Chapitre 9

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Bon, bah, puisqu'il fallait que je m'explique, c'est ce que j'allais faire. Je savais que je pouvais tout dire à Billy, il ne me jugerait pas, et il me donnerait même des conseils, en tout cas, il ne se gênera pas pour  me donner son avis. Donc je décide donc de lui en parler. De toute façon, Billy la commère ne sera pas satisfait tant que je ne lui aurai pas raconté. 

"Il s'appelle Liam. Il est arrivé hier, mais il s'est déjà passé beaucoup de trucs par rapport à lui."

Je lui raconte en détails tout ce qu'il s'est passé et il m'écoute religieusement. Je lui parle aussi de tous les souvenirs qu'il fait remonter dans ma mémoire, du touché non intentionnel qui m'a mis dans un sale état, ...

"... Et donc voilà. 

-Ecoute, Jeelou, je pense que c'est une bonne chose que tu deviennes ami avec ce type. Ça peut t'aider à te changer les idées et à tourner la page. Je dis pas que ça va être facile, mais, qui sait, peut-être que grâce à lui tu vas réussir à avancer et à t'ouvrir à l'incroyable monde qui se trouve autour de toi. Et puis, s'il te fait du mal, je viendrais personnellement lui casser la gueule, c'est clair ? "

Je rigole et réponds 

"Très claire, mon capitaine." Il rigole et je reprends:

"Merci pour tout en tous cas. On se voit a semaine prochaine ? 

-Oui, à la semaine prochaine, bisous ma puce"

Et il raccroche. Ça m'a fait du bien de lui parler. Billy, c'est devenu plus qu'un simple agent de probation au fil du temps, c'est comme un grand frère pour moi. Je regarde l'heure, 20h32. Wouah ! Je ne m'étais pas rendu compte que j'étais resté autant de temps au téléphone. Il serait temps que je mange, mais vu que j'ai déjà mangé la soupe de Liam à 18h, je n'ai pas faim. De toute façon, je n'ai toujours pas fait les courses. Ça attendra. 

J'étais en train de travailler sur un devoir à rendre pour mon cours de littérature quand j'ai entendu toquer à ma porte.  C'était étrange, surtout à cette heure du soir. Je me lève pour aller ouvrir la porte. Et qui est-ce qui se trouve derrière ? Liam, évidemment.  Il me détaille de haut en bas. J'ai l'impression qu'il fait ça à chaque fois qu'il me voit. Il ricane avant de lâcher :

"Sympa le pyjama ! "

Je me regarde. Après avoir enlevé ses vêtements pour les mettre à laver, j'ai enfilé un tee-shirt trop grand qui me tombe sur une épaule, un short Star Wars et des chaussettes en pilou-pilou. Ce n'était pas le plus glamour mais au moins, c'était confortable. Après ma petite analyse, je le regarde pour qu'il me dise ce qu'il vient faire là :

"Ah oui c'est vrai ! Alors euh ... Tu sais, il y a ce projet à faire en littérature, et vu que les groupes ont été assignés bien avant mon arrivée, j'ai demandé au professeur ce que je pouvais faire, et il m'a répondu que tu était encore toute seule pour le projet, et que je pouvais voir avec toi si tu voulais te mettre en binôme avec moi, sinon je le ferais seul, c'est pas grave. 

-Non, ok, je veux bien. C'est justement ce que j'étais en train de faire. Par contre j'ai déja commencé "

Il me regarde en souriant avant de dire :

" Je crois que c'est la plus longue phrase que tu m'es jamais dite." 

Puis il part dans un éclat de rire. Je soupire, amusée, puis je retourne vers le salon où je travaillais, en laissant la porte ouverte pour l'inviter à entrer, ce qu'il s'empresse de faire. Il me rejoint dans le salon et nous commençons à travailler. J'ai dû lui résumer ce qu'il y avait à faire et ce que j'avais déjà fait puis nous avons partagé nos idées. J'écrivais tous ce qu'il me disait, et je dois avouer qu'il était doué. Nous avions travaillé  jusqu'à minuit et demi et nous avions réussi à boucler le devoir. 

"Ça fait longtemps que tu habites ici ? "

Je le regarde, étonnée par cette question soudaine.

"Bah quoi ! On est amis, non ? Du coup j'essaie d'apprendre à te connaître. 

- Depuis le début de la fac, donc trois ans."

Il sourit, satisfait de ma réponse avant d'ajouter :

"Et pourquoi tu as choisi un de ces appartements ? Il me semble que ceux de l'autre côté de la rue sont mieux, non ?"

Je secoue la tête :

"Si tu me poses des questions, je t'en pose aussi, c'est donnant-donnant. "

Il rit et m'incite à poser ma question, ce que je fais :

"C'est quoi ta couleur préférée ?" 

Il éclate de rire :

"C'est ça ta question ?

-Non mais je tâte le terrain avant de poser mes vraies questions." 

Il rigole encore et son rire est communicatif, ce qui m'entraîne avec lui. Plus je passe de temps avec lui, plus je me détends, et ça se voit, puisque j'arrive à enchaîner des phrases de plus de deux mots. 

"Le vert. Bon, revenons-en à ma question. Pourquoi cet appartement ? En plus, je crois bien que c'est le plus petit de l'immeuble.

-Disons que j'étais dans une situation d'urgence et que je n'avais pas les moyens d'avoir plus grand. Et toi alors, pourquoi tu arrives comme ça, en plein milieu d'année ? "

La lune et ses étoilesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant