Ambiguity [ NAMGI ]

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Je pense que les minutes d'attente vont passer assez vite finalement.

J'allais lancer directement la conversation, mais il me devance.

— T'as l'air de te faire vachement chier, non ?

— Ouais, énormément. Et toi ?

— Moi... bof...

— Je pensais que la soirée allait être plus sympa.

— C'est Hoseok aussi. Tu t'attendais à quoi ?

— Je ne sais pas trop.

— Je l'ai vu monter à l'étage.

— Ouais, moi aussi, il était avec une fille.

Il ne répond rien. D'un ton assez triste, je rajoute :

— Comme toi.

Il sourit timidement, mais moi, je n'arrive pas à décrocher un sourire.

— Effectivement. Tu me stalkes maintenant ?

— Non, je suis juste observateur.

— Il ne s'est rien passé avec elle, si tu veux tout savoir.

— Je m'en fiche, de toute façon, tu ne me dois rien.

Je suis rassuré, malgré tout, qu'il ne se soit rien passé. Ça me fait plaisir.

— Pourquoi il ne s'est rien passé, d'ailleurs ?

— Je croyais que tu t'en fichais.

— T'as gagné.

Il m'a eu. Bon, je ne saurai sûrement jamais. Mon regard se pose sur la soirée bruyante, et j'expire silencieusement. Tout à coup, il se lève.

— Tu t'en vas ?

— Ouais.

— Ah, d'accord.

Je suis un peu déçu ; j'aurais voulu qu'il reste avec moi.

— Tu viens du coup ?

— Hein ?

— Tu m'as dit que tu te faisais chier. Alors viens avec moi.

— J'ai dit à Jin que je l'attendais.

— Il ne va pas mourir s'il ne te trouve pas là.

— C'est vrai, mais j'ai la flemme de bouger. En plus, si c'est juste pour m'ennuyer...

Un sourire se dessine de nouveau sur ses lèvres, et à voix basse, il m'avoue :

— T'inquiète, on ne va pas s'ennuyer.

J'hésite un peu. D'un côté, je veux le suivre parce que c'est Nam, mais de l'autre, j'ai promis à Jin que je l'attendrais. J'hésite longtemps et je pense que j'allais continuer à hésiter, mais Namjoon me prend par le poignet et me tire vers lui. Il ne me laisse pas vraiment le choix. Il marche rapidement, presque en courant, tout en me tirant vers l'étage.

Je n'ai même pas le temps de comprendre où je vais et de parler que je me retrouve plaqué contre la porte de sa chambre. Des lèvres se posent soudainement sur les miennes en une fraction de seconde. Je ne comprends pas vraiment ce qui se passe, tout se bouscule dans ma tête.

Il m'embrasse là ? Attendez il m'embrasse vraiment ?!

Je ne perds pas une seconde et approfondis le baiser, nos lèvres se mêlant dans une danse fiévreuse. Mes mains s'enroulent autour de sa nuque, tandis qu'il place les siennes de chaque côté de mon cou, établissant une connexion aussi intime qu'électrisante. Le baiser devient rapidement plus ardent, presque sauvage ; il réclame l'accès à ma bouche, et je lui cède avec empressement. Nos langues se rencontrent, se frôlent, s'entremêlent dans une chaleur inouïe. J'ai attendu ce moment bien trop longtemps, et malgré les circonstances, je ne me sens pas en droit de me plaindre.