l'horizon, on y voit d'imposantes montagnes enneigées. Des sapins neigeux se trouvant entrent. Ce paysage est à couper le souffle !

- Waouh ! Je n'ai pas de mots ! dis-je.

- Oui, c'est sublime ! J'adore venir ici.

- Tu m'étonnes !

Tellement c'est magnifique, on en oublie le froid extérieur. On reste là à admirer ce beau panorama que nous offre la nature.

Quand brusquement, je reçois une boule de neige provenant de ma droite. Je tourne la tête et vois Jess avec un sourire railleur et le regard farceur. Je me hâte à former des projectiles, tant pis pour les coups, je la bombarde de boules en essayant d'esquiver les siennes.

Elle se stoppe promptement lorsqu'elle en reçoit une en pleine figure. Je m'arrête aussitôt et m'excuse. Je lis dans son regard que je signe mon arrêt de mort. Je me mets donc à courir, sauve qui peut comme dirait le proverbe. L'instant d'après, je me retrouve plaquée dans la neige...

Je me retourne pour faire face à Jess, à ses pupilles, son désir de vengeance a laissé place à un désir coquin. Nous nous analysons, et nos bouches se rapprochent dangereusement l'une de l'autre. Mon cœur bat à tout rompre.

Je ferme instantanément mes yeux quand je sens ses douces lèvres rencontrer les miennes, elles sont si exquises qu'elles m'enivrent complètement. Un feu d'artifice se produit au sein de mon être ! Je réponds au baiser aussi délicatement que possible. Nos langues se joignent à leurs tours et débutent alors entre elles un slow sensuel, guidé par Jess. Elle me fait véritablement tourbillonner, à en perdre mon orientation. La chaleur qui m'a envahie retombe aussi rapidement qu'elle est apparue, quand, je reçois une boule de neige doucement étalée sur ma joue.

Qui l'aurait cru, qu'une simple chute aurait débouché vers ce voyage absolument inattendu !